Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson… et autres films inspirés de manèges

Un très grand nombre de manèges des parcs Disney ont leurs racines dans les films produits par le studio. L’inverse (qu’une attraction inspire un film) est beaucoup plus rare. C’est ce qu’a fait Pirates des Caraïbes, avec fracas et coups de canon. Et c’est aussi le cas de Croisière dans la jungle de Jaume Collet-Serra, qui prend l’affiche vendredi et pourrait bien à son tour devenir une franchise: une tête d’affiche comme le charismatique et populaire Dwayne Johnson, c’est porteur!

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Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson: un «Rock» comme ancre.
Disney

Un «Rock» comme ancre

Celui que l’on connaissait autrefois sous le nom de The Rock et qui faisait une apparition musclée dans The Scorpion King a pris du galon devant la caméra pour devenir l’un des acteurs les mieux payés. Et pour cause, les films dans lesquels il joue ont rapporté 10,5 milliards à travers le monde. Ajoutons à cela qu’il agit aussi maintenant comme producteur… et cha-ching dans la tirelire! C’est à ces deux titres qu’il est monté à bord de La Quila, la coquille de noix qu’il pilote dans Croisière dans la jungle: «À la lecture du scénario, j’ai immédiatement vu le potentiel du projet», indiquait-il lors d’une visioconférence à laquelle Sélection.ca était invité.

À ses côtés, il voyait Emily Blunt. Ne restait qu’à la convaincre. Il lui a lancé l’invitation en enregistrant à son attention un message vidéo où il lui disait «qu’elle était la seule qui pouvait faire ce film». «Et elle m’a ghosté!!», s’outre le géant en rigolant. «Juste le temps de prendre du recul et de lire le scénario», répond l’actrice britannique avec son humour pince-sans-rire.

Tout comme Dwayne Johnson, Georges St-Pierre est passé d’athlète à acteur. Voici les sportifs qui font carrière au cinéma.

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Dwayne Johnson et Emily Blunt dans le film Jungle Cruise.
Disney

Skippy et Pants

Alors, qui dirait non à une virée sur la rivière Amazone en compagnie de Dwayne Johnson? Emily Blunt! Enfin, le personnage qu’elle incarne dans Croisière dans la jungle hésite un peu avant de faire confiance à ce skipper Frank dont l’embarcation semble faite de bric et de broc – faisant ainsi penser à un Millenium Falcon nautique. D’autant que l’attitude de son capitaine rappelle celle de Han Solo. Ou encore d’Indiana Jones, l’autre personnage mythique joué par Harrison Ford.

Bref, c’est la confrontation immédiate entre la Dr. Lily Houghton, chercheuse intrépide fraichement débarquée de Londres qui a besoin d’un bateau et d’un guide pour s’enfoncer dans la jungle amazonienne à la recherche de «l’arbre de vie» qui, s’il existe vraiment, pourrait changer à jamais la face de la médecine. Arrivée, cahin-caha, du capitaine Frank Wolff, son esquif délabré et ses jeux de mots douteux. La jeune femme portant les pantalons, fait rare au moment de la Première Guerre mondiale, il la surnomme Pants. Elle réplique du tac-au-tac en appelant le skipper… Skippy. La tension entre les deux est placées. Et la chimie opère. L’idée: jouer dans les mêmes eaux que Kathleen Turner et Michael Douglas dans Romancing the Stone ou, pour les plus âgés, Humphrey Bogart et Katharine Hepburn dans African Queen.

«Tout ce que nous avions besoin de faire, c’est «percer» le cœur des gens en reprenant l’esprit de ces films que nous aimons tant», explique Emily Blunt. En tout cas, Croisière dans la jungle est l’un des films qu’on vous recommande pour passer un bon moment au cinéma avec les enfants!

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Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson a su trouver le juste ton.
Disney

Trouver le juste ton

Bien qu’indépendante et féministe avant le temps, la Dr. Houghton ne débarque pas seule en Amazonie. Elle est accompagnée de son frère, MacGregor, incarné de façon amusante par Jack Whitehall. Qui est mieux équipé que qui face aux dangers de la jungle (certains, surnaturels), c’est à voir! Un rôle en forme de (gentille) revanche pour le comédien: «J’avais une seule réplique dans Frozen, et elle a été coupée», pouffe celui qui fait donc ici une entrée plus substantielle chez Disney, en endossant un personnage plus étoffé qu’il n’y paraît à première vue: «Dans beaucoup de films de genre, les personnages sont un peu bidimensionnels. Ici, on comprend petit à petit des choses sur les uns et sur les autres, de même que les raisons qu’ils ont de se trouver là où ils se trouvent.»

