22 mythes sur la santé des femmes à ignorer, selon les gynécologues
Mis à jour: Fév. 14, 2024
Des gynécologues révèlent les mythes sur la fertilité, la grossesse, le cancer du sein et autres problèmes sur la santé des femmes qu’ils entendent souvent.
Mythes courants touchant l’obstétrique et la gynécologie
Quand il s’agit de la santé des femmes, de nombreux mythes circulent sur ce qui peut se passer dans «cette région là». Il y a quantité d’informations erronées en ligne, ou colportées par vos amies, qui peuvent affecter votre état de santé général. Votre gynécologue est le plus apte à répondre avec clarté à vos questions fondamentales.
Vos connaissances sont-elles à jour? Nous avons consulté plusieurs gynécologues à travers le pays pour nous aider à dissiper certains des mythes les plus fréquents portant sur la santé des femmes.
Informez-vous sur ces questions qu’on n’a JAMAIS osé poser à son gynécologue!
«Ce n’est qu’une infection à levures, vous pouvez me faire une ordonnance téléphonique»
«Régler les problèmes au téléphone, même mineurs comme une infection à levures, n’est pas vraiment recommandé. D’autres problèmes vaginaux courants qui peuvent ressembler à une vaginite exigent un traitement totalement différent. Les infections à levures, la vaginose bactérienne et la trichomonase provoquent toutes des pertes, de l’irritation, des démangeaisons et des brûlures. J’ai même eu des cas d’herpès chez des patientes qui étaient convaincues de n’avoir qu’une petite infection. La plupart des gynécologues et prestataires de soins pour les femmes vous trouveront rapidement un rendez-vous entre deux patientes pour que vous receviez les soins appropriés.»
— Dr Steven A. Rabin, obstétricien-gynécologue agréé, Burbank (Californie)
Assurez-vous ensuite de connaître ces 10 choses à ne jamais faire avant un rendez-vous chez le médecin (et 4 à faire).
«Pour avoir un bébé, je dois avoir des relations sexuelles quand j’ovule»
«Beaucoup de femmes croient à tort qu’il faut avoir des rapports sexuels au moment de l’ovulation ou après celle-ci. Mais pour maximiser vos chances de concevoir, ce serait plutôt juste avant d’ovuler.»
— Dre Mary Jane Minkin, professeure clinicienne d’obstétrique, de gynécologie et de sciences de la reproduction de la faculté de médecine de Yale, New Haven (Connecticut)
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«La posture de la chandelle augmente mes chances de tomber enceinte»
«J’ai reçu de nombreuses femmes persuadées qu’elles augmentaient leur chance de tomber enceinte en se tenant sur la tête, les pieds au mur, après un rapport sexuel. Mais les spermatozoïdes sont très mobiles, et avoir la tête en bas ou toute autre position post-coïtale n’augmentera pas vos probabilités de devenir enceinte.»
— Dre Linda Girgis, médecin de famille agréée en pratique privée de South River (New Jersey)
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«La pilule contraceptive va me faire prendre du poids»
«La croyance que la pilule contraceptive fait grossir ou donne le cancer est très répandue. Des études comparant à grande échelle des groupes de femmes qui la prennent à d’autres sans contraception n’ont relevé aucune différence pondérale. À long terme, cette pilule a démontré son rôle dans la réduction de moitié des cancers des ovaires et de l’endomètre.»
— Dr Richard K. Krauss, obstétricien-gynécologue agréé de Penn Medicine
«Ma mère a conçu sans problème à 40 ans, alors il n’y a pas d’urgence»
«Bien que l’âge de la ménopause puisse être héréditaire, concevoir à la fin de la trentaine ou de la quarantaine demeure un défi, quel que soit votre héritage génétique. À 25 ans, soit au sommet de la fertilité, les probabilités de tomber enceinte sont de 15% à 20% par mois. À 40 ans, cela chute à moins de 5% par mois. Il n’existe pas de test sanguin pour vérifier la qualité des ovules, mais l’examen de milliers d’embryons par fécondation in vitro après l’âge de 40 ans a détecté 85% à 90% d’embryons génétiquement anormaux. Il ne faut donc pas attendre! Si vous privilégiez votre carrière, ou n’avez pas encore le bon partenaire, pensez à un moyen de préserver votre fertilité, en faisant congeler vos ovules, par exemple.»
— Dre Anate Aelion Brauer, agréée en endocrinologie reproductive et en gynécologie et professeure adjointe d’obstétrique à la NYU School of Medicine
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«Le cancer du sein est la cause principale de mortalité chez les femmes»
«Beaucoup de femmes croient que le cancer du sein est la cause de décès principale après 40 ans. Mais les maladies cardiovasculaires sont quatre fois plus létales chez ce groupe, soit beaucoup plus que tous les cancers confondus.»
