Ma mère, mon inspiration!
Ce sont elles qui, souvent, nous ont appris le plus. Pour la fête des Mères, nous avons demandé à des lectrices (et à des lecteurs) de partager quelques-unes des leçons de vie qu’elles ont retenues.
J’étais une adolescente égocentrique. Ma mère, Hélène, me répétait que la beauté et l’intelligence n’avaient rien de méritoire, car elles nous étaient données à la naissance. C’est la gentillesse, disait-elle, qui est louable, car c’est une qualité que l’on choisit et qui se cultive. J’avais besoin d’entendre ces paroles.
Lise D’Amours, Casselman, Ontario, Canada
–
Maman m’a appris que chaque être humain est porté par un désir. Elle disait: «Si tu es passionnée par une chose, fonce et donne-lui tout ce que tu as!» Quand elle en a eu assez d’avoir un patron, elle a fondé sa propre entreprise. Et quand elle a dû mettre la clé sous la porte, elle a tenté autre chose qui la passionnait. Je retiens d’elle qu’il est important d’avoir des priorités.
Je n’aime pas mon boulot actuel. Comme pour ma mère, ma famille, mon compagnon et mes amis sont mes priorités. Alors je garde les yeux ouverts, j’attends l’occasion de trouver un travail qui me comble.
Maude, Abbeville, France
–
Ma mère m’a appris tant de choses; elle l’a fait explicitement, mais aussi par l’exemple. Avec six enfants dans les années 1950 et 1960, elle a dû redoubler d’efforts pour boucler les fins de mois. Nous avions la chance de posséder une terre et, en m’apprenant très tôt à mettre en conserve, à saler, à surgeler et à conserver notre production, elle m’a enseigné l’autosuffisance. Je lui dois aussi d’être plus patiente, plus compatissante et plus empathique.
Elle m’a transmis une leçon de vie essentielle: nous avons le pouvoir de mener une existence plus heureuse, en meilleure santé et plus porteuse de sens que nous le croyons.
Debbie Browne, Spruce Grove, Alberta, Canada
–
Ma mère était la personne le plus généreuse et la plus affectueuse du monde. Quand elle apprenait qu’une personne était malade ou traversait une période difficile, elle lui préparait un repas. Je fais la même chose avec mes proches. Mon frère vient de subir une intervention chirurgicale et j’ai préparé pour sa famille des plats pour une semaine. Ça me comble de joie de savoir que je peux aider (et comme j’aime cuisiner, c’est tout bénéfice).
Barb Kniel, St. Albert, Alberta, Canada
–
Je suis la benjamine d’une famille de six enfants. J’avais quatre ans quand mon père a été victime d’un accident du travail. Ma mère a dû s’occuper de lui aussi. La famille de mon père voulait séparer les enfants et les envoyer chez différents oncles. Ma mère a décrété qu’elle s’occuperait de nous. Elle n’avait jamais travaillé, mais elle a trouvé un emploi qui nous a assuré un toit, des repas, et permis d’aller à l’école.
Déjà à quatre ans, j’avais une admiration sans bornes pour son courage et sa résistance. Quand elle rentrait du travail, elle s’amusait avec nous à l’extérieur. Elle jouait au ballon, regardait le ciel et les étoiles et répondait toujours à nos questions. Je ne l’ai jamais entendue se plaindre d’être fatiguée; l’essentiel, c’était qu’on soit heureux. Je lui en suis reconnaissante, car elle n’a jamais baissé les bras.
Marisol Martinez Solano, Mexico, Mexique
–
Ma mère m’a appris à pardonner et à oublier. Et plutôt que de se laisser déborder par les griefs du passé, il fallait apprendre à lâcher prise et à passer à autre chose. Plus tard, c’était alors une vieille dame, elle m’a rappelé en riant que cette leçon avait parfois du mal à passer quand j’étais plus jeune ! Sur son lit de mort, nous nous sommes pardonné une dernière fois d’être humaines. Ça, je ne l’oublierai jamais.
Eleanor Holwerda, Victoria, Colombie-Britannique, Canada
–
Quelques semaines avant mon mariage, ma mère m’a prise à part. Elle voulait me donner un conseil. Mes parents ont été mariés 42 ans et ils ont eu quatre enfants. Les défis n’ont pas manqué : il a fallu élever une famille, jongler avec les finances et affronter des problèmes de santé imprévus.
Ma mère n’avait pas la langue dans sa poche et j’étais un peu craintive ce jour-là quand je l’ai suivie dans le couloir qui conduisait à sa chambre. Après avoir fermé la porte, elle m’a dit qu’il était important d’être sûre de vouloir m’engager.
Sa dernière recommandation m’a fortement impressionnée. «Tu sais, le mariage, ce n’est pas une seule relation, mais plusieurs. Prépare-toi à ce que les choses changent entre vous. Avec de nouveaux défis à relever, vous changerez tous les deux. Apprenez à travailler ensemble, la relation y gagnera.»
C’est le plus beau conseil – et la plus belle leçon de vie – qu’on m’ait donné. Après 24 années de mariage, la relation avec mon mari est solide, même dans les épreuves!
Louise Waterson, Sydney, Australie
–
En plus de toutes ces belles choses inspirantes que ma mère m’a apprises, j’ai compris l’importance de lâcher prise quand nos enfants atteignent l’âge de chercher leur voie et voler de leurs propres ailes. Bien sûr, une mère verra toujours son fils ou sa fille comme un enfant, mais le moment venu, il faut avoir le courage de laisser cet enfant quitter le nid. Ça ne veut pas dire que nous cessons de les aimer, mais nous montrons que nous croyons en eux, qu’ils sont forts et que nous serons toujours là, quoi qu’il arrive.
