La vérité sur le sirop de glucose

Le sirop de glucose caché dans les aliments quotidiens menace votre poids corporel, votre tour de taille et votre santé. Voici ce que vous devez savoir sur ce sucre ajouté pour l’éliminer de votre régime alimentaire.

La vérité sur le sirop de glucose

Le déluge du sirop de glucose

Au début des années 1800, le sucre raffiné et le miel étaient des gâteries rares. À l’époque, le Nord-Américain moyen n’en consommait qu’environ 2,25 kg (5 livres) par an, dans une tasse de thé ou dans les gâteaux et les tartes réservés aux grandes occasions. La croissance globale de l’industrie de raffinage du sucre a fait grimper ce volume à près de 27 kg (60 livres) par personne en 1900. Ce n’est qu’au début des années 1970 que le marché des édulcorants a changé radicalement. Des chercheurs japonais ont trouvé le moyen de convertir la fécule de maïs en une matière visqueuse et sucrée appelée sirop de maïs à haute teneur en fructose («fructose-glucose» sur les listes d’ingrédients au Canada).

Où se cachent les sucres ajoutés?

Plus sucré et moins cher que le sucre de canne ou de betterave, ce sirop a des qualités que les vieux édulcorants n’avaient pas. Liquide, il se mélange facilement aux boissons. Il protège également contre les brûlures de congélation, ce qui le rend incontournable dans les aliments congelés. Il donne une croûte dorée et une mie molle aux produits de boulangerie, alors les pains et les muffins anglais en regorgent. Il fait tout ce que peut faire le sucre raffiné: conserver la confiture, épaissir la crème glacée, nourrir les levures qui font gonfler les pâtes. Aujourd’hui, il est partout: dans les boissons gazeuses ou pour sportifs, le ketchup, les craquelins, le pain, les soupes, les céréales, la mayonnaise et la sauce à spaghetti!

En 1972, ce sirop fit son entrée en Amérique du Nord et chacun de nous en a mangé 450 g (environ une livre) par année. À partir de 1999, on en a englouti environ 30 kg (64 lb) par personne, par année. Même si l’ingestion de sucres raffinés avait légèrement diminué, les aliments chargés en sucre combinés aux grosses portions (boissons géantes et assiettes trop garnies) ont mené la consommation totale d’édulcorant en Amérique du Nord vers un sommet historique.

Quelle quantité consommons-nous?

Depuis son apogée en 1999, les bulletins de nouvelles sur les inconvénients du fructose sur la santé et le poids ont forcé un retour du balancier. Les statistiques américaines indiquent une diminution de la consommation du sirop (près de environ 23 kg (50 lb) par personne/année en 2009, selon le Department of Agriculture des É.-U.) et les statistiques canadiennes sont similaires. Mais on mange encore trop de choses sucrées. De grandes entreprises ont claironné un retour aux sucres raffinés pour certains pains, des boissons aux fruits et une marque de ketchup populaire. En contrepartie, la Corn Refiners Association a demandé la permission au gouvernement américain de renommer le sirop «sucre de maïs».

Le sirop de glucose nuit à votre santé

Ne vous laissez pas tromper. Les chercheurs qui étudient l’effet des édulcorants sur la santé disent que le sucre raffiné n’est pas meilleur que le sirop. Un nouveau nom ou un autre type de sucre ne modifie pas la quantité d’édulcorant dans les aliments. Faites preuve de vigilance à l’épicerie.