— Dr Krauss
Assurez-vous de connaître les 9 symptômes (autres que les bosses) du cancer du sein.
«Il faut un délai de trois mois après l’arrêt de la contraception pour être fertile»
«En dépit de ce mythe populaire, la femme redevient techniquement fertile dès l’arrêt de sa contraception. Concevoir peut cependant prendre jusqu’à un an, alors qu’une femme est fertile dès qu’elle cesse la pilule.»
— Dre Veronica Gillispie, département d’obstétrique et de gynécologie du centre médical baptiste Ochsner, à La Nouvelle-Orléans
«Le coït interrompu, ça marche»
«Le coït interrompu n’est pas une méthode probante de régulation des naissances. Dans les faits, il y a des spermatozoïdes dans le pré-éjaculat, et il n’en faut qu’un pour que se fasse la fécondation.»
— Dre Diana Ramos, obstétricienne-gynécologue, co-présidente de National Preconception Health and Health Care Initiative
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«Le stérilet est dangereux»
«Le dispositif contraceptif intra-utérin (DIU) – ou stérilet – est parfois perçu comme dangereux. Mais dans les faits, le DIU moderne est le moyen temporaire le plus sûr et le plus efficace de toutes les méthodes de régulation des naissances. Un DIU à la progestérone, comme le Mirena, peut aussi atténuer les douleurs et les saignements menstruels.»
— Dr Krauss
«Lorsque ma famille sera complète, plus besoin d’obstétricien-gynécologue»
«Ce n’est pas parce que vous n’aurez plus d’enfants qu’il faut cesser les visites gynécologiques. Le ou la gynécologue s’occupera toujours de votre santé générale comme la tension artérielle, le poids, la planification familiale et tout autre examen comme pour les infections transmissibles sexuellement (ITS), le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein et le cancer des ovaires.»
— Dre Cherrell Triplett, obstétricienne-gynécologue de Southside OBGYN d’Indianapolis et professeure adjointe en clinique à l’Indiana University School of Medicine
«Pas de cancer du sein dans ma famille, donc pas de danger pour moi»
«Les femmes se croient parfois à l’abri du cancer du sein quand il n’y a aucun antécédent familial de la maladie. C’est souvent l’excuse pour sauter la mammographie. En vérité, la majorité des femmes qui sont atteintes d’un cancer du sein n’en ont pas dans leur famille – personne n’est à l’abri. Une mammographie peut le détecter à un stade précoce et curable, et sauver des vies.»
— Dre Ronit Sugar, chirurgienne du sein agréée d’Aria Health, Philadelphie
«Mon couple est monogame, et je n’ai donc pas besoin de test Pap»
«Des patientes mariées depuis longtemps ou qui n’ont plus de relations sexuelles depuis des années ou dont les tests Pap du col de l’utérus sont toujours négatifs me disent qu’elles n’en ont pas besoin. Or, toutes les femmes devraient faire ce dépistage. Le virus du papillome humain (VPH), qui peut provoquer un cancer du col de l’utérus, est si répandu que pratiquement toutes les femmes sexuellement actives risquent de l’attraper un jour. Et il pourrait passer inaperçu en restant dormant pendant des années, avant de provoquer des anomalies aux cellules du col pouvant évoluer vers le cancer. Voilà pourquoi les femmes de 30 à 65 ans doivent passer régulièrement le test Pap et le test du VPH.»
— Dre Triplett
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«Je suis enceinte et je dois manger pour deux!»
«Il est faux de croire que l’on peut manger sans retenue lorsqu’on est enceinte. Pour une grossesse monofœtale, il faut en moyenne de 300 à 350 calories de plus par jour durant le premier et le deuxième trimestre, et 500 calories de plus dans le troisième. Un trop grand surplus pondéral expose la mère à un risque plus élevé de diabète gestationnel, à d’autres complications médicales, et à un risque accru de césarienne.»
— Dre Ramos
«Les traitements hormonaux peuvent tuer»
«De nombreuses patientes croient que les hormones sont nocives, et qu’il faut laisser faire la nature et vieillir comme prévu biologiquement. Mais dans les faits, l’hormonothérapie n’est pas fatale. Même les femmes dans l’étude pessimiste de 2002, Women’s Health Initiative, qui n’ont pris que des œstrogènes pendant les dix premières années de leur ménopause ont réduit de près de 30% leur risque de décès de toute cause, et de 20% celui du cancer du sein. Dans ses grandes lignes, l’histoire des hormones a été dépeinte comme un poison fatal pour ses utilisatrices, alors qu’en réalité, après la ménopause et une carence en œstrogène, elle représente un moyen sûr et acceptable d’en relever les taux, qui est plus bénéfique que risqué.»
