Une deuxième vie pour les baguettes… et autres bonnes nouvelles!

Parce qu’il y a aussi les bonnes nouvelles, voici notre tour du monde des bonnes nouvelles pour le mois de mai.

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Bonnes nouvelles au Canada: une nouvelle vie pour les baguettes.
Avec la permission de ChopValue
Felix Böck, fondateur de ChopValue.

Canada: une nouvelle vie pour les baguettes

Avec ses quelque 600 restaurants de sushis, Vancouver est la capitale incontestée en Amérique du Nord de ce mets japonais. Selon une étude de Metro Vancouver, plus de 100000 baguettes et autres ustensiles en bois finissent tous les jours à la poubelle.

En 2016, Felix Böck étudiait les matériaux de construction durables à l’université de la Colombie-Britannique. Attablé dans un restaurant de sushis, le jeune homme de 27 ans a compris qu’il avait entre les mains une ressource sous-utilisée. ChopValue, née dans la foulée, transforme les baguettes en bois usagées en meubles et objets de qualité pour la maison.

Elle fabrique une trentaine d’objets (de la planche à fromage aux bibliothèques) en plus de répondre aux demandes de produits «sur mesure» (il faut par exemple 900 baguettes pour faire une planche à charcuterie). Près de 33 millions de baguettes ont jusqu’à présent été récupérées et réutilisées. Les produits ChopValue sont proposés dans les grands magasins d’autres grandes villes canadiennes.

L’innovation ne s’arrête pas là. Les produits sont manufacturés dans des «micro-usines» – ces franchises emploient en moyenne cinq à sept personnes qui récupèrent les baguettes des restaurants de la région et produisent des objets par la suite vendus par des détaillants du coin. Il en existe aujourd’hui 3 au Canada – à Vancouver, Calgary et Montréal – et Felix Böck voudrait qu’il y en ait 10 avant la fin de l’année.

Dommage que ces bonnes nouvelles soient passées si inaperçues en 2020!

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Bonnes nouvelles écologiques en Australie: l’opossum pygmée fait renaître l’espoir.
Janelle Lugge/Shutterstock
L’opossum pygmée se rencontre surtout en Tasmanie.

Écologie en Australie: l’opossum pygmée fait renaître l’espoir

Fin 2019, début 2020, des incendies ont dévasté de vastes territoires en Australie, notamment dans l’île Kangourou. Deux personnes sont mortes et un grand nombre d’infrastructures, de maisons, de fermes et d’habitats d’animaux ont été détruits – les feux ont touché à peu près la moitié des 440000 hectares de l’île. Des dizaines de milliers d’animaux domestiques et sauvages sont morts, dont des kangourous et des koalas. On a même craint un moment la disparition totale de l’opossum pygmée, mais moins d’une année plus tard, des défenseurs de l’environnement en ont découvert un qui avait survécu. Pesant moins de 10 grammes, ce marsupial nain a éveillé l’espoir des écologistes. Si un être si petit peut supporter une destruction aussi catastrophique de son environnement, tout n’est peut-être pas perdu. Une journaliste était présente lors des feux de forêt en Australie, lisez son témoignage.

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Bonnes nouvelles au Royaume-Uni: des sikhs nourrissent des routiers bloqués.
Sumit Saraswat/Shutterstock.com

Royaume-Uni: des sikhs nourrissent des routiers bloqués

En décembre 2020, après la découverte d’un nouveau variant du coronavirus, la France a brusquement fermé ses frontières aux voyageurs et au transport de marchandises venant du Royaume-Uni. La conséquence? Des centaines de routiers ont été bloqués en Angleterre sur une autoroute. Des membres de la communauté sikhe locale – appartenant à une branche de l’ONG Khalsa Aid et au temple Guru Nanak Darbar – se sont rapidement mobilisés et, sous une pluie torrentielle, ont livré gratuitement 500 currys de pois chiches et 300 plats de pâtes aux champignons aux chauffeurs qui, pour certains, se sont retrouvés coincés environ une semaine.

Nourrir une personne dans le besoin est une tradition ancienne chez les sikhs, et elle se poursuivra bien après la fin de la pandémie actuelle.

«Quand nous voyons quelqu’un dans le besoin, explique Jagdev Singh Virdee, secrétaire général du temple, nous comblons le manque et allons même plus loin.»

Découvrez d’autres bonnes nouvelles autour du monde.

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Bonnes nouvelles en Norvège: pour un avenir tout électrique.
DimaSid/Shutterstock

Norvège: pour un avenir tout électrique

Voulant s’affranchir de l’énergie fossile, les constructeurs automobiles se tournent vers les véhicules électriques (VE). Ainsi, Ford a annoncé que toutes ses voitures particulières seraient électriques avant 2030, et la moitié des Toyota le seront avant 2025.

C’est en Norvège que cette révolution est la plus frappante. Paradoxalement, ce pays qui reste un des plus gros producteurs de pétrole brut en Europe est le champion des VE. Grâce à de généreux incitatifs fiscaux et à une solide infrastructure, 54% de toutes les voitures vendues au pays étaient électriques en 2020. Les constructeurs automobiles utilisent la Norvège pour tester leurs modèles électriques: Volkswagen, fabricant de la luxueuse Audi e-tron, y a dépassé Tesla en termes de ventes.

Il y a sans doute des choses que vous ignorez encore sur la voiture électrique!

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Bonnes nouvelles au Bangladesh: il milite contre le cyberharcèlement.
Avec la permission de Sadat Rahman
Sadat Rahman

Bangladesh: il milite contre le cyberharcèlement

Le cyberharcèlement est omniprésent – dans 30 pays, un jeune sur trois dit en avoir été victime. Au Bangladesh, Sadat Rahman, 17 ans, a appris le suicide d’une jeune fille de 15 ans, victime de cyberharcèlement. En octobre 2019, bouleversés par cette histoire, Sadat et son équipe ont mis au point Cyber Teens, une application mobile permettant aux jeunes de signaler un cas d’abus en toute confidentialité. Le peu d’aide proposée aux victimes de harcèlement inquiétait particulièrement Sadat.

Craignant la police ou leur propre famille, de nombreux enfants et adolescents refusaient de dénoncer la pratique dont ils étaient victimes.

Après une année de mise en service, plus de 1000 adolescents de son district avaient utilisé l’application et, grâce à l’intervention de la police et des familles, plus de 250 plaintes ont été résolues et 8 délinquants appréhendés. Sadat n’entend pas s’arrêter là: il prévoit étendre l’application à 24 autres districts au Bangladesh. Son groupe propose des ateliers sur la sécurité en ligne et a constitué des clubs d’apprentissage au numérique dans certaines écoles.

En novembre 2020, Sadat a remporté pour ses travaux le Prix international de la paix pour les enfants. Malala Yousafzai et Greta Thunberg comptent parmi les lauréats des dernières années. «La lutte contre le cyberharcèlement est comme une guerre, a déclaré Sadat Rahman. Et dans cette bataille, je suis un guerrier.» Voici de quoi peser le pour et le contre au sujet des effets des médias sociaux.

Contenu original Readers Digest International Edition

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