« J’ai finalement écrit un livre – à 68 ans »

« Dans l’univers des idées, l’âge n’a pas vraiment d’importance », affirme Plum Johnson, qui a écrit son premier recueil de souvenirs à l’âge de 68 ans. 

« J'ai finalement écrit un livre - à 68 ans »ShutterstockPlum Johnson avait 68 ans quand elle a écrit son premier livre. Elle y relate ce qu’elle a vécu après la mort de sa mère quand elle a vendu la maison où elle avait grandi à Oakville (Ontario) et fait le tri de tout son contenu.

Le livre They Left Us Everything a valu à son auteure le prix RBC Taylor 2015, accompagné d’une bourse de 25 000 $; il a aussi projeté Mme Johnson dans un nouvel univers de tournées de promotion et de conférences. « J’étais vraiment en état de choc lorsque j’ai entendu mon nom à la cérémonie de remise de prix, dit-elle. Le prix RBC Taylor a été une occasion extraordinaire d’établir des liens avec des femmes du pays tout entier qui ont vécu des expériences semblables à la mienne. Cela m’a donné confiance en la valeur de ce que j’écris. »

Mme Johnson a consacré neuf mois à rédiger ses souvenirs, puis deux ans à réviser son travail. Elle avoue cependant qu’elle s’est adonnée à l’écriture sous une forme ou une autre, presque toute sa vie. Enseignante de formation, elle a quitté la profession après un an pour devenir rédactrice de catalogues Sears. Après des années, elle a lancé KidsCanada Publishing Corp., première maison d’édition de livres destinés aux parents canadiens, et a remporté un prix d’excellence pour son éditorial mensuel.  « Toutes ces expériences m’ont permis d’accumuler les outils nécessaires à l’écriture de ce livre, déclare l’auteure. En outre, il y a des choses qu’on ne peut pas faire avant d’avoir acquis l’expérience et la sagesse qui viennent avec l’âge. »

Selon Mme Johnson, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, pour les femmes en particulier; comme elles sont souvent interrompues par les grossesses, la maternité et leurs responsabilités de soignante, les femmes apprennent à faire preuve de souplesse. « Pour moi, une interruption est une bonne chose, une occasion de me réinventer encore et encore », affirme Mme Johnson, qui est aussi une illustratrice et une portraitiste accomplie. « Je pense qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, dit-elle. Ma vie a changé de cours bien des fois en un instant. »

Au secondaire, une enseignante lui avait dit d’attendre d’avoir quelque chose à dire avant d’écrire. « Cela m’a réellement intimidée, et m’a empêché longtemps de le faire », avoue-t-elle.

Mme Johnson, qui se prépare à partir en tournée de promotion aux États-Unis cette année, affirme qu’elle va poursuivre la rédaction de recueils de souvenirs, son genre favori. Comme elle le dit, « dans l’univers des idées, l’âge n’a pas vraiment d’importance, n’est-ce pas? ».

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