5 histoires d’horreur sur la sécurité des salons

Avant votre prochaine visite à la station thermale, assurez-vous d’être conscient des risques. Voici ce que vous devez savoir sur la sécurité des spas et des salons de beauté.

5 histoires d'horreur sur la sécurité des salons

Un rendez-vous au spa pour une pédicure ou pour une cire de bikini est un moyen de prédilection pour de nombreuses femmes de prendre un peu de «temps pour soi» ou de se préparer pour les vacances. Mais quelles sont les chances de contracter une infection bactérienne ou fongique avec du matériel non stérilisé, ou même d’être blessée?

Contrairement aux restaurants, aux garderies et aux piscines où les inspections sanitaires sont effectuées régulièrement dans le cadre d’une législation provinciale ou municipale, aucun système cohérent de normes ni de réglementations n’existe à travers le Canada pour l’industrie de la station thermale. Les inspections sanitaires de spas, dans la plupart des municipalités et des provinces au Canada, sont généralement effectuées à la suite d’une plainte de client ou lorsqu’une mystérieuse épidémie se produit.

Pourtant, depuis le milieu des années 1990, l’entreprise du spa a explosé au Canada. Il existe aujourd’hui environ 3000 salons de beauté à travers le pays, allant du salon pour les ongles dans les centres commerciaux et des spas autonomes de jour, aux chics hôtels-stations thermales et aux chaînes de centres de villégiatures.

La prolifération des spas multiplie la possibilité de transmission d’une infection, note le Dr Michael Gardam, directeur de la prévention et du contrôle des infections à l’University Health Network de Toronto. «Les spas utilisent des instruments et de l’équipement communautaires et, lors de certaines opérations comme les manucures et les pédicures, la peau peut être entaillée ou éraflée, ce qui expose les instruments au sang», prévient-il. «En outre, les environnements chauds et humides sont parfaits pour la culture potentielle des microbes qui peuvent causer des infections chez le personnel et les patrons. La diligence du propriétaire ou de l’exploitant du spa est essentielle pour s’assurer que la désinfection est stricte et que les pratiques de stérilisation sont respectées

Assurez-vous que ça ne vous arrive pas

Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Au cours des 10 dernières années, des épidémies et de graves infections individuelles incluent ces cas très médiatisés:

‘ En mars 2010, les autorités sanitaires d’Ajax, en Ontario, ont exhorté les clients qui avaient reçu des services d’acupuncture à l’Ajax Unisex Salon and Spa, à passer un test de dépistage pour les hépatites B et C de même que pour le VIH, après que l’exploitant ait été accusé de se faire passer pour un professionnel qualifié de la santé dans les domaines de la massothérapie, de l’acupuncture et d’autres services.

‘ En 2006, Kimberly Jackson, 46 ans, du Texas, est morte du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Apparemment, sa mort résultait d’une infection de staphylocoque qui s’était développée après qu’elle ait été coupée au pied lors d’une pédicure.

‘ Dans un salon de manucure en Californie, une épidémie d’infections au mycobacterium fortuitum, dans des bains de pédicure mal désinfectés, a affecté 110 femmes. Les mycobactéries peuvent causer des lésions suintantes, des furoncles remplis de pus et des ulcères qui peuvent résister aux traitements et laisser des cicatrices considérables.

‘ Une étude française effectuée en 2006 a révélé que la pédicure et la manucure étaient des facteurs de risque dans les infections inexpliquées d’hépatite C. De plus, un cas d’endocardite infectieuse, une infection cardiaque grave, s’est avéré avoir été contracté dans un salon de pédicure insalubre.

‘ Et qui peut oublier que la célèbre chanteuse et danseuse Paula Abdul a développé une infection staphylococcique au pouce à la suite d’une manucure en 2004?

À l’heure actuelle, étant donné le manque de réglementation gouvernementale, Leading Spas of Canada (LSC), l’association professionnelle nationale des spas du Canada, a pris l’initiative. Les 175 membres de la LSC adhèrent tous volontairement à des normes et à des directives pratiques de l’organisme, visant les besoins de sécurité et d’hygiène, qui ont été mises en place en 1998. Certaines chaînes d’hôtel-spa réputées, comme la Fairmont’s Willow Stream Spas, ont également institué des protocoles stricts de sécurité et d’hygiène.

Au cours de l’été 2009, la LSC a mis sur pied un projet pilote volontaire d’attestation pour l’assurance de la qualité et le développement de nombreux critères liés aux pratiques de sécurité, d’hygiène et d’affaires pour les exploitants de spa, avec des inspections effectuées sur place par une tierce partie d’inspecteurs impartiaux. Tous ceux qui répondent aux critères reçoivent une certification «approuvé» ainsi que le droit d’afficher sur leur porte ou dans leur établissement le «Sceau d’approbation d’assurance et de qualité» de la LSC.

Vous pouvez consulter la liste des propriétés qui ont obtenu cette certification à l’adresse www.leadingspasofcanada.com. Cliquez sur «Find a Spa» sur la page d’accueil.