Le b.a.-ba de la pêche sur glace
La pêche sur glace est une activité hivernale incontournable au Québec. Mais comment planifier sa sortie pour en profiter au maximum? Suivez notre petit guide conçu pour les néophytes de la pêche blanche.
Déterminer l’endroit… ou le poisson
Il est possible de taquiner le poisson sur presque tous les lacs du Québec. Les parcs, les réserves fauniques et les pourvoiries sont des endroits populaires en janvier et en février par les amateurs de pêche.
La première chose à savoir c’est que l’endroit que vous choisirez déterminera la sorte de poisson que vous allez pêcher. Qui dit petits poissons des chenaux (ou poulamon atlantique) dit Sainte-Anne-de-la-Pérade. Mais les amateurs de pêche peuvent aussi taquiner l’éperlan ou se rendre dans une zec (zone d’exploitation contrôlée) pour y pêcher la truite. À cette période de l’année, la perchaude, le brochet et l’achigan à petite bouche sont aussi prisés.
La baie des Ha! Ha!, au Saguenay, est probablement unique au Québec: pas moins de 52 espèces de poissons y cohabitent, en plein hiver, incluant le sébaste, la morue et l’éperlan. Découvrez les 7 meilleurs poissons à manger (et 5 qu’il faut éviter).
Déterminer le moment
En règle générale, deux horaires existent pour la pêche sur glace (aussi appelée pêche blanche) soient de jour ou de soir.
«Le type de clientèle est assez différent selon l’horaire. Le jour ce sont surtout des familles et le soir, des bandes d’amis», ajoute Émilie Roy-Element, historienne et directrice générale de l’Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne. «Chose certaine, depuis les dix dernières années, on remarque que la pêche sur glace est de plus en plus une activité familiale».
Il est néanmoins fortement conseillé de réserver au moins deux semaines à l’avance pour obtenir l’horaire désiré.
Pour des raisons de sécurité à cause des conditions météorologiques qui n’étaient pas au rendez-vous, l’ouverture de la saison de pêche sur glace a été reportée de deux semaines consécutives en janvier 2023. Puisque la pêche blanche se termine habituellement vers la fin février, cela rime à d’importantes pertes financières pour les pourvoiries.
«Plus on avance dans le mois de février, moins la pêche est bonne, car les poulamons se retirent après la ponte pour retourner en grandes eaux dans le coin de L’Isle-aux-Coudres», explique Émilie Roy-Element. Impossible donc de compenser le retard d’ouverture de la saison en mars. Jetez un oeil à nos activités originales à faire pendant la semaine de relâche au Québec.
Tout inclus ou… rien d’inclus?
Pour pêcher sur les plans d’eau du Québec, il est normalement obligatoire de posséder un permis de pêche valide, sauf quelques exceptions. La pêche au poulamon atlantique et à l’éperlan dans le fleuve Saint Laurent et ses tributaires, en aval du pont Laviolette à Trois Rivières, en fait partie. Lorsque l’on est âgé de moins de 18 ans et que l’on a en sa possession le certificat Pêche en herbe ou Relève à la pêche (remis à la suite d’une activité d’initiation à la pêche), le permis de pêche n’est pas non plus obligatoire.
Autrement, pour se procurer un permis de pêche, il est possible de se rendre à l’un des points de vente ou d’utiliser la plateforme en ligne Mon dossier chasse et pêche.
Plusieurs endroits fournissement de jolies petites cabanes qui protègent du froid, certaines sont même chauffées au bois pour une expérience des plus agréables. Comme au village de pêche sur glace de Sainte-Anne-de-la-Pérade, où l’expérience de pêche est nettement différente que sur un lac.
À votre arrivée, la cabane est déjà chauffée, les lignes sont apprêtées, les appâts sont fournis et exceptionnellement aucun permis de pêche n’est nécessaire. Les poissons consommables laissés sur place – le cas échéant – sont même récupérés par le pourvoyeur et envoyés à la banque alimentaire de Moisson Mauricie.
Ainsi, nul besoin donc de se geler le bout des doigts pour percer ses trous et installer ses brimbales (l’équipement qui suspend l’appât de votre choix à une profondeur déterminée sous la glace). Nous n’avons qu’à amener son repas (il ne faut pas toujours miser sur ses prises!) et ses boissons. Pensez à emporter une glacière pour ramener vos prises à la maison.
À l’inverse, il est aussi possible de pratiquer la pêche sur glace dans certaines destinations de la Sépaq «à la dure». Vous n’y trouverez pas de villages éphémères ou de cabanes, mais pourrez y louer l’équipement nécessaire pour taquiner la truite mouchetée à travers des trous dans la glace. Le permis de pêche du Québec y est toutefois requis et la limite de prises varie selon les plans d’eau.
Évidemment, si telle est l’option que vous choisissez, veillez à bien vous couvrir pour éviter les engelures. Il est conseillé de s’habiller en «couches d’oignon» et d’appliquer de la gelée de pétrole sur ses joues (et autres parties du corps non couvertes) si la température chute sous la barre des -20 degrés Celsius.
Non véhiculé? Pêcher en ville!
Dans la région de Montréal, la pêche sur glace est possible au Vieux-Port de Montréal! Les personnes intéressées peuvent se rendre au Centre de pêche Aventure Plein-air, situé au Bassin de l’Horloge du Vieux-Port. Possibilité de louer un abri (incluant perçage de trou et brimbales) ou simplement de louer l’équipement pour pêcher au grand air. Les espèces de poisson pêchées vont de l’achigan au doré, en passant par le maskinongé, la carpe et le brochet.
Dans la Capitale-Nationale, le Village Nordik sera bientôt de retour dans le Port de Québec, avec ses igloos de pêche et ses activités hivernales. Vous pourrez y pêcher la truite en profitant des conseils des guides pêcheurs qui seront sur place. Possibilité de louer l’équipement ou encore de réserver un igloo pour la journée.
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