L’opéra de la terreur: Renaissance, ou une symphonie en rouge sang

Le cinquième volet de la saga Evil Dead (L’opéra de la terreur en français) est signé Lee Cronin. Dire que ça va saigner est un euphémisme…

Evil Dead Rise 2023Warner Bros. Pictures

La fameuse cabane au fond des bois dans laquelle des jeunes ont rendez-vous avec la mort. Ils l’ignorent jusqu’à ce qu’elle leur tombe dessus, de la plus horrible des façons. Enfin, croit-on. Jusqu’à ce que la Grande Faucheuse version entité démoniaque fasse une autre victime, de manière pire encore. Et ainsi de suite, tant qu’il y a des survivants.

C’est sur cet air à la fois horrifique et baroque qu’il y a 40 ans, Sam Raimi a fait son apparition dans l’œil public. Grâce à un film à petit budget devenu culte et fer de lance d’une franchise dont la popularité de se dément pas: Evil Dead en version originale, L’opéra de la terreur en traduction française.

Le cinquième volet de cet «oratorio» sanglant s’intitule L’opéra de la terreur: Renaissance. Il est signé Lee Cronin. Pour faire différent, la cabane isolée a laissé place à un vieil immeuble d’un quartier moche de Los Angeles. En fait, à partir de la scène d’ouverture, aussi hilarante que sanglante, toute l’action prend place dans un appartement. Quant à la bande de copains, elle cède le terrain à une famille: une mère (Lily Sullivan), ses trois enfants et une invitée (Alyssa Sutherland), sœur de la première, tante des jeunes.

Disons que ça va saigner (et plus) quand les uns et les autres vont être possédés par le démon ou se battre contre lui, avec toute arme leur tombant sur la main. Ça, c’est à l’écran. Dans la salle, on grimace d’horreur, on détourne les yeux, on rit nerveusement ou à gorge déployée, on applaudit.

Le gros point fort du long métrage vient de ce que la mort leur va si bien, aux uns et aux autres. Lee Cronin, qui a aussi écrit le scénario, a de l’imagination à revendre pour inventer et filmer les mises à mort, qu’elles soient horribles ou grand-guignolesques. Là où il en a beaucoup moins, c’est en matière de récit. Il y a bien peu ici à se mettre sous la dent. Quant au déménagement vers la ville, il sert peu et, en fait, nuit à la plausibilité de l’ensemble: que les cris et hurlements se perdent dans la nuit et les bois, c’est une chose. Qu’il en aille de même dans un immeuble aux nombreux appartements (occupés), on y croit beaucoup moins.

Bref, en 90 minutes, on fait le tour de la question. Heureusement, c’est la durée du long métrage!

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