Cesser les antidépresseurs n’est pas simple

Réussir le sevrage des antidépresseurs n’est pas une tache simple, mais ce n’est pas impossible. La patience est de mise.

Glande thyroïde : trouvez l'équilibre entre les médicaments et votre mode de vie.successo images/Shutterstock
Selon des estimations, jusqu’à la moitié des patients sous antidépresseurs depuis longtemps n’ont plus de raison médicale de poursuivre le traitement. Pour en avoir le cœur net, il faut cesser d’en prendre sous supervision médicale et voir ce qui se passe. Il n’existe malheureusement pas beaucoup de recherches sur la façon de réussir ce sevrage.

Plusieurs antidépresseurs induisent une dépendance physique parce que le cerveau s’adapte à leurs effets sur l’activité des neurotransmetteurs et ne peut plus fonctionner normalement sans cet apport. Pour lui donner une chance de se réadapter, disent les spécialistes, il faut réduire la dose graduellement; une coupure brutale risque de provoquer des symptômes de sevrage, dont des étourdissements, des nausées, des tremblements et des spasmes. Les personnes qui ont pris un antidépresseur pendant une courte période peuvent se sevrer en à peine un mois, mais pour celles qui en consomment depuis longtemps, il faut compter des mois, voire plus d’un an.

Un compte rendu récent relève que les symptômes de sevrage ne se distinguent pas facilement de ceux d’une rechute dépressive. Les deux peuvent causer de la morosité, de l’insomnie et une altération de l’appétit, si bien que beaucoup de gens attribuent à tort leurs malaises à une rechute. Si on réduit plus lentement la dose de médicament, les symptômes de sevrage devraient s’atténuer, mais pas ceux d’une rechute.

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Contenu original Readers Digest International Edition