Ainsi – saisit-on lors d’une conversation entre Frank et MacGregor – le frère de Lily est gai. Mais ce n’est pas surligné ni appuyé: «C’est seulement deux types qui prennent un verre en parlant de ce qu’ils aiment et de qui aiment. Aussi simple que ça», fait Dwayne Johnson.

Aussi simple que ça… quand on a le ton juste. Celui de Croisière dans la jungle joue sur plusieurs cordes: à travers l’action et les rebondissements, «être spirituels, romantiques, drôles, sarcastiques et mignons en même temps, c’est très difficile… et vous avez réussi!», lance Edgar Ramirez qui interprète Aguirre, l’un des ennemis (im)mortels des aventuriers de l’arbre perdu.

(Consultez  notre rubrique cinéma pour d’autres suggestions de films.)

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Du manège Jungle Cruise au film Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson.
WDWNews

Du manège à l’écran

Ce ton est justement celui de Jungle Cruise, l’attraction qui a inspiré le film et qui se trouve dans plusieurs parc Disney (et qui devient… Jingle Cruise pendant le temps des Fêtes: cute, non?). Un manège dont la première mouture date de 1955 (il était là à l’ouverture de Disneyland) où les gens montent sur des embarcations pilotées par des skippers forts en jeux de mots et en humour, pour parcourir un Amazone repensé pour le parc. En flottant sur le «fleuve», les passagers croisent des animaux (en animatroniques)… et des braconniers (plus vrais que nature).

Dwayne Johnson est un vétéran de cette «ride» qu’il connait depuis l’enfance: «Le facteur nostalgie a agi sur moi quand on m’a présenté le projet de film», note celui qui aime cette attraction parce qu’elle est « simple, tranquille et drôle». Le long métrage a surtout gardé le «drôle».

Emily Blunt, elle, a découvert le manège deux jours avant la première du film, à Disneyland: «C’est adorable. Et j’ai compris d’où venaient l’humour et la fantaisie du film.» Même scénario pour Jack Whitehall: «Ce que j’aime le plus de Jungle Cruise, et on a la même chose dans le film, c’est que ça ne se prend pas au sérieux.»

C’est probablement le point qu’on en commun les manèges qui ont inspirés des longs métrages. En voici d’ailleurs quelques-uns.

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Outre Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson, on retrouve le film Pirates des Caraïbes qui est également inspiré d'un manège.
Disney/WDWNews

Pirates des Caraïbes

Avec ses quatre films ayant rapportés plus de 4,5 milliards, la franchise Pirates des Caraïbes a fait taire les sceptiques qui se sont écroulés de rire quand il a été annoncé qu’un long métrage basé sur… un manège allait être réalisé. Depuis, Johnny Depp est devenu une méga star et son flamboyant capitaine Jack Sparrow, l’un des personnages les plus «portés» dans les soirées costumées.

En fait, l’impact a été tel que l’attraction qui a inspiré les films (maintenant présente dans 6 des parcs Disney) a été remodelée au goût du jour. Il le fallait de toutes manières puisqu’elle datait de 1967 et que depuis, le monde a changé. Donc, cette promenade sur l’eau, dans le noir, qui raconte l’histoire de pirates œuvrant dans la mer des Caraïbes aux 17e et 18e siècles, a vu l’apparition de Jack Sparrow parmi les nombreux pirates animatroniques croisés durant le périple, dans lequel résonne par moment la musique des films. Et puis, plus récemment, des «piratesses» ont pris place dans certaines scènes. D’ailleurs, le projet de spin-off annoncé mettrait en scène Margot Robbie dans le rôle principal – celui d’une femme pirate.

Souvenez-vous de ces films qui ont gagné l’un des Oscars du meilleur film, depuis la toute première cérémonie.

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Outre Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson, on retrouve le film Le fantôme d'Halloween qui est également inspiré d'un manège.
Disney/Sonia Sarfati

Le fantôme d’Halloween

Après le plus «payant», le plus ancien: sorti en 1997, Le fantôme d’Halloween prend ses racines dans l’époustouflant manège «Tower of Terror» (le clou de l’attraction est une chute de 13 étages en «ascenseur», dont on émerge sans voix tant on y hurle à répétition… parce que pour les fans, une fois n’est jamais assez).

C’est le premier film inspiré des attractions des parcs Disney, il a été pensé pour le petit écran et il n’a aucun lien avec la mythique série The Twilight Zone – qui, elle, a originellement inspiré la «tour de la terreur». Mettant en vedette Steve Guttenberg et une toute jeune Kirsten Dunst, le film suit un journaliste déchu qui travaille maintenant pour des tabloïds à sensation et qui n’hésite pas à donner un coup de main à la réalité pour que son sujet soit vendeur.

