Test Pap 101: Tout ce qu’il faut savoir (et n’avez jamais osé demander!)

Passer un test Pap n’a rien d’agréable, mais il permet d’assurer la santé de votre col d’utérus. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce le test Pap.

Test pap : ce qu'il faut savoir et les questions fréquentes. shutterstock

À quoi sert un test Pap ?

Il ne faut pas confondre l’examen pelvien que le médecin vous fait avec un spéculum en métal ou en plastique et un frottis de Papanicolaou du col de l’utérus (test Pap). Le médecin se sert aussi du spéculum pour insérer un long coton-tige dans le vagin ou le col de l’utérus. Les prélèvements qu’il fait ainsi servent à détecter les infections transmissibles sexuellement (ITS, aussi connues sous le nom de MTS). D’autre part, le test Pap permet de cibler les cellules atypiques ou malignes du col de l’utérus, organe qui se situe entre le plafond du vagin et l’entrée de l’utérus.

Presque tous les cancers du col de l’utérus sont causés par le virus du papillome humain (VPH) qui se transmet par contact cutané ou sexuel. Le VPH est très répandu et on dénombre plus d’une centaine de souches du virus. Il se manifeste par l’apparition de condylomes ou verrues génitales (souvent d’une souche bénigne du VPH) ou de pré-cancers et de divers cancers : col de l’utérus, vulve, vagin, pénis, gorge ou anus (souche VPH à haut risque). Par bonheur, il existe maintenant des vaccins pour protéger autant les femmes et les hommes que les filles et les garçons des souches bénignes ou malignes les plus répandues du VPH.

Si vous êtes sexuellement active (ou l’avez été) et avez entre 22 et 69 ans, il serait important de passer un test Pap tous les trois ans. Le test n’est plus requis chez les femmes qui ont plus de 70 ans, à condition que leurs tests Pap des 10 années précédentes se soient révélés négatifs. Les femmes de moins de 21 ans sont également dispensées du test.

Se protéger du cancer du col de l’utérus

Si vous êtes sexuellement active, le meilleur moyen pour vous protéger des infections au VPH, du cancer du col de l’utérus ou de toute forme d’ITS est l’utilisation du condom. Il est également important de cesser de fumer puisque le tabagisme accroît les risques d’infection au VPH et de cancer du col de l’utérus.

Vous pouvez également abaisser vos risques de cancer du col de l’utérus en vous faisant vacciner. Le vaccin contre le VPH est actuellement dispensé aux préadolescents du secondaire des deux sexes à titre préventif avant tout premier contact sexuel. Toute personne de 9 à 45 ans peut également le recevoir. Ce vaccin efficace et sans danger se donne en trois injections et n’a presque pas d’effets secondaires. Il est, de plus, couvert par la plupart des programmes d’assurance médicale.

Le test Pap est couramment fait par les médecins de famille, les gynécologues et les médecins de cliniques sans rendez-vous. Et sauf en cas de résultat anormal, on recommande actuellement de passer un test Pap tous les trois ans. Comme le cancer du col de l’utérus est à évolution lente, passer des tests trop rapprochés pourrait mener à des interventions inutiles. Notez que ces recommandations peuvent varier d’une province à l’autre, et qu’il est préférable de vous renseigner auprès de votre médecin de famille.

Dans le cas de saignements ou de pertes sanguines anormales entre vos règles ou après une relation sexuelle complète, on recommande des tests Pap plus fréquents. Les autres signes inhabituels incitant à passer un frottis vaginal sont les suivants : pertes malodorantes, démangeaisons, décoloration, saignements inhabituels ainsi que douleurs ou symptômes urinaires.

Mes pertes vaginales sont-elles normales ?

Des pertes vaginales quotidiennes translucides ou jaunâtres sont tout à fait normales si elles ne présentent aucune des caractéristiques citées précédemment. Elles sont un processus d’autonettoyage du vagin. Abstenez-vous des douches vaginales et ne portez que des sous-vêtements de coton ou qui absorbent l’humidité. Lavez-vous à l’eau et évitez les produits nettoyants et les lingettes. Enfin, dormez sans sous-vêtements pour vous assurer d’une bonne hygiène féminine.

La Dre Yolanda Kirkham est gynécologue-obstétricienne au Women’s College Hospital. Vous pouvez la suivre sur Twitter @WCHospital.

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