A. K., Zurich, Suisse
–
Ma mère «Bunny» savait tenir sa langue quand les mots étaient inutiles. Elle disait: «Si tu n’as rien de gentil à dire, il vaut mieux te taire.» Ces paroles ont souvent résonné dans ma tête et, à maintes occasions, elles m’ont protégé de situations qui auraient pu dégénérer.
Steve Lewis, Redbridge, Ontario, Canada
–
La mort de mon père a totalement chamboulé la vie de ma mère, en partie parce que, en dehors de lui, de ma sœur et de moi, elle n’avait pas d’amis proches. Sa vie tournait autour de la famille. Cette expérience m’a appris qu’il ne fallait pas tout consacrer à la famille et qu’il était important de développer des bases affectives fondées sur l’amitié. Elles me soutiennent et nourrissent ma résistance dans les moments plus difficiles.
Dominique Graf, Zurich, Suisse
–
Quand je vois ma mère, j’ai le sentiment de retourner à l’école. Dona Glaucia est une source inépuisable de connaissances. J’ai 30 ans aujourd’hui et cette femme indépendante m’a appris qu’il fallait garder la tête haute, assumer ses choix et ne pas plier devant les écueils, mais plutôt tâcher de les surmonter. C’est ce qu’elle pratique au quotidien. Je sais grâce à elle qu’un Noir de la banlieue a le droit de rêver et le devoir de réaliser ses rêves.
Ma maman, qui est infirmière, a toujours du temps à m’accorder – même quand elle sort d’un poste difficile, elle trouve l’énergie de me demander comment a été ma journée et écoute ce que je dis d’une oreille attentive. Elle donne toujours le meilleur d’elle-même.
Walter Farias, Rio de Janeiro
–
Parler de ma mère, c’est évoquer un amour inconditionnel et infini. Née dans les années 1930, quelques mois après le début de la guerre civile espagnole, elle a grandi durant la difficile période de l’après-guerre. C’était une femme incroyablement débrouillarde qui a su créer un foyer accueillant et épanoui pour sa famille et ses amis. Mais l’affection qu’elle nous témoignait s’est toujours accompagnée d’une certitude: pour bien les aimer, il faut savoir dire non à ses enfants.
Je n’ai jamais vu ma mère désœuvrée; quand elle s’asseyait, c’était pour s’adonner à la couture, une activité qui est devenue une source supplémentaire de revenus pour la famille. De ses mains adroites, elle préparait des plats magiques et distribuait des caresses réconfortantes. La naissance de ses petits-enfants a fait se décupler ce dévouement inconditionnel. Aujourd’hui, l’héritage de son amour survit en chacun de nous.
Mercedes Domínguez, Madrid, Espagne
–
Ma mère m’a transmis un monde. Elle avait appris le piano et en jouait régulièrement à la maison, portant ainsi l’essence de la musique classique à mes jeunes oreilles. Nous avions un piano droit dans la salle à manger et je m’installais sur un tabouret à ses côtés pour la regarder jouer Le clavier bien tempéré de Bach, des sonates de Mozart et de Beethoven, ou encore Jardins sous la pluie de Debussy. J’étais fasciné. J’ai commencé le violon à sept ans et il m’arrive d’en jouer encore avec mes frères et sœurs.
–
Aujourd’hui, je vais au concert, je lis des ouvrages sur les grands compositeurs (en ce moment sur Schubert) et je suis des cours d’histoire de la musique.
Ma maman m’a fait un beau cadeau. Avec l’âge, mon émotion devant l’incroyable richesse de la musique ne fait que croître.
Vincent Philippe, Paris, France
–
Les mamans sont le plus beau cadeau du monde. Ma mère ne fait pas exception. Nous lui devons d’avoir poursuivi des études universitaires et elle a occupé divers emplois pour aider mon père à affronter les dépenses du ménage. C’était difficile, mais elle ne s’est jamais plainte.
Depuis que j’ai des enfants, je mesure l’importance du rôle d’une mère. Elle est la fondation sur laquelle repose le foyer, la lumière de la famille, celle qui élève les enfants et une inspiration pour autrui. J’ai appris de la mienne qu’une mère était un cadeau très particulier de Dieu – un cadeau toujours disponible et qui ne peut s’acheter.
Maricarl Garcia, Manille, Philippines
–
Ma mère est morte depuis des décennies, mais sa sagesse perdure en moi. Pour trouver un compagnon, elle avait des suggestions marrantes, mais sages, du genre: «Si tu veux rencontrer un homme, va faire un tour à la quincaillerie. Tu y croiseras peut-être un garçon sympathique et bricoleur.» Ou encore: «Si tu es attirée par un garçon, va le voir et parle-lui. N’attends pas qu’il vienne à toi. Tu pourrais attendre longtemps.»
Voici d’autres précieux conseils qu’elle m’a donnés:
* «Ne porte jamais de pantalon à taille élastique. Surveille ta silhouette et tâche de rester mince.»
* «Ne sors pas sans lunettes de soleil. Plisser les yeux donne des rides.»
* «La tasse de thé que l’on boit seule ou avec une bonne amie détend et apaise.»
* «Évite la constipation ; règle le problème avant qu’il ne devienne chronique.»
Par-dessus tout, ma mère m’a appris la bonté, surtout dans le mariage et envers ceux qui en ont le plus besoin. La bonté est une force.
Joan McCann, Toronto, Canada
Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!