— Dr Rabin
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«Les femmes enceintes ne devraient pas faire d’exercice»
«Il est important de faire de l’exercice pendant la grossesse pour plusieurs raisons. Des exercices réguliers réduisent le stress et accroissent l’énergie, contrôlent la prise de poids, améliorent les inconforts courants de la grossesse comme la constipation et l’insomnie et aident à prévenir les maladies concomitantes comme l’hypertension artérielle et le diabète gestationnel. Les chercheurs ont trouvé que l’exercice facilitait et écourtait même le travail d’accouchement chez celles qui en avaient fait régulièrement tout au long de leur grossesse.»
— Dre Aelion Brauer
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«Je saigne alors que je suis en postménopause. Ce doit être le stress»
«Bien que le stress puisse causer des règles irrégulières ou manquées chez une femme préménopausée, tout saignement chez une femme post-ménopausée est suspect. Après la ménopause, souvent autour de 52 ans, cela ne devrait plus jamais arriver! Le saignement post-ménopausique peut être bénin, mais indiquer également un cancer de l’utérus, du col de l’utérus ou du vagin, et devrait être immédiatement supervisé par un médecin.»
— Dre Renée Volny Darko, obstétricienne-gynécologue d’Altoona (Pennsylvanie)
«Le yogourt guérit les infections vaginales»
«L’un des conseils les plus aberrants que m’ont été rapportés par mes patientes est celui de se mettre du yogourt dans le vagin pour que ses probiotiques combattent l’infection à levures. Et elle a essayé avec un parfum aux fraises! Cela n’a pas marché, et il n’existe aucune preuve d’un tel effet dans les annales médicales.»
— Dre Nicole E. Williams, chirurgienne gynécologique et fondatrice du Gynecology Institute de Chicago
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«Je suis en bonne santé et active, et tomber enceinte devait être facile»
«Beaucoup de femmes croient que lorsqu’on est en bonne santé et active, il ne peut jamais y avoir de problème d’infertilité. Ce qui est faux. Les femmes les plus actives et les plus en santé peuvent quand même souffrir d’un des nombreux problèmes qui causent l’infertilité.»
— Dr Shahin Ghadir, obstétricien-gynécologue du Southern California Reproductive Center
«Je porte le bébé haut et il doit s’agir d’une fille»
«Malgré cette légende, vous ne pouvez pas prédire le sexe du bébé par des signes isolés. Votre bébé descend naturellement durant le troisième trimestre en préparation à sa naissance, ce qui n’a rien à voir avec son sexe. De même, votre façon de le porter dépend plus de son poids et de sa taille que de toute autre chose. Toute brûlure gastrique résulte simplement de la pression vers le haut que fait l’utérus contre l’estomac, et non du sexe du bébé.»
— Dr John D. Bertrand, obstétricien-gynécologue de Walnut Hill, Dallas
«Nous avons fait le dépistage des ITS et pouvons oublier les condoms»
«Même si le test de votre partenaire pour les ITS est totalement négatif, d’autres maladies peuvent se propager par l’activité sexuelle comme le VPH et l’herpès, qui sont difficiles à dépister lors d’un examen de routine, car ils peuvent se cacher sur le pénis ou dans le vagin. Vous ne les remarquerez que si une verrue ou une lésion active apparaît. Les préservatifs sont le moyen optimal pour prévenir les ITS, même si votre nouveau partenaire teste négatif lors de son bilan de santé sexuelle.»
— Dre Sherry Ross, obstétricienne-gynécologue et experte en santé des femmes du Providence Saint John’s Health Center de Santa Monica (Californie)
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«Je dois éviter la nourriture épicée pendant mes règles»
«Puisque la nourriture joue un rôle déterminant dans tous les aspects de notre vie, on lui attribue souvent la capacité d’influencer plusieurs fonctions corporelles et des organes, dont le cycle menstruel. Certaines femmes croient que consommer certains aliments peut modifier ou accélérer leur ménopause. En réalité, ce sont les hormones qui contrôlent le cycle menstruel. L’effet des aliments épicés est probablement davantage imaginaire que physiologique.»
— Dr David G. Diaz, endocrinologue gynécologique du Orange Coast Memorial Medical Center, Fountain Valley (Californie)
«Boire du lait maternel est bénéfique pour la santé des adultes»
«Les bienfaits du lait maternel sont incomparables pour les bébés. Mais j’ai eu un jour une patiente aux urgences qui présentait de sévères maux de tête, et s’en étonnait après avoir bu de son propre lait maternel. Elle ne buvait que cela, sans autre liquide complémentaire, et ne faisait que recycler ses propres fluides corporels! Le seul qui devrait vraiment profiter de ce lait est le nourrisson.»
— Dr Gerardo Bustillo, obstétricien-gynécologue du Orange Coast Memorial Medical Center de Fountain Valley (Californie)
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