Le diabète juvénile: les défis d’une maladie chronique

Un diagnostic de diabète peut amener avec lui une charge mentale importante pour les enfants et les adolescents affligés de la maladie chronique. Lors d’une table ronde animée par la journaliste Marie-Claude Lavallée, des experts ont discuté du poids de la maladie sur les personnes affectées et leurs familles ainsi que les méthodes pour rendre le processus moins complexe.

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Reconnaître les signes de la maladie

Au Canada, c’est environ 3 700 000 individus qui sont aux prises avec le diabète; c’est donc 33 000 enfants de 5 à 18 ans qui sont atteints du diabète de type 1. Si elle est mal gérée ou non traitée, cette affection chronique peut entraîner la maladie céliaque, des maladies rénales, des lésions oculaires, des maladies cardiaques et plus encore. Chez les enfants et les adolescents, la santé mentale est particulièrement touchée.

Le docteur Legault, endocrinologue pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants explique que, même si les symptômes du diabète sont classiques, plusieurs demeurent inconnus pour la majorité des Québécois: «Les patients vont à la toilette plus fréquemment, surtout la nuit, ce qui peut mener à la déshydratation. Les gens boivent en grande quantité pour compenser. Cependant, la déshydratation devient tellement intense qu’on ne peut plus compenser seulement en buvant de l’eau.» Dû à cette fréquente envie d’uriner, l’enfant pourrait subir une perte de poids de 5 à 10% de son poids total. Cette perte de poids se résorbe à la suite de l’initiation du traitement.

Pour mieux le prévenir, assurez-vous de connaître les symptômes du prédiabète et du diabète.

Recevoir un diagnostic de diabète

Lorsqu’un enfant est diagnostiqué avec le diabète (ou avec une autre maladie chronique), les experts remarquent une période de lune de miel où le patient aime particulièrement l’attention qui lui est consacrée. Chez les adolescents, on remarque plutôt une phase de rébellion: «Il y a toujours une période de rébellion où le jeune essaie d’ignorer sa maladie. Le jeune essaie donc de vivre sa vie comme s’il n’en était plus affligé», explique le docteur Legault. À l’âge de l’adolescence, là où la recherche de l’identité est au centre des préoccupations, un diagnostic d’une maladie chronique entraîne souvent une période de déni. Le patient refuse d’être défini par son affection.

Selon la psychologue clinicienne Cynthia Turcotte, il existe plusieurs signaux indicateurs d’une charge mentale importante chez l’enfant ou l’adolescent malade: «On ne peut pas prendre des vacances du diabète.

C’est définitivement un terreau fertile pour développer des troubles de comportement, de l’anxiété ou des troubles alimentaires et même la dépression.» Même si les recherches ne sont pas claires quant à l’état de la santé mentale à la suite d’un diagnostic du diabète, il semblerait que les deux soient intrinsèquement liés.

Vivre avec le diabète

Lorsque le deuil de la vie pré diagnostic est entamé, le succès de la prise en charge varie selon la gestion de la maladie et l’état de la santé mentale du jeune et de sa famille. Ici, l’essentiel est d’établir une bonne relation avec l’équipe soignante afin que le patient et son entourage puissent communiquer leurs peurs, leurs inquiétudes, etc. «Plus il y a un partage des responsabilités entre la famille et l’équipe soignante selon les compétences de chacun, plus tout le monde se sent en sécurité», explique Mme Turcotte.

D’ailleurs un patient atteint de diabète qui est particulièrement stressé pourrait voir son niveau de glycémie augmenter. Il est donc nécessaire pour le patient de pratiquer des méthodes de la gestion du stress comme la méditation ou la relaxation pour que la hausse de la glycémie retrouve un niveau acceptable.

Mieux vaut arrêter de croire en ces mythes sur le diabète (qui pourraient vous ruiner la santé!).

Une application qui change la vie

Une technologie importante pour gérer le stress est l’appareil FreeStyle Libre 2. Mila Taillefer, créatrice de contenu atteinte du diabète depuis l’âge de 14 ans, explique l’efficacité d’un dispositif comme le FreeStyle Libre 2 pour une bonne gestion de sa glycémie, en notant son aspect pratique et rapide. «J’ai l’impression d’être moins seule. C’est comme si j’avais toujours un allié avec moi qui pouvait m’aider avec la prise en charge. Je l’utilise autant qu’Instagram (rires)».

Le FreeStyle Libre 2 se porte à l’arrière du bras et, avec l’application mobile correspondante, permet une lecture en temps réel du taux de glucose. Pour les parents, le dispositif peut envoyer des notifications pour les aider à surveiller le taux de glucose de leur enfant.