13 choses éclairantes sur les feux d’artifice

On vous éclaire sur tous les secrets des feux d’artifice, ces tirs à effets lumineux et sonores qui sont parfaits pour une fête en plein air!

Illustration de feux d'artificeillustration de Serge Bloch

1. Des millions de dollars investis chaque année

Les feux d’artifice que vous aurez peut-être l’occasion d’admirer cet été, proviennent fort probablement de Chine, pays producteur d’environ 90% des feux d’artifice dans le monde. Les États-Unis sont le plus grand importateur, avec plus de 650 millions de dollars de produits livrés en 2021, là où le Canada en a importé pour 21,5 millions. La compagnie Walt Disney consacre quelque 50 millions de son budget annuel aux feux d’artifice!

2. Le pays d’origine

Originaires de Chine, les feux d’artifice ont une histoire très ancienne dont les détails se sont perdus, remplacés par de nombreux contes et légendes. On raconte qu’il y a environ 1400 ans, c’est un moine du nom de Li Tian qui les aurait inventés en bourrant de poudre noire des tubes de bambou. Il entendait chasser ainsi les mauvais esprits.

3. La création de feux colorés

Grâce à un mélange explosif de poudre noire et de composés inflammables, les feux d’artifice projettent dans le ciel de jolies couleurs et des formes amusantes. La combustion du cuivre donne par exemple le bleu vif; celle du strontium, le rouge. En mélangeant les deux, on obtient du violet. La forme obtenue dépend de la disposition de ces composés à l’intérieur du contenant. Avec sa longue traînée d’étincelles, la «comète» a la faveur des spectateurs, qui apprécient également la «pivoine», un éclat floral sphérique, et les fusées à effets stroboscopiques.

4. Ceux qui ont introduit les feux de couleurs

Vers 1830, les Italiens ont été les premiers à ajouter des métaux pour varier les couleurs. Auparavant, tous les feux d’artifice avaient la couleur orange du feu. Les motifs sont le fruit d’une technologie plus récente. C’est dans le ciel de Washington, D.C., en 1991, qu’ils se sont déployés la première fois pour saluer le retour des troupes de l’opération «Tempête du désert». On a vu ainsi des cœurs mauves et des rubans jaunes.

5. Montréal, ville d’accueil aux feux d’artifice

Tous les étés, des artificiers provenant des quatre coins de la planète se retrouvent à Montréal pour l’International des feux Loto-Québec, la plus importante compétition pyrotechnique du monde. Environ trois millions de spectateurs voient les équipes s’affronter autour de programmes musicaux comme «Cloches et tambours» (le spectacle animé du Mexique, l’année dernière), ou «Hommage à Prince», représentant de nombreuses nuances de violet. La compétition ne décerne pas de prix en argent, mais les gagnants remportent des trophées, les Jupiter – du nom du dieu romain du ciel et de la foudre.

6. Quand les feux d’artifice inspirent la musique

Nous avons l’habitude d’assister à des spectacles pyrotechniques accompagnés de musique (songeons à «Ce n’est qu’un au revoir», le soir de la Saint-Sylvestre). Mais ce sont parfois les feux qui inspirent la musique. Composée en 1749 par Georg Friedrich Haendel, la Musique pour les feux d’artifice royaux est un air enlevé qui célèbre la fin de la guerre de Succession d’Autriche. Plus de 150 ans plus tard, Feux d’artifice de Claude Debussy évoque par le piano des explosions entrecoupées de mystérieux moments d’attente.

7. Un risque atténué

Longtemps, les feux d’artifice ont été allumés à la main. Les dispositifs d’allumage contrôlés par ordinateur ont fait leur apparition dans les années 1980. La synchronisation avec la musique est plus précise et le risque a disparu.

8. Des milliers de fusées d’un coup!

En 2012, lors des célébrations du 4 juillet à San Diego, en Californie, un pépin informatique a pourtant gâché la soirée. Le spectacle qui devait s’étaler sur plus d’un quart d’heure a duré moins d’une minute. La foule a d’abord été assommée par le vacarme et la lumière des 7000 fusées qui ont explosé en même temps. Puis elle a attendu, interloquée, la suite éblouissante qui lui avait été promise.

9. Au cœur des célébrations

D’autres événements mettent les feux d’artifice au cœur des célébrations, par exemple le Diwali, le festival hindou des lumières en Inde, et la nuit de Guy Fawkes, au Royaume-Uni. Cette dernière célèbre chaque année l’échec du complot qui visait à faire sauter le Parlement à la poudre à canon en 1605. Les feux d’artifice rappellent la terrible explosion qui a pu être évitée. Les feux d’artifice sont bien sûr indissociables du Nouvel An. Remarquables ceux de Dubaï et de Sydney.

10. Un record du plus gros feu d’artifice

Steamboat Springs, au Colorado, détient depuis le carnaval d’hiver 2020 le record Guinness du plus gros feu d’artifice. Lancé à plus d’un kilomètre dans les airs, un obus de 1268 kilos a alors, en explosant, peint le ciel nocturne en rouge.

11. Un bruit qui dérange plusieurs

Les bruits secs et les sifflements de certains feux d’artifice sont dus aux tubes métalliques ou à la limaille qui sifflent et grésillent en brûlant. Les fortes explosions ne plaisent pas à tous (êtres humains ou animaux). Mais les feux plus récents, qui requièrent moins d’énergie à l’allumage, sont plus «silencieux». Très populaires en Europe, ils gagnent peu à peu l’Amérique du Nord, notamment à Banff, en Alberta, une ville proche d’un parc national qui compte une faune importante. C’est une bonne nouvelle pour les animaux sauvages.

12. Un certain danger pour la santé

On s’en doute, les feux d’artifice émettent des substances dangereuses: le perchlorate de potassium, par exemple, un composé qui a été associé à des problèmes thyroïdiens. Des feux d’artifice «respectueux de l’environnement» (la réduction des émissions polluantes dans l’atmosphère peut atteindre 65%) ont été mis au point à la demande de la compagnie Walt Disney qui, dans les années 1990, a reçu de nombreuses plaintes de la population voisine du complexe californien exposée aux fumées.

13. Des alternatives vertes

Une solution de rechange encore plus verte – adoptée récemment à l’occasion de la célébration du 4 juillet à Incline Village, dans le Nevada, et à Parker, dans le Colorado – utilise des essaims de drones pour dessiner des motifs lumineux dans le ciel. Autre avantage: le risque réduit de déclencher un feu de végétation. Disneyland Paris a commencé à utiliser ces drones, et l’industrie devrait croître de près de 20% d’ici 2027. L’avenir des feux d’artifice, comme dans d’autres domaines, pourrait être robotique.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!

Contenu original Selection du Reader’s Digest