Piqûres d’insectes: symptômes, maladies et personnes à risque

Que faire en cas de piqûres d’insectes? Nos conseils d’expert en matière de prévention, les principaux symptômes à surveiller et les personnes à risque.


 
Pour chaque être humain sur la planète, on compte environ 200 millions d’insectes : comment leur échapper ? Heureusement, la plupart de leurs piqûres d’insectes et les morsures sont plus désagréables que dangereuses. Mais il faut consulter si elles provoquent des symptômes de réaction toxique, d’allergie aiguë (choc anaphylactique) ou d’infection.

Les principaux symptômes des piqûres et morsures d’insectes 

La réaction toxique vient de ce que le venin de l’insecte agit comme un poison, et le choc anaphylactique, de ce que le système immunitaire contre-attaque violemment. Les deux réactions peuvent apparaître en même temps. Si vous éprouvez des difficultés respiratoires, des nausées, des étourdissements, des spasmes musculaires ou des vomissements, rendez-vous immédiatement aux urgences.

Les principaux vecteurs de maladies infectieuses sont les tiques et les moustiques. Les premières transmettent notamment la bactérie qui cause la maladie de Lyme.

Les moustiques sont parfois (mais rarement) porteurs du virus du Nil occidental. Sous de climats chauds comme celui de l’Italie ou de l’Australie, ils peuvent transmettre des maladies dites tropicales, entre autres la dengue et le virus Chikungunya. Plusieurs de ces espèces remontent lentement vers le nord de l’Europe. « Cela s’explique par les bouleversements des écosystèmes, le comportement humain et le climat », explique Giovanni Mancarella, porte-parole du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies.

Piqûres d’insectes: quand faut-il consulter un médecin? 

Les infections transmises par les moustiques peuvent être difficiles à diagnostiquer faute de symptômes. Méfiez-vous si une forte fièvre se déclare tout à coup accompagnée de maux de tête et de douleurs articulaires. Décrivez à votre médecin « toute réaction inhabituelle éprouvée au retour d’un voyage en région tropicale ou subtropicale », recommande M. Mancarella.

Que cela ne vous empêche pas de profiter du grand air ! Prenez simplement la précaution de porter des vêtements longs de couleur claire et utilisez un insectifuge.

Signalé d’abord en Afrique et dans certains pays d’Asie dans les années 1950, ainsi que dans le sud-ouest du Pacifique depuis 2007, le virus Zika est apparu en 2015 en Amérique du Sud, où de vastes éclosions ont été observées notamment au Brésil et en Colombie.

Actuellement, on constate une transmission locale dans de nombreux pays d’Amérique latine, d’Amérique centrale et des Caraïbes. « La transmission se fait principalement par les piqûres de moustiques infectés. Du genre Aedes, ils sont très répandus dans les régions tropicales et subtropicales », note Mme Yen-Giang Bui, médecin-conseil en santé des voyageurs à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Morsures et piqûres d’insectes: Les personnes à risque 

On sait aujourd’hui que ces insectes ne pourraient pas survivre au Québec, en raison de son climat rigoureux. Les voyageurs qui souhaitent se rendre dans l’une des quarante destinations actuellement touchées doivent, quant à eux, prendre les précautions d’usage contre les piqûres de moustiques, rappelle Mme Bui. « Ceux qui transmettent le virus Zika sont actifs durant le jour, particulièrement autour des périodes du lever et du coucher du soleil », souligne le médecin au sujet de ce virus contre lequelaucun vaccin n’a pour l’heure encore été mis au point.

De leur côté, les femmes enceintes, ou prévoyant de le devenir, devraient éviter les destinations à risque, à cause du lien possible entre l’infection par le virus durant la grossesse et le développement d’anomalies congénitales chez le fœtus.

L’éclosion du Zika a ainsi été associée à un taux accru de microcéphalie chez les nouveau-nés au Brésil. D’après l’OMS, « les preuves du lien entre virus Zika, d’une part, et microcéphalie et syndrome de Guillain-Barré, d’autre part, s’accumulent ».

Les précautions sont également conseillées aux hommes qui ont séjourné dans une zone à risque. « Dans quelques cas, il y a eu transmission par le sperme d’un homme infecté à sa partenaire. Il est donc fortement recommandé aux couples d’éviter de tenter de concevoir deux mois après le retour à la maison », souligne Mme Bui.

À noter qu’en cas d’infection seule une personne sur cinq en moyenne développera des symptômes tels que : légère fièvre, douleurs musculaires, conjonctivite, rougeurs, qui ne se déclareront d’ailleurs qu’au bout de 3 à 12 jours. Il est donc conseillé aux voyageurs de surveiller leurs symptômes pendant les deux semaines suivant leur retour.

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