Trouver le bonheur, en passant par le désenchantement

Trouver le bonheur peut prendre du temps et le chemin pour s’y rendre est souvent parsemé d’embûches. Prendre la vie du bon côté, comme Christopher McKinnon, sera toujours une attitude gagnante. Découvrez son histoire.

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Voici quelques pistes pour trouver le bonheur.
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À 20 ans et aux études, Christopher McKinnon participait souvent à des manifestations. Il a pris part à certains rassemblements antimondialistes de Toronto et Seattle, notamment contre l’Organisation mondiale du commerce. Hélas, l’espoir qu’il avait placé dans ces manifestations a été finalement déçu. Depuis, les progrès politiques et sociaux ont été à peine perceptibles. Il en est resté désabusé.

« Les problèmes n’étaient pas suffisamment analysés, on se contentait de se disputer, raconte-t-il. Je me sentais impuissant, et me disais qu’il n’y avait rien à faire, que le monde était simplement comme ça. »

Oui, bien sûr, on peut considérer que l’humanité est sur une mauvaise voie. Il suffit de penser aux fusillades dans les écoles, au réchauffement climatique, aux atteintes à la démocratie, aux inégalités économiques et raciales, aux gouvernements paralysés. Pourtant, se désengager et abandonner n’arrange en rien la situation. On peut au contraire rester à la fois vigilant et optimiste.

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Pour trouver le bonheur, libérez-vous de votre esprit critique.
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Libérer son esprit critique

Des sondages américains montrent que notre confiance dans les institutions (gouvernement, système médical, religions) diminue depuis les années 1970. Bien que ce déclin soit plus modéré ici, Statistique Canada a rapporté qu’en 2014 seuls 38 % des Canadiens faisaient confiance à leur parlement.

Cependant, comme pour Christopher McKinnon, cette morosité générale traduirait les attentes qu’on place dans ce qui nous tient à cœur et nous a déçus. Le désenchantement qui en résulte nous permet de déterminer ce qui va à l’encontre de certaines de nos valeurs et nous offre un recul salutaire pour vérifier ce qu’on nous dit et déterminer si on peut y croire ou non. Cette prise de conscience ne doit pas être vécue comme démoralisante ou paralysante, mais comme un début de solution.

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Pour trouver le bonheur, restez optimiste.
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Être optimiste

Les pessimistes pensent souvent que se préparer constamment au pire permet de le prévenir; pourtant, des études prouvent le contraire. En 2014, l’Université de l’est de la Finlande a démontré que ceux qui partageaient l’opinion selon laquelle il vaut mieux ne faire confiance à personne étaient trois fois plus enclins à la démence. Deux ans plus tard, des chercheurs de l’Université de Cologne ont établi que les personnes qui, pendant neuf ans, avaient manifesté une attitude désabusée gagnaient environ 350 dollars de moins par mois que les autres.

«Penser au pire finit par le provoquer, confirme David Richard Boyd, auteur de Environnement: les années optimistes (MultiMondes 2016). Cela nuit à votre santé, à votre succès et vous empêche d’agir. » Sa carrière de plus de 20 ans dans le droit canadien de l’environnement lui a fait perdre espoir quant à l’avenir de la planète. Grâce à sa fille, il a découvert qu’aller à la recherche de bonnes nouvelles était bénéfique.

Il y a cinq ans, Meredith, alors âgée de sept ans, est rentrée de l’école en larmes parce qu’elle avait appris que le réchauffement climatique causait l’extinction de nombreuses espèces animales, y compris sa préférée, l’ours polaire. « La voir pleurer pour des questions environnementales, c’est comme me faire lacérer avec un couteau émoussé », raconte David Richard Boyd. Il lui a expliqué que, durant cette même période, certaines espèces, comme la loutre de mer, avaient été protégées puis sauvées.

C’est alors qu’il a repris ce qu’il appelle le «chemin de l’espoir» en cherchant toutes sortes d’histoires inspirantes de l’augmentation de l’alphabétisation mondiale à la diminution du taux global de mortalité maternelle. C’est la popularité soudaine des énergies vertes qui l’a le plus touché. « Je pense sincèrement que nous allons nous en sortir, affirme-t-il. Nous amorçons un changement de cap. »

Bien que la presse couvre souvent les mauvaises nouvelles, on peut chercher des contre-exemples et trouver un équilibre. « Heureusement, on ne naît pas optimiste, explique David Richard Boyd. On le devient. »

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Pour trouver le bonheur, soyez acteur du changement.
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Être le changement

Pour échapper aux mauvaises nouvelles, il suffit de s’engager dans sa communauté. Faire de bonnes actions, même à petite échelle, change radicalement la vision des choses.

Maintenant dans la trentaine, Christopher McKinnon raconte que ce changement s’est opéré en lui il y a environ 13 ans, lorsqu’il dirigeait des bénévoles pour le Festival international du film de Toronto. Son équipe tirant une grande satisfaction de l’entraide, il a fait de même. Après avoir montré à une bénévole âgée comment se servir d’internet et lui avoir créé une adresse de messagerie électronique, elle est revenue lui montrer des photos qu’elle avait reçues de ses petits-enfants. « C’était important pour moi de voir que j’étais utile, dit-il. Pas besoin de faire grand ; les petites attentions ont une grande portée. »

En cherchant à améliorer son univers, Christopher prend part à l’un des comités de Green Line, un organisme communautaire de Toronto visant à optimiser l’utilisation des espaces urbains verts. Il est aussi devenu l’heureux organisateur du défilé de citrouille annuel du 1er novembre. Les enfants sculptent ces courges en diverses lanternes, et les boutiques distribuent des prix aux plus belles. « C’est l’occasion de rencontrer les voisins et de bavarder, explique-t-il. La plupart des conversations portent d’ailleurs sur l’amélioration du quartier. »

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Pour trouver le bonheur, impliquez-vous dans des associations.
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Le mot de la fin

Aujourd’hui, Christopher est plus optimiste à l’endroit des politiques auxquelles il ne faisait pas confiance : « Les personnes au pouvoir sont comme nous. Chacun peut faire le bien, changer les choses, regarder autour de soi et se dire “Le monde n’est pas comme il le faudrait. Je peux contribuer à le changer.” »

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Contenu original Selection du Reader’s Digest

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