9 suppléments pour soigner le diabète

Les phytothérapeutes l’admettent : on n’a pas prouvé qu’un supplément puisse aider à traiter le diabète ‘ mais certains semblent prometteurs. En voici neuf qui semblent offrir des atouts dans divers aspects des traitements contre le diabète.

9 suppléments pour soigner le diabète

Pour abaisser le sucre sanguin’

1. Gymnéma

Depuis plus de 2 000 ans, le gymnéma est utilisé en Inde pour traiter le diabète; en hindi, son nom signifie: «destructeur de glucose». Ce serait la plante la plus efficace pour faire baisser la glycémie. On estime que le gymnéma agit soit en décuplant l’efficacité des enzymes qui aident les cellules à utiliser le glucose, soit en stimulant l’action des cellules bêta du pancréas qui sécrètent de l’insuline. On n’a pas fait d’études d’innocuité’; soyez donc d’une extrême prudence si vous êtes enceinte ou allaitez ou si vous souffrez d’une maladie du foie ou des reins.

Dose typique: 400 à 600 milligrammes par jour

2. Fenugrec

Cette plante de la famille des légumineuses est riche en fibres qui ralentissent la digestion. Elle renferme des amino-acides qui stimuleraient la sécrétion d’insuline. On n’a pas démontré jusqu’à présent d’effets probants sur la diminution de la glycémie; mais une étude récente faite en Chine indique que des diabétiques de type 2 qui prenaient des suppléments de fenugrec conjugués à des sulfamides hypoglycémiants avaient des diminutions importantes des taux d’hémoglobine A1c. Le fenugrec peut interagir avec les anticoagulants. Prenez-le deux heures avant ou après un médicament oral contre le diabète.

Dose typique:
25 à 50 grammes par jour

3. Margose

Ce légume asiatique et indien, appelé vulgairement concombre amer, a une saveur affreuse qui en décourage la consommation sauf sous forme de gélule. On croit que la margose aide les cellules à utiliser le glucose grâce à l’insuline de la plante. On croit également qu’elle bloque l’absorption du glucose dans l’intestin. En 2007, des scientifiques philippins ont mené la première étude en double insu sur des patients atteints du diabète de type 2. Face aux autres patients à qui on avait donné des placebos, les patients qui ont pris de la margose trois fois par jour ont vu leur hémoglobine A1c baisser de 0,24’%.

Dose typique: 5 à 30 grammes trois fois par jour

4. Ginseng

On ne sait pas trop comment le ginseng lutte contre le diabète, mais il pourrait ralentir l’absorption des glucides, décupler le recaptage du glucose et améliorer la sécrétion d’insuline; il stimulerait aussi l’activité. Bien que les recherches sur des humains n’aient pas été très convaincantes, une étude a montré que chez deux diabétiques qui avaient pris 2 g de ginseng avant de manger, leur pic de glucose après le repas avait baissé de 38’%. Le ginseng peut entraver l’action de certains médicaments pour le cœur, notamment celui des anticoagulants comme la warfarine. Ne prenez pas de ginseng de Sibérie, qui est sans lien de parenté avec le véritable ginseng. Et assurez-vous que votre supplément ne renferme pas de caféine: plusieurs en contiennent.

Dose typique: 100 à 250 milligrammes deux fois par jour

Attention!
Si vous prenez une plante censée faire baisser le sucre sanguin, il est crucial de surveiller de près votre glycémie pour deux raisons: d’abord, vous ne saurez pas si le supplément est efficace à moins de mesurer son action; ensuite, s’il fait baisser votre glycémie, vous devez être conscient d’un risque accru d’hypoglycémie.

Pour réduire les dommages aux nerfs’

5. Acide gamma-linolénique

L’acide gamma-linolénique (GLA) est un acide gras essentiel dont la source la plus concentrée dans la nature est l’œnothère ou primevère vespérale. Normalement, l’organisme tire tout le GLA dont il a besoin d’autres corps gras, mais la recherche a montré que ce processus peut être altéré chez les diabétiques. Le GLA préviendrait en partie les neuropathies liées au diabète en augmentant les nutriments et l’oxygène qui alimentent les nerfs. Une étude sérieuse appuie cette théorie. Les participants qui avaient pris 480 mg de GLA par jour pendant 1 an ont eu des résultats nettement supérieurs, dans 13 des 16 tests sur les dommages neurologiques, quand on les a comparés au groupe placebo.

Dose typique: 200 à 600 milligrammes par jour

6. Acide alpha-lipoïque

Aussi connu sous le sigle d’AAL, cet antioxydant a pour fonction de protéger les cellules contre les radicaux libres, qui entraînent les lésions nerveuses chez les diabétiques. Le corps produit de petites quantités d’AAL; on en trouve aussi dans les légumes verts, comme les épinards, les choux de Bruxelles et les petits pois, mais ils ont peu d’effets thérapeutiques. Les suppléments pourraient en avoir. Chez les diabétiques, des suppléments d’AAL amélioreraient la capacité de conduction nerveuse. Une étude menée en Allemagne a révélé que les diabétiques souffrant d’une maladie des nerfs périphériques, qui avaient pris 600 mg d’AAL quotidiennement pendant trois semaines, avaient éprouvé un soulagement de 51’% des douleurs en coups de poignard et des engourdissements, par rapport à 32’% chez le groupe placebo. L’AAL est toxique pour les rats souffrant d’une carence en thiamine; aussi quelques experts ont-ils recommandé de prendre simultanément de l’AAL et de la thiamine. Demandez l’avis de votre médecin.

Dose typique:
10 à 800 milligrammes par jour

Pour protéger la vue’

7. Myrtille… et bleuet

Durant la Deuxième guerre mondiale, les pilotes de bombardiers de la Royal Air Force ont déclaré qu’ils voyaient mieux durant les raids nocturnes s’ils mangeaient de la confiture de myrtille avant leur mission. Les extraits de ces baies (apparentées aux bleuets) sont incroyablement riches en flavonoïdes, substances végétales antioxydantes qui protègent contre les radicaux libres néfastes pour les cellules. Certains de ces flavonoïdes ont la réputation de renforcer les minuscules vaisseaux sanguins semblables à ceux qui alimentent la rétine.

Dose typique: 40 à 160 milligrammes trois fois par jour

Pour protéger le cœur et les reins’

8. Procyanidines

On les appelle aussi oligo-proanthocyanidines (OPC) ou oligo-procyanidines. Présentées dans des extraits de pépins de raisin, ces substances sont apparentées de près aux flavonoïdes des myrtilles. Elles renforceraient les parois des vaisseaux sanguins contre les risques de fuites. Cet atout est très important quand il s’agit des capillaires qui filtrent les déchets de l’organisme dans les reins. À fortes doses, les procyanidines peuvent entraver l’action de certains anticoagulants comme la warfarine (Coumadin) ou l’aspirine.

Dose typique: 200 milligrammes par jour

9. Ail

Bien que l’ail n’abaisse que très modérément le taux de cholestérol, il semble diminuer la pression artérielle ‘ en réalité, il serait aussi efficace qu’un médicament d’usage courant contre l’hypertension. L’ail peut fluifidier le sang; avant d’en prendre, parlez-en à votre médecin si vous prenez déjà des anticoagulants (comme l’aspirine) ou des suppléments ayant un effet anticoagulant, comme le ginkgo ou la vitamine E.

Dose typique: 400 à 600 milligrammes par jour