Pour un corps en santé
Quel que soit l’âge – 60, 70, 80 ou même 90 ans bien sonnés -, notre comportement continue d’exercer un effet important sur la santé, la qualité et l’espérance de vie.
Dites-vous qu’il n’est jamais trop tard pour changer ses habitudes, par exemple arrêter de fumer, faire de l’exercice, adopter une alimentation équilibrée, et ainsi réduire les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et de diabète, une pathologie qui affecte 2,4 millions de Canadiens, et qui peut entraîner une maladie cardiaque, la cécité, l’insuffisance rénale ou l’amputation de membres.
Voici 6 points à surveiller et quelques conseils qui vous aideront à rester en bonne santé.
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1. LE CŒUR
Les maladies cardiovasculaires, deuxième plus grand tueur au Canada après le cancer, coûtent la vie à près de 50000 personnes chaque année. Pour les prévenir, le maître-mot est l’exercice physique. Il doit être, bien sûr, adapté à l’âge. Deux heures et demie par semaine d’activités – bicyclette, marche rapide, natation ou même jardinage – suffisent pour faire travailler le cœur, réduire le cholestérol et empêcher l’accumulation de graisse. Mais il n’est pas nécessaire de s’astreindre à de longues séances pour atteindre ces deux heures et demie, deux fois dix minutes par jour sont tout aussi efficaces. Il faut surtout éviter de rester inactif. Se reposer, s’allonger, oui, mais pas plus de deux heures d’affilée.
La qualité de l’alimention est aussi importante et réserve quelques surprises. Il est établi que, pour un adulte de 40 ans, une petite consommation d’alcool, à raison de quelques verres par semaine, peut contribuer à prévenir les maladies cardiovasculaires. Et ne culpabilisez plus en croquant du chocolat: des chercheurs de l’université catholique de Campobasso, en Italie, ont aussi découvert que la prise quotidienne de 6,7g de chocolat noir réduisait le risque d’inflammation, facteur aggravant pour les maladies cardiaques.
Quant aux médicaments anticholestérol, les avis des médecins restent partagés sur le bien-fondé de leur prescription aux personnes d’un certain âge. Mais l’hebdomadaire médical britannique The Lancet vient de publier une étude réalisée auprès de 175000 personnes, qui établit que les statines (médicaments contre l’hypercholestérolémie) pourraient prévenir l’apparition de maladies cardiaques même chez les sujets en bonne santé.
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2. L’AUDITION
Environ le quart des Canadiens de 65 ans et plus ont un problème d’audition. Mais au pays, seulement une personne sur cinq ayant besoin d’une prothèse auditive ou d’une autre forme d’aide y a recours.
Si votre audition est restée intacte, il est important de la préserver en portant des protections auditives lors d’événements bruyants tels que concerts, courses automobiles ou grandes rencontres sportives. D’après l’Organisation mondiale de la santé, la moitié des affections de l’audition peuvent être évitées, et elles ont généralement comme origines des traumatismes dus au bruit (machines, musique, explosions) ou des infections.
Le tabac, l’obésité et l’alcool sont aussi des facteurs de risque bien connus, tandis que l’exercice physique et une alimentation pauvre en graisses peuvent protéger votre ouïe en accroissant l’apport de sang et d’oxygène aux osselets et aux muscles de l’oreille interne.
Des études ont démontré que la consommation de petites quantités de magnésium – présent dans les épinards et les feuilles de légumes verts – peut nous protéger contre les pertes d’audition dues au bruit. Pris sous forme de complément alimentaire, le ginkgo biloba contribuerait aussi à diminuer les acouphènes (sifflements dans les oreilles), voire à réduire certaines surdités.
Mais ce n’est pas parce que vous montez le son de votre téléviseur que vous êtes condamné à une surdité permanente. Faites vérifier et déboucher vos oreilles par votre médecin. N’essayez pas de le faire vous-même avec des bâtonnets de coton. Pour vous soigner tout seul, vous pouvez acheter en pharmacie un produit de dissolution du cérumen.
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3. LE CERVEAU
À plus de 65 ans, l’acquisition de nouvelles compétences, la pratique d’un passe-temps, le bénévolat ou même la création d’une petite entreprise maintient vos facultés en éveil. À une échelle plus modeste, les mots croisés ou les puzzles sont une bonne gymnastique de l’esprit.
On ne dira jamais assez combien l‘exercice physique est bénéfique pour stimuler les capacités cérébrales. En effet, l’exercice maintient l’apport de sang au cerveau et favorise les connexions entre les cellules nerveuses. Une étude de l’université de Pittsburgh, aux États-Unis, a établi que les personnes âgées parcourant entre 10 et 15km à pied par semaine présentaient moins de risques de voir décliner leurs facultés mentales. Et, d’après une enquête suédoise publiée en 2005 par la revue Lancet -Neurology, pratiquer une demi-heure de marche deux fois par semaine à 40 ans réduit sensiblement le risque de maladie d’Alzheimer.
