Un toit pour les sans abri… et autres bonnes nouvelles du monde entier

De la micro déchetterie au nouveau toit pour les sans-abri… voici de bonnes nouvelles autour du monde qui font chaud au coeur!

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Bonnes nouvelles: une micro-déchetterie en Australie.
Anna Kucera
Veena Sahajwalla a lancé les premières micro-usines de traitement des déchets au monde.

Australie: micro déchetterie, maxi résultats

L’homme produit environ 11,2 milliards de tonnes de déchets par an, alerte l’ONU. Ingénieure spécialisée dans les matériaux à l’université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) à Sydney, Veena Sahajwalla a trouvé une manière originale de s’attaquer au problème et de révolutionner le recyclage: les micro-usines de déchets.

La plupart des usines de recyclage transforment les matériaux usagés en de nouvelles versions des mêmes produits. Les micro-usines en tirent tout à fait autre chose grâce à la technologie thermique. Depuis 2018, des cartes de circuits imprimés sont par exemple métamorphosées en alliages métalliques de cuivre et de fer. Et depuis 2019, les déchets de plastique récupérés servent à fabriquer des filaments pour imprimantes 3D. Les deux sites sont financés et hébergés par l’UNSW.

Toujours en cours de développement, ces micro-usines n’ont besoin que de 50 à 100 m2 et de deux employés. «On se représente généralement le recyclage dans une usine géante avec une infrastructure lourde. Je voulais réfuter ce concept», explique Veena Sahajwalla.

Depuis janvier, elle teste sa troisième micro-usine – la première à être implantée dans un cadre commercial. En partenariat avec des sociétés de recyclage locales, il s’agit là de transformer des vêtements d’occasion et du verre en matériaux de construction et en carreaux de céramique. En Australie, de nombreuses entreprises s’intéressent aux efforts de Veena Sahajwalla.

En Australie, l’opossum pygmée fait renaître l’espoir après les incendies: retrouvez d’autres bonnes nouvelles!

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Bonnes nouvelles: les grues sont de retour au Royaume-Uni.
WildMedia/Shutterstock

Royaume–Uni: les grues reviennent

La grue cendrée vivait jadis dans les zones humides de l’Angleterre, mais la chasse excessive et la perte de leur habitat naturel l’ont fait disparaître du Royaume-Uni au début du XVIIe siècle. De récents efforts de conservation ont permis son retour remarqué.

Cet oiseau au plumage gris avec une tache rouge sur la peau nue du crâne mesure un peu plus d’un mètre et niche dans le nord de l’Eurasie.

À partir de 2010 et pendant 5 ans, le Great Crane Project a réintroduit dans le sud-ouest de l’Angleterre 93 spécimens venus d’Allemagne où ils y prospéraient depuis 12 ans. En 2020, on a reconnu le succès incontestable de l’opération. La population des grues cendrées au Royaume-Uni compte désormais 200 oiseaux, dont 64 couples reproducteurs qui ont donné naissance à 23 oisillons.

Depuis 10 ans, plus de 60 nouvelles espèces sont menacées d’extinction dans le monde. Espérons que le retour de la grue cendrée inspirera d’autres efforts.

Malheureusement, ces bonnes nouvelles sont totalement passées inaperçues en 2020!

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Bonnes nouvelles: mise en place d'un toit nouveau genre pour les sans-abri en Allemagne.
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Allemagne: un toit nouveau genre pour les sans-abri

À l’hiver 2021, la crainte d’attraper la COVID-19 dans les refuges a envoyé dormir dans la rue de nombreux sans-abri. Au moins 20 sont morts de froid, le bilan le plus lourd depuis 24 ans. En janvier, la ville d’Ulm, dans le sud de l’Allemagne, s’est attaquée au problème en installant dans des parcs et d’autres lieux publics des capsules de sommeil pour garder les sans-abri au chaud.

Ces «nids» sont des prototypes en bois qui protègent du vent et de la pluie. Faisant environ 2,5 m de long et 1,4 m de haut, ils peuvent accueillir deux personnes allongées côte à côte. Ils sont équipés de capteurs de fumée et de CO2.

Le nombre de sans-abri n’a cessé de croître ces dernières années en Allemagne, où quelque 678000 personnes n’auraient pas de logement.

Si l’exemple d’Ulm est un succès, on envisage un déploiement national.

Ces 9 récits de bonté, de compassion et de bravoure vous redonneront foi en l’humanité.

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Bonnes nouvelles: des actions pour lutter contre le racisme anti-asiatique aux États-Unis.
Michael Urmann/Shutterstock.com

États–Unis: lutter contre le racisme anti-asiatique

La pandémie a donné lieu à une série d’agressions contre des Américains âgés d’origine asiatique. L’une d’elles a d’ailleurs entraîné la mort d’un immigrant thaïlandais de 84 ans. Cinq habitants de la baie de San Francisco, en Californie, se sont mobilisés en fondant, en février, Compassion in Oakland (CIO), une initiative bénévole qui propose des accompagnateurs aux personnes âgées craignant de marcher seules dans le quartier chinois. «Nous avons fait savoir à nos aînés que nous étions sensibles à leur peur et disposés à les protéger», explique un de ses fondateurs, Jess Owyoung, 37 ans, conseiller d’orientation d’origine chinoise. Les habitants peuvent remplir un formulaire sur le site de CIO, appeler ou envoyer un texto à un numéro dédié pour demander qu’on les accompagne chez le médecin, au supermarché ou ailleurs. En mars, plus de 800 bénévoles étaient inscrits comme volontaires, et ce nombre s’est accru après la fusillade d’Atlanta, au printemps, où six femmes d’origine asiatique ont été tuées.

Des gestes simples peuvent faire la différence: voici comment lutter contre le racisme au quotidien.

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Bonnes nouvelles: deux sœurs fondent une école d’anglais.
Avec la permission de Tamar Taibo
Tamar et Janira Taibo veulent briser le cycle de la pauvreté par l’éducation.

Liban: deux sœurs fondent une école d’anglais

En 2015, Janira Taibo, 19 ans, étudiante espagnole dans une université libanaise, croise dans les rues de Beyrouth Salah, 13 ans, réfugié syrien. Ils se lient d’amitié et Janira décide d’apprendre l’anglais à Salah. Cette histoire est à l’origine de 26Letters (lenombre de lettres que compte l’alphabet), une école qui propose l’enseignement gratuit de l’anglais, des mathématiques et d’autres matières à une centaine d’élèves de 3 à 21 ans.

«Nous travaillons surtout avec les réfugiés syriens, mais nous accueillons des élèves de tous les milieux et de tous les niveaux», précise Janira. Avec Tamar, sa sœur jumelle, et les deux autres cofondatrices espagnoles, elle s’occupe de l’école qui peut compter sur une cinquantaine de bénévoles dont fait partie Salah, aujourd’hui âgé de 19 ans.

Petit pays du Moyen-Orient, le Liban s’est trouvé débordé par la crise des réfugiés syriens qui n’est toujours pas résolue. On y estime à 1,5 million le nombre de Syriens réfugiés, dont 88% vivraient dans une extrême pauvreté.

Pour les sœurs Taibo, il reste beaucoup à faire dans ce pays. «Nous voulons aider nos élèves à briser le cycle de la pauvreté dans lequel sont piégées leurs familles, explique Janira. Vouloir aider les autres et créer un monde meilleur ne fait pas de nous des héroïnes. Ça nous rend simplement humaines.»

Le tour des bonnes nouvelles n’est pas fini! Découvrez plus de bonnes nouvelles autour du monde entier.

Contenu original Readers Digest International Edition

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