7 histoires de vacances en famille qui ont dérapé

Parfois, les vacances en famille ne sont pas de tout repos et ne se déroulent pas comme prévu. La preuve, ces témoignages qui sont devenus pour les protagonistes des anecdotes plutôt comiques!

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Vacances en famille: j’élève un pilier de bistrot.
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Vacances en famille: j’élève un pilier de bistrot

Ben, mon fils de huit ans, adore s’asseoir au bar et boire un verre juché sur un tabouret. Il est vrai que son père est passionné de bière artisanale – et Ben veut tout faire comme son papa. La permission de s’y asseoir est réservée aux vacances en croisière ou en station de villégiature, quand les enfants sont autorisés. Ce garçon a goûté les meilleurs cocktails sans alcool de Mexico à Amsterdam.

L’an dernier, nous avons fait une croisière sur le Rhin, mais les châteaux et les incroyables villes médiévales qui ont ponctué le trajet ont moins intéressé Ben que le cocktail du soir. Il fallait absolument arriver à l’heure pour l’apéro du «Sip ’n’ Sail» où notre fils commandait un Shirley Temple. Les bateaux qui assurent les croisières fluviales sont généralement de taille modeste. Sur celui-là il y avait à peine cinq tabourets devant le zinc, mais l’un d’eux était sa place.

Au retour du voyage, la douanière n’a pas cru que nous ne rapportions rien de l’étranger. Elle s’est tournée vers Ben pour demander: «Et toi? Tu as acheté quelque chose?
— Seulement beaucoup de cocktails», a-t-il répondu.

— Leah Rumack

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Les produits laitiers adoucissent les plats pimentés.
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Gare au piment

Tous les étés, ma famille passe une journée à Turkey Point, une plage du comté de Norfolk, en Ontario. Cette bande hétéroclite et bruyante de parents, frères et sœurs, enfants, beaux-frères et belles-sœurs fait tout pour que l’excursion ressemble à une journée de plage à Trinidad d’où nous sommes originaires. Nous emportons toujours un pelau, un plat de riz et de viande, un repas traditionnel dans tout le pays pour ce genre de sortie. Et en authentique Trinidadienne, ma tante Pat ajoute un piment entier à la marmite.

Mon beau-frère Dave n’est pas de Trinidad – c’est un Blanc né au Canada… et pas vraiment adepte de plats relevés. Nous le prévenons toujours de ne pas toucher au piment et il répond: «Je sais que je ne dois pas le manger!»

Fatalement, une année, l’inévitable s’est produit. Et quand, par mégarde, il y a goûté, nous avons tous figé devant ses yeux larmoyants et son visage rouge comme un homard. Puis tout le monde s’est mis à parler en même temps. Je n’ai jamais vu des adultes babiller autant et faire si peu.

Je me suis lancée dans une recherche effrénée sur internet sur le meilleur moyen d’atténuer le feu du piment, comme si du lait ou du pain pouvaient miraculeusement surgir sur la plage. Ma mère voulait forcer son gendre à boire de l’eau, même si nous savions que ça ne changerait pas grand-chose. Ma sœur Sharon, la femme de Dave, était morte de rire tout en coupant un avocat dont elle espérait que la nature onctueuse agirait comme du lait et soulagerait le malheureux – ce qui, par chance, a marché.

Il y en a un qui n’a plus jamais touché à un piment.

— Stacy Lee Kong

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Vacances en famille: 20 km à pied, ça use…
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20 km à pied, ça use…

Partir à la mer deux semaines après avoir emménagé dans notre nouvelle maison me paraissait déraisonnable. Mais ma femme était catégorique: nos deux filles avaient besoin de vacances. Le temps de boucler nos valises, la joyeuse famille s’élançait vers les plages du Maine. On n’avait pas encore franchi la frontière que les premiers «On arrive quand?» nous parvenaient du siège arrière.

Je pensais que les choses allaient se calmer, mais après 6 heures de route et excédé par une longue litanie de plaintes et de reproches (et surtout persuadé que nous étions tout près de notre destination), j’ai écrasé les freins, sauté de la voiture et me suis écrié: «Trop, c’est trop! Je continue à pied.» L’impatience des automobilistes à l’arrière ayant coupé court à toute tentative de négociation, c’est dans un nuage de sable et de poussière que mes chéries ont poursuivi leur périple vers notre petit cottage.

