Luminothérapie: Bienfaits et vertus contre la dépression saisonnière

La luminothérapie est un moyen naturel et efficace pour réduire les « blues » et la baisse d’énergie survenant en automne et en hiver. Cette approche a été scientifiquement reconnue pour diminuer la dépression saisonnière et augmenter votre vitalité. Découvrez les bienfaits et les risques sur la santé de la luminothérapie.

La luminothérapie aide à combattre la dépression saisonnièreShutterstock

Luminothérapie: ses bienfaits sur votre niveau d’énergie

La luminothérapie consiste à exposer les patients à une lumière blanche artificielle pour pallier le manque d’exposition à la lumière naturelle et les affections qui en découlent, en particulier la dépression saisonnière et les troubles du sommeil (dus au syndrome du décalage horaire, par exemple) liés au dérèglement de l’horloge biologique interne.

Les vertus de la luminothérapie

  • La lumière pénètre par les yeux jusqu’à une région du cerveau appelée hypothalamus ; cette dernière est chargée de contrôler les rythmes du corps dépendant de l’alternance jour-nuit (température, rythme cardiaque, activité motrice, vigilance, humeur, activités cognitives, etc.). La lumière vive active la production de sérotonine, l’hormone de l’énergie, et empêche notre cerveau de fabriquer un excès de mélatonine, l’hormone du sommeil.
  • Lorsqu’il y a absence, baisse ou décalage de lumière naturelle, les rythmes biologiques se dérèglent. L’exposition à une source de lumière artificielle déclenche alors la production des hormones adéquates au bon moment et aide ainsi l’organisme à reprendre un bon rythme.
  • La lumière utilisée en luminothérapie est une lumière blanche de forte intensité, sans UV ni infrarouge. Elle n’a rien à voir avec la lumière jaune des ampoules d’éclairage classique, ni avec celle des lampes à bronzer.
  • On parle indistinctement de luminothérapie ou de photothérapie. Toutefois, le mot photothérapie désigne aussi une thérapie à base d’ultraviolets (UV) A ou B utilisée en dermatologie pour traiter le psoriasis et le prurit.

Ce que propose la luminothérapie :

  • Si vous souffrez, comme un homme sur dix et une femme sur cinq, de trouble affectif saisonnier ou TAS, elle vous sera d’une aide précieuse.
  • Elle est également intéressante en cas de troubles du sommeil liés à une perturbation des cycles jour-nuit, d’état dépressif léger ou encore de fatigue chronique et de stress.
  • Vous pouvez aussi y avoir recours si vous êtes victime du syndrome du décalage horaire, si vous travaillez de nuit ou dans un espace clos (galerie commerciale, entrepôt, bureau aveugle).

Contre-indications de la luminothérapie

  • Les séances de luminothérapie sont à éviter si vous êtes atteint d’une pathologie grave des yeux (cataracte, glaucome), de désordres psychiques tels que le syndrome maniaco-dépressif ou trouble bipolaire, ou encore si vous prenez des médicaments augmentant la sensibilité des yeux à la lumière (notamment des gouttes ophtalmiques).
  • L’utilisation des appareils de luminothérapie peut avoir des effets secondaires : de légères insomnies, des maux de tête, des irritations oculaires ont été constatés en début de traitement. Les maux de tête tendent à disparaître au bout de quelques jours d’utilisation et il suffit d’éloigner légèrement la lampe pour éviter l’irritation des yeux. Toutefois, si ces symptômes ne s’atténuent pas, contactez un médecin avant de poursuivre le traitement. Cette précaution s’applique particulièrement aux personnes âgées, susceptibles de souffrir de maladies latentes de l’oeil (dégénérescence maculaire liée à l’âge, altération de la rétine, etc.).

Pour un traitement de luminothérapie plus efficace

Pour votre sécurité comme pour l’efficacité du traitement, ne pratiquez la luminothérapie qu’avec un appareil spécifiquement destiné à cet usage (les lampes halogènes ne conviennent pas). Les puissances proposées vont de 2500 à 10000 lux. Elles sont en vente dans les magasins de luminaires ou d’appareils orthopédiques, ou en pharmacie.

Vous pouvez vous exposer une demi-heure à deux heures devant un appareil de luminothérapie, chez vous, tous les jours. Il est préférable de le faire le matin; les séances de photothérapie effectuées le soir sont fortement déconseillées, car elles peuvent perturber le début du sommeil.

Comment trouver un praticien

Il n’existe pas de certification en luminothérapie. Mais la plupart des médecins généralistes, des psychiatres ou encore des naturopathes peuvent vous conseiller.
En 2005, la luminothérapie a été reconnue officiellement par les associations psychiatriques américaines comme traitement de première ligne contre le trouble de l’humeur saisonnier. Des essais cliniques ont en effet montré une efficacité comparable à celle des médicaments antidépresseurs.

Le saviez-vous ?

On estime que de 3% à 8% de la population adulte nordique, dont une majorité de femmes, est touchée par la dépression saisonnière. Les enfants et les adolescents en sont plus rarement atteints. Plus on s’éloigne de l’équateur, plus l’incidence du trouble augmente dans la population. Par exemple, en Alaska, où le soleil ne se lève pas du tout pendant plus d’un mois durant l’hiver, 9% de la population en est atteinte. Dans la majeure partie du Canada, ce type de dépression frappe d’octobre à mars, mais son incidence est plus importante en novembre, en décembre et en janvier. Les symptômes disparaissent progressivement au printemps ou spontanément durant un voyage sous les tropiques, plus près de l’équateur. C’est en 1973 que des chercheurs du National Institute of Mental Health (États-Unis) ont mis à jour le lien entre le manque de lumière et la dépression saisonnière.

D’autres informations utiles sur la luminothérapie

Le lux (symbole lx) est l’unité de mesure d’éclairement. Or, en hiver, la lumière par temps couvert ne dépasse pas 1000 lux, alors qu’elle peut atteindre 100 000 lux par une belle journée ensoleillée d’été. Durant les mois les plus sombres, la quantité de lumière qui pénètre à l’intérieur d’une pièce, même bien exposée, ne dépasse pas 500 lux.

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