Un régime alimentaire pauvre en graisses, mais riche en fruits et légumes permet aussi de maintenir l’esprit en bonne santé. Boire du café réduirait le risque de démence sénile, encore que des études plus approfondies soient nécessaires pour le prouver.
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4. LA VIE SEXUELLE
La libido décroît avec l’âge. Mais, de nos jours, les personnes âgées ont une vie sexuelle plus active que par le passé. Au cours des 10 dernières années, des médicaments contre les troubles de l’érection ont redonné une seconde jeunesse à certains.
Certes, ces pilules sont efficaces chez 70 pour cent des hommes. Mais l’impuissance est souvent provoquée par des problèmes de santé plus profonds, tels que les maladies cardiaques, le diabète ou des problèmes hormonaux. Pour -reprendre les termes de Geoffrey -Hackett, sexologue britannique, «les gens ne doivent donc pas acheter du Viagra sur des sites internet, mais plutôt effectuer un bilan de santé».
Les essais cliniques de deux compléments alimentaires, l’arginine et le ginseng, ont souligné une réduction des troubles de l’érection. Une déficience en testostérone pourra être traitée grâce à l’application de gels ou à des injections hormonales à effet prolongé.
Chez les femmes, les rapports sexuels peuvent devenir douloureux après la ménopause. Cet inconfort est souvent dû à une sécheresse vaginale. Les gels lubrifiants ou la prise d’œstrogènes (en pilules ou en crème) peuvent apporter une solution au problème. Mais la douleur pendant l’acte sexuel peut être aussi signe d’une infection. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à consulter.
Comme chez les hommes, les problèmes sexuels peuvent avoir des causes passées inaperçues, telles que l’hypertension, l’insuffisance thyroïdienne ou le diabète. La prise d’antidépresseurs peut aussi être en cause.
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5. OS, MUSCLES ET ARTICULATIONS
Avec l’âge, la masse osseuse et musculaire diminue. Les risques de fractures se multiplient, notamment la redoutable fracture du col du fémur, qui entraîne une perte d’autonomie et de lourdes répercussions chez les personnes âgées; quant au tassement de vertèbre (qui est une fracture du corps de la vertèbre, qui s’écrase sur lui-même), il provoque des douleurs intenses et la perte de quelques centimètres.
Au-delà de 65 ans, il est essentiel de renforcer ses os en soulevant régulièrement des poids, que ce soit dans un club de gym, pendant une marche rapide ou tout simplement en jardinant. Si vous faites 30 minutes par jour d’exercice physique, il est recommandé d’en consacrer 10 au lever de poids, et ce, tous les jours de la semaine, selon les médecins.
L’activité physique est aussi primordiale pour éviter la fonte musculaire. En règle générale, nous perdons 10pour cent de notre force dans les jambes tous les 10 ans. Mais les chercheurs de l’université de Tufts, dans le Massachusetts, ont établi que des nonagénaires pouvaient retrouver en 10 semaines à peine des muscles de septuagénaires s’ils pratiquaient régulièrement des exercices de musculation en salle.
En prévention des fractures, les médecins recommandent un apport alimentaire de 1200mg de calcium par jour pour les personnes de plus de 70 ans. Soit quatre verres de lait (écrémé ou entier; la teneur en calcium est la même) ou 140g de gruyère.
La vitamine D favorise l’assimilation et la fixation du calcium. Assurez-vous donc que votre alimentation en contient suffisamment. L’exposition (raisonnable) au soleil et les compléments alimentaires sont une bonne source de vitamine D.
Les os et les articulations des personnes âgées sont aussi vulnérables à l’usure du cartilage ou ostéoarthrite. En dehors des médicaments, l’exercice physique est le meilleur des remèdes, car la perte de poids réduit la pression sur les articulations.
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6. LES DENTS ET LES YEUX
Avec l’âge, la rétractation des gencives expose les racines des dents, augmentant ainsi le risque de caries qui se forment plus rapidement chez les personnes âgées. Pensez à utiliser un dentifrice à teneur supérieure en fluor, et évitez les sucreries, les boissons gazeuses et le tabac qui augmentent les risques de caries et les affections des gencives. Quant à l’alcool, il accroît le risque de cancer de la bouche.
Les antioxydants présents dans les fruits et légumes protègent les cellules des dégâts provoqués par les molécules instables connues sous le nom de radicaux libres. Ils réduisent les risques de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), affection évoluant lentement vers la cécité. La vitamine C et les caroténoïdes, présents dans les épinards, le chou frisé et les poivrons rouges ou orange, sont particulièrement indiqués pour préserver la vue. Une vaste étude a aussi mis en évidence que, chez les personnes âgées, la prise quotidienne de 80mg de zinc réduisait le risque de DMLA. D’autres études tendent à démontrer que la consommation d’un poisson gras (hareng, sardine, etc.), une fois par semaine, peut réduire le risque de problèmes oculaires.
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