Je marchais déjà depuis un moment quand j’ai croisé mon reflet dans la vitrine d’une boutique. Vêtu de noir des pieds à la tête et chaussé de bottes de cowboy, je ressemblais à un Johnny Cash perdu dans un océan de vacanciers en maillots de bain. Penaud, j’ai demandé mon chemin à un policier. Sa réponse m’a stupéfait. Dans ma tête, Kennebunk se trouvait à côté d’Ogunquit. Dans les faits, c’est à plus de 16 kilomètres.

Dépité, je me suis planté sur le bord de la route pour faire du pouce, mais mon accoutrement incitait plutôt les conducteurs à accélérer. Deux trolleybus de touristes et trois heures de marche plus tard, j’ai enfin atteint Kennebunk, où je me suis empressé de sortir de ma poche l’adresse du cottage pour réaliser qu’il se trouvait en réalité à Kennebunk… port. Un panneau devant moi indiquait: Kennebunkport, 8 km. À court de solutions, je me suis dirigé vers le poste de police tout près. L’officier derrière la vitre pare-balles était un véritable colosse.
«Je peux vous aider?
— Je l’espère, je cherche à me rendre à Kennebunkport par… n’importe quel moyen.»
Il m’a toisé d’un œil méfiant.
«Vos papiers!
— Ils sont dans la voiture…
— Hé bien, allez les chercher…»
Gêné, je lui ai alors tout avoué: les six heures de route, les jérémiades des enfants, l’exaspération de la maman, mon ras-le-bol…

Après m’avoir écouté en silence et intimé d’aller l’attendre sur le banc près de la porte, l’officier est allé consulter son chef. Puis il m’a con­seillé de bien l’écouter parce que ce qu’on s’apprêtait à faire était interdit par la loi. Prêt à tout, je l’ai même encouragé à me passer les menottes. Comme seule réponse, il m’a escorté à travers le stationnement et installé sur la banquette arrière grillagée d’une voiture de police.

Une fois en route, il m’a demandé comment j’étais arrivé jusque-là? Je l’ai laissé se moquer de moi jusqu’à ce qu’il immobilise la voiture juste devant la chaise longue où se trouvait ma femme, les doigts de pied en éventail.

Son sourire moqueur pendant que l’officier m’extirpait de ma cage et que mes filles accouraient vers moi avec chacune un Larry le Homard gonflable dans les mains m’a laissé espérer que le pire était derrière moi.

— Luc Bouchard

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Traitez la déprime saisonnière en pratiquant des sports d'hiver.
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«Qu’est-ce qu’elle a, ta famille?»

Quelques années avant que je n’épouse Liz – nous sortions ensemble depuis environ un an –, elle s’est jointe à mes parents, à la famille de ma sœur et à moi pour un séjour de ski à Stowe, dans le Vermont. J’approchais de la quarantaine, et c’était mes premières vacances familiales depuis des années et certainement les premières de Liz avec ma famille.

Mais un séjour de ski réussi dépend toujours des conditions météo et, cette année-là, janvier avait des allures de printemps. Pour compliquer les choses, nous avions loué un chalet près des pistes, mais loin de tout. Il n’y avait pas internet, et les seules distractions consistaient en quelques jeux de société et un téléviseur.

Pendant quelques jours, nous avons attendu la neige, regardé CNN (le choix de maman) et Bob l’éponge (celui de ma nièce de six ans) pendant des heures, joué au scrabble et bu. La promiscuité n’a pas tardé à engendrer des conflits. Ma mère s’est disputée avec ma nièce pour la télécommande, allant même jusqu’à s’asseoir sur elle pour la lui arracher des mains. Mon beau-frère sifflait une bouteille de porto et une bouteille de vin blanc tous les soirs. Fascinée, mais aussi inquiète, Liz a voulu en discuter dans notre chambre: «Qu’est-ce qu’elle a, ta famille?» J’entends encore son rire affolé en posant la question.

Puis il a neigé, mais seulement au sommet de la montagne – une cime haute et redoutable. Nous nous sommes rués vers le téléphérique qui allait nous conduire sur les pistes. Au moment où nous pénétrions dans un nuage dense et silencieux, Liz a affiché une mine d’abord inquiète, puis terrorisée. «Je ne suis jamais allée au-delà de la piste pour débutants», a-t-elle avoué en s’accrochant à mon bras. «La piste pour débutants!» Puis le téléphérique nous a déposés au sommet d’une piste noire en pleine tempête.

