Soulignons la Journée québécoise des allergies alimentaires
La Journée québécoise des allergies alimentaires fut mise en place il y 23 ans par Allergies Québec et le ministère de la Santé et des Services sociaux, afin de sensibiliser et d’informer les Québécois. Célébrée le 21 mars, elle souligne l’importance du phénomène par la diffusion d’information et le partage des connaissances, afin d’éviter notamment l’exposition accidentelle aux allergènes et connaître les gestes à poser en cas d’urgence. En bref, améliorer la qualité de vie de ceux et celles qui doivent composer tous les jours avec des allergies alimentaires. On rapporte que jusqu’à 75% des personnes allergiques aux arachides ont été exposées accidentellement à cet allergène.
Au Canada, les arachides, le blé, le lait, la moutarde, les noix, les œufs, les poissons et fruits de mer, le sésame et le soja ont été définis comme les allergènes prioritaires, car ils sont responsables de la majorité des réactions allergiques sévères. Au total, plus de 160 aliments allergènes ont été recensés au Canada.
Le partage de connaissances, la prise en charge des allergies alimentaires et la compréhension des gestes à poser en cas d’urgence font une différence, dans une situation où chaque minute compte. Jusqu’à 75% des personnes allergiques aux arachides ont été exposées accidentellement à cet allergène, mettant leur vie en danger. Il ne faut donc surtout pas sous-estimer le risque qu’une anaphylaxie survienne inopinément.
Beaucoup d’enfants touchés…et pas de réglementation en milieu scolaire
Les allergies alimentaires sont en forte croissance au Québec et affectent deux fois plus d’enfants que d’adultes (8% ont moins de 18 ans). De plus, certains pays industrialisés ont recensé une augmentation spectaculaire de 350% des admissions à l’hôpital pour une réaction anaphylactique.
Cette situation est d’autant plus inquiétante, dans le contexte où le Québec est la seule province canadienne ne possédant pas de réglementation ou de législation permettant d’uniformiser les pratiques liées à la prise en charge de l’anaphylaxie (une réaction allergique grave qui survient rapidement) en milieu scolaire. En d’autres termes, il n’y a rien pour encadrer les élèves ayant des allergies alimentaires graves même si les enseignantes et les enseignants reçoivent des formations, tout comme le personnel évoluant en milieu de garde. Il revient souvent aux familles d’assurer une prise en charge adéquate dès la planification des sorties et des repas. Rappelons que certaines études démontrent que jusqu’à 20% des premiers événements anaphylactiques se produisent à l’école.
«Comme cette condition de santé peut entraîner des conséquences graves lors d’une réaction, il est important d’en parler, d’informer et de sensibiliser la population», affirme Dominique Seigneur, directrice des communications d’Allergies Québec. «Allergies Québec milite depuis plus de 15 ans pour faire avancer la cause et résoudre ce vide législatif. Il est grand temps pour le gouvernement d’agir», termine-t-elle.
Afin de souligner son soutien aux personnes allergiques, à leur famille, ainsi qu’à leur entourage, Allergies Québec poursuit ses démarches de sensibilisation auprès du gouvernement du Québec, afin qu’il «reconnaisse l’importance et l’urgence de mettre en place des directives claires et scientifiquement éprouvées, ainsi qu’une formation adéquate pour les intervenants, enseignants et autres membres du personnel scolaire».
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