L’abus d’alcool, maladie orpheline

La consommation d’alcool reste un sujet tabou pour bon nombre de personnes. Et souvent, les troubles liés à l’abus d’alcool ne sont pas soignés.

Les gens en santé ne boivent pas d'alcool le soir.ISTOCK/HELENECANADA

Ils sont courants, curables et potentiellement mortels. Pourtant, selon une analyse publiée par The Lancet, les troubles liés à l’abus d’alcool ne sont pas soignés. Si la honte qui accompagne les autres maladies mentales – la dépression, par exemple – a diminué depuis quelques décennies, trop de médecins et de patients refusent encore de discuter de la consommation d’alcool. Un des auteurs de l’article, Jürgen Rehm, du centre de toxicomanie et de santé mentale de Toronto, estime que les médecins de famille devraient interroger leurs patients de manière systématique et obtenir un vrai diag­nostic si les réponses laissent soupçonner un problème. «Il peut en général être traité au niveau primaire, par médication, explique-t-il, comme on le fait pour l’hypertension.»

Contenu original Selection du Reader’s Digest