Sans se retourner, ma famille s’est élancée sur la pente. Liz a eu du mal à descendre du téléphérique et, après deux chutes, elle a retiré ses skis et repris le téléphérique en sens inverse où l’attendaient le chalet et un grand verre de vin.
Telles ont été ses premières vacances avec ma famille. Et ses dernières.

— Jason McBride

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Superstitions: ne jamais laisser tomber son portefeuille.
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La danse du pickpocket

Enceinte de sept mois et demi de notre premier enfant, je me suis organisé quelques jours de vacances avec mon conjoint lors d’un voyage d’affaires à Barcelone. Dans l’hôtel bon marché trouvé pour l’occasion, les murs de la chambre étaient en carton, il y avait à peine de la place entre le lit et la salle de bains, et la fenêtre donnait sur un mur de briques. Mais qu’importe, la Méditerranée nous tendait les bras et la Sagrada Familia était à deux pas. Un dernier tour de piste avant de devenir parents.

L’hôtel était dans une ruelle sombre et étroite, près de la principale artère touristique. En rentrant un soir d’un repas de tapas, nous avons été abordés par un jeune homme d’environ 16 ans. Il voulait savoir d’où nous venions et si Barcelone nous plaisait. Comme cette fausse amabilité semblait devoir mener à une arnaque ou à des propositions douteuses, je me suis contentée de presser le pas. Mais mon compagnon s’est laissé prendre chaleureusement par les épaules et s’est retrouvé quelques mètres derrière moi.

En me retournant pour lui demander de se dépêcher, j’ai vu les deux hommes engagés dans un ballet étrange. Chacun avait un bras et une jambe autour du bras et de la jambe de l’autre et sautait à cloche-pied. Le garçon tenait le portefeuille de mon conjoint de sa main libre et tentait de le cacher derrière son dos.

Sans réfléchir, je me suis précipitée pour récupérer le portefeuille. Le garçon m’a vue venir et l’a lancé à un des copains qui l’attendaient tout près. J’ai poursuivi ma course balourde vers le jeune pickpocket. Le ridicule de mon intervention m’est apparu une fois face à face avec lui, quand je l’ai regardé dans les yeux. Allais-je m’engager dans une bagarre de rue avec une bande d’adolescents alors que mes poings arrivaient à peine à dépasser le bout de mon ventre? Devant l’absurdité de la situation, le jeune homme a jeté le portefeuille à mes pieds avec une nonchalance étudiée. Je m’en suis saisi et les garçons ont filé aussi sec.

Une petite foule de curieux s’était rassemblée. Deux prostituées sont venues me féliciter.
Mon conjoint a perdu un peu de sa fierté dans cette ruelle espagnole, mais a pu sauver son portefeuille.

— Catherine Stinson

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Vacances en famille: la solution du bagel au beurre d’arachide.
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La solution du bagel au beurre d’arachide

Il m’est souvent arrivé d’imaginer les vacances que j’aurais un jour quand je deviendrais mère. C’était un peu flou, mais le cadre évoquait une version idéalisée des étés de mon enfance dans les années 1980 que je passais surtout sur un bateau ou dans un chalet en Ontario ou au Québec.

Dans cette rêverie, qui ne faisait aucun cas des maillots de bain de maternité et des enfants criards aux prises avec des érythèmes solaires, je me voyais paisiblement assise sur un quai, un roman à la main, buvant un gin tonic pendant que mes enfants pataugeaient joyeusement dans l’eau.

Ma vision a pris corps quelques années plus tard. Enfin, disons. Quand notre fils James a eu trois ans, mon mari anglais et moi avons loué un chalet à North Hatley, au Québec, pour y passer le mois d’août. J’allais enfin vivre mon rêve! Ça ne pouvait qu’être réussi.

James ne savait pas nager, ce qui, en soi, n’est pas très grave, sauf qu’il adorait l’eau et s’élançait dans les piscines et les lacs avec l’assurance d’un labrador qui va chercher son bâton. J’avais si peur que les trois premières nuits je l’ai contraint à dormir en gilet de sauvetage.