Et un jour, à la veille d’Halloween, il est contacté par une femme âgée qui semble savoir ce qui s’est passé, par une nuit d’orage de 1939, alors que cinq personnes se trouvant dans un ascenseur du Hollywood Tower Hotel ont littéralement disparu. Ce qui a entraîné la fermeture du (alors) mythique hôtel.

Pas un grand film mais on passe quand même un bon moment. Et on pourrait même en passer un meilleur bientôt, puisqu’un remake mettant en vedette l’excellente Scarlett Johansson est en pré-production!

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Outre Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson, on retrouve le film Le manoir hanté qui est également inspiré d'un manège.
Disney/Sonia Sarfati

Le manoir hanté

Sortie en 2003 et mettant en vedette Eddie Murphie, Le manoir hanté est inspiré par l’une des attractions les plus aimées des familles en visite chez l’oncle Walt. Il paraît que 999 fantômes vivent entre les murs du «Haunted Mansion» et ils sont plutôt bons… vivants. On les rencontre en déambulant dans des chariots appelés «doom boguey» et si l’expérience se vit dans le noir, elle surprend non pas parce qu’elle fait peur mais pas sa beauté. Et son humour, jusqu’à la toute dernière seconde.

Le film pousse un peu plus la carte de la frayeur (et non de l’horreur): le long métrage n’est pas destiné aux tout-petits même si l’humour y occupe une grande place – de même qu’Eddie Murphy. Il incarne un agent immobilier workaholic dont les ambitions professionnelles mettent en péril d’abord, ses liens avec sa femme et leurs deux enfants; puis, sa famille tout court lorsqu’ils se retrouvent à passer une nuit dans un certain manoir au passé sombre…

Amateur de frisson, vous allez adorer ces anthologies d’horreur incontournables!

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Outre Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson, on retrouve le film Mission sur Mars qui est également inspiré d'un manège.
Disney/WDWNews

Mission sur Mars

Réalisé par Brian De Palma et lancé en orbite en 2000, Mission sur Mars a divisé la critique et le public. On y suit des astronautes envoyés sur Mars, qui sont victimes d’un accident catastrophique. Une seconde équipe est envoyée à la rescousse. Tous n’en sortiront pas indemne. Il y a des victimes même parmi les «gros noms» d’un générique riche en stars (de Tim Robbins à Don Cheadle, en passant par Connie Nielsen et Gary Sinise).

Conçue en parallèle, l’attraction qui en est à l’origine, «Mission: SPACE», a été reçue de la même façon: on aime ou on déteste. C’est l’un des manèges les plus intenses (sinon le plus intense) des parcs Disney: on y simule ce qu’un astronaute peut ressentir à bord d’une fusée envoyée en direction de Mars, en termes de force-G au moment du décollage et d’hypersommeil durant le vol… avec accident possible à l’atterrissage.

Des ajustements ont été faits au cours des semaines, mois et années qui ont suivi l’inauguration de ce manège afin d’éviter les malaises chez les «passagers» – ce qui se produisait régulièrement. Aujourd’hui, il est même possible de vivre une expérience beaucoup moins intense en optant pour la Mission Verte au lieu de la Mission Orange. À l’accueil des «équipages», dans la déclinaison originale de «Mission: SPACE»: l’acteur Gary Sinise, qui est membre de la mission Mars Rescue dans Mission sur Mars. Tout est dans tout!

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Outre Croisière dans la jungle avec Dwayne Johnson, on retrouve le film Le monde de demain qui est également inspiré d'un manège.
Disney/WDWNews

Le monde de demain

Intitulé Tomorrowland dans sa version originale, le long métrage réalisé par Brad Bird a reçu des critiques tièdes à sa sortie en 2015 mais il mérite d’être revu aujourd’hui, alors que les changements climatiques ébranlent la planète et que des espèces animales et végétales s’éteignent chaque jour.

Le choc se fait encore plus grand avec le futur optimiste qu’envisageait Walt Disney et qui est entre autres encapsulé dans la section Tomorrowland du Magic Kingdom de WDW en Floride. Parce que deux visions de demain s’opposent dans le long métrage: le défaitisme du personnage incarné par George Clooney (un savant qui vit maintenant reclus) et l’optimisme de celui que joue Britt Robertson (une adolescente qui vient de découvrir «un monde de demain» coloré et heureux, existant en parallèle avec le nôtre).

À la fin du film, on ne peut que se demander: «Et s’il n’était pas trop tard? Et si, afin de (re)commencer à prendre les choses en main, on se (re)mettait à rêver?» On a envie d’y croire. Comme on y croit quand on déambule dans la partie du parc consacré au futur imaginé/espéré par l’oncle Walt.

(Voici pourquoi 60 magasins Disney ont dû fermer au Canada et aux États-Unis.)

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