Comment protéger sa prostate et éviter l’hyperplasie

Un traitement rapide, sans grands effets secondaires, donne un nouvel espoir dans la lutte contre l’hyperplasie de la prostate.

Mythes sur le cancer du sein: les hommes ne peuvent pas en être atteint.ISTOCK/ISMAGILOV
Bonne nouvelle pour les hommes souffrant d’une hypertrophie de la prostate. Peu invasif et rapide (environ 15 minutes), le traitement par vapeur d’eau approuvé en 2018 au Royaume-Uni permet de réduire les symptômes gênants dans au moins 90% des cas.

Pratiqué sous anesthésie locale, il consiste à injecter dans la prostate, par un cathéter placé dans l’urètre, des jets de vapeur de neuf secondes qui «nécrosent» les tissus en surplus. Les symptômes habituels – le besoin d’uriner la nuit – diminuent, voire disparaissent sans que le patient n’ait à passer une nuit à l’hôpital.

L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) désigne l’augmentation non cancéreuse de la glande. La moitié des hommes de plus de 50 ans et 90% des hommes en général en souffriront au cours de leur existence. En plus du besoin fréquent ou urgent d’uriner, on peut éprouver une difficulté à amorcer la miction, un jet urinaire plus faible ou intermittent, ou une incapacité à vider complètement la vessie. Dans les cas sévères, on n’arrive plus du tout à uriner et l’accumulation de toxines peut générer de graves complications rénales.

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La cause de l’HBP n’est pas encore bien comprise, mais elle serait attribuable à un changement hormonal chez l’homme vieillissant. La prostate a la taille d’une noix et, en grossissant, elle exerce une pression sur l’urètre, ce qui entrave l’écoulement de l’urine.

Il est conseillé de consulter un médecin en cas de symptômes de ce genre, surtout chez les sujets de moins de 40 ans, car il peut s’agir d’un problème plus grave: rétrécissement urétral, prostatite ou cancer de la prostate.

Changer de mode de vie suffit parfois pour traiter les symptômes plus bénins. Buvez moins de café et d’alcool, et cessez de boire deux heures avant de vous mettre au lit. Évitez par ailleurs les décongestionnants ou les antihistaminiques qui resserrent l’urètre.

«Mangez sainement et faites de l’exercice, recommande le Dr Charles Tapping, de l’hôpital universitaire d’Oxford, en Grande-Bretagne. Il existe un lien entre l’obésité et l’hyperplasie de la prostate, et l’inactivité mène à la rétention urinaire.» Il conseille d’aller aux toilettes aussitôt que le besoin se fait sentir et d’essayer la «double évacuation» – uriner, attendre 30 secondes avant de reprendre pour vider complètement la vessie.

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Il y a aussi des médicaments qui réduisent les symptômes et empêchent l’aggravation de la HBP. «Certains favorisent la détente des muscles de la prostate, de manière à libérer le passage de l’urine, explique Nadir Osman, urologue consultant aux hôpitaux universitaires de Sheffield. D’autres médicaments réduisent la glande.»

Si les médicaments sont sans effet ou provoquent des vertiges ou un dysfonctionnement sexuel, renseignez-vous sur le traitement par vapeur d’eau ou d’autres interventions moins invasives. L’embolisation des artères prostatiques (EAP) consiste à injecter des microbilles dans de petites veines pour bloquer le flux sanguin. La pose d’implants minuscules dans la prostate pour libérer l’urètre est une autre technique donnant de bons résultats.

La chirurgie est parfois nécessaire pour les patients présentant des symptômes modérés à sévères. La résection transurétrale de la prostate reste la plus courante. Elle consiste à retirer le tissu excédentaire de la prostate en passant par l’urètre. Bien qu’il existe un risque d’impuissance, d’infections, d’hémorragie et d’incontinence, neuf mois après l’intervention, 75% des hommes n’éprouvent que des symptômes bénins. Cette technique permet parfois d’atténuer de façon perma­nente les problèmes associés à l’hyperplasie de la prostate.

Messieurs, faites attention à ces symptômes de maladie que vous devriez prendre au sérieux.

Contenu original Selection du Reader’s Digest