Plutôt que de me laisser sur le quai avec un verre et un livre, James a voulu faire du canot, du kayak, du vélo de montagne et de la planche à voile. Et essayer tous les jeux de société rangés sur une étagère. Que son développement cognitif et son habileté motrice n’aient pas été à la hauteur de ses ambitions ne l’intimidait absolument pas. Quand il découvrait à l’usage qu’il n’y arrivait pas, indigné, il trépignait et hurlait en brandissant ses poings minuscules. Pourquoi est-ce si difficile d’être ici? Quelqu’un allait devoir payer: moi. Celle qui lui avait imposé cette épreuve infernale qu’on appelle les «vacances en famille».

Heureusement, j’ai découvert que les bagels au beurre d’arachide apaisaient notre enfant. Et pour la suite des vacances, il n’a mangé que ça. Matin, midi et soir. À l’occasion, pour varier, j’offrais une sucrerie glacée.

En d’autres termes, j’ai baissé les bras. On pourrait dire que j’ai échoué. Mais vous savez, mon fils, qui a aujourd’hui sept ans, se souvient très bien de ces vacances. «Tu te souviens de l’été où tu m’as nourri aux bagels au beurre d’arachide?» dit-il parfois en soupirant avec nostalgie au-dessus d’une assiette de brocoli vapeur. «C’était le plus bel été de ma vie.»

— Leah McLaren

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Pour soigner les hémorroïdes, utilisez un papier toilette tout simple.
iStock/EduLeite

Toilettes Tosca

Ma sœur avait 13 ans et moi 9 quand mes parents nous ont fait découvrir la Barbade où ils étaient allés en voyage de noces 20 ans plus tôt. Un soir, papa a voulu nous offrir un repas spécial dans un endroit romantique qu’il avait découvert avec maman à l’époque.

À cette étape du voyage, ma sœur et moi passions d’une heure à l’autre de meilleurs amis du monde à pires ennemis. En sortant de la voiture, maman nous a prévenus: «Vous avez intérêt à bien vous comporter ce soir. Je n’accepterai aucune scène!» (Elle avait pris son ton maîtresse d’école et il n’était pas question de la contrarier.) «Promis», avons-nous dit d’une voix flûtée.

Il n’y avait presque plus de place sur la terrasse occupée surtout par des couples qui échangeaient à voix basse autour d’une table éclairée par une chandelle. L’hôtesse nous a installés au centre et a remis à chacun de nous un énorme menu. Nous étions la seule famille. Maman et papa ont échangé quelques sourires. Puis, penchée sur son menu, maman a soupiré:
«N’est-ce pas agréable?»

Ma sœur a haussé les épaules. Je me suis levé pour aller aux toilettes, qui se trouvaient à l’étage. Il faisait sombre dans l’escalier et j’ai tourné quelques fois avant d’arriver. J’ai ouvert une porte et je suis entré dans une salle de bains fortement éclairée. J’ai compris que personne ne viendrait m’embêter et que j’étais loin des clients. J’avais plutôt en tête depuis une semaine la ritournelle publicitaire d’une célèbre marque de papier hygiénique. Dans cette pub, on vantait la douceur du papier pendant qu’un mannequin se frottait doucement la joue avec un rouleau. Une activité pratiquée par les mannequins dans leurs temps libres, croyais-je.

Je me suis planté devant le miroir, me suis raclé la gorge puis, bras levés comme un chef d’orchestre, j’ai chanté à tue-tête: «Vous sentez la douceur du coton!» Avec l’écho, ça me semblait pas mal du tout.

Quand j’ai regagné la terrasse, un couple m’a dévisagé lorsque je suis passé devant sa table. J’ai repris place auprès de ma famille et ouvert ma serviette sur mes genoux. Mon père et ma sœur se cachaient le visage derrière les menus. J’ai regardé ma mère. Ses yeux lançaient des étincelles.
«Quoi? ai-je demandé.
— Craig, où étais-tu?
— Je me lavais les mains, ai-je répondu. Dans les toilettes. Quoi?
— Tu veux dire ces toilettes?» a lancé ma mère en pointant du doigt une fenêtre grande ouverte sur la terrasse. Mes yeux se sont écarquillés.
J’ai regardé ma sœur. Qui a levé les yeux au ciel.
«Espèce d’idiot», a-t-elle soupiré.

— Craig Baines

Contenu original Selection du Reader’s Digest

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