Outils et ressources pour trouver un psychologue

Il peut être difficile de trouver un psychologue en ce moment, particulièrement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Voici des ressources pour aiguiller vos recherches.

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Outils et ressources pour trouver un psychologue.
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Avec la pandémie de COVID-19 qui persiste au Québec, il est normal de ressentir une certaine fatigue mentale en lien avec les événements. En effet, une récente étude de l’Université de Sherbrooke relève qu’un Québécois sur cinq rapportait des symptômes anxieux ou dépressifs au début du mois de septembre 2021.

Selon Marie-Anne Bougie, psychothérapeute et conseillère d’orientation organisationnelle, cette situation a tout de même permis une certaine prise de conscience: «La pandémie a rendu les gens conscients de l’importance de prendre soin de leur santé mentale. Cela amène les gens à beaucoup plus consulter, ce qui est une bonne nouvelle en soi.»

Cela dit, il peut s’avérer difficile de trouver un psychologue en ce moment au Québec. Le temps d’attente pour une première consultation se situe actuellement entre 6 et 24 mois.

Aux yeux de Marc-Simon Drouin, psychologue et directeur du département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, le problème n’est pas le manque de psychologues, mais bien leur distribution dans le réseau de santé. «Il y a un manque criant de psychologues – pas au total, mais bien dans les ressources accessibles à tous», explique-t-il.

En effet, 5000 des 8000 psychologues du Québec œuvrent au privé, une dépense qui s’avère souvent trop onéreuse pour ceux et celles qui ne bénéficient pas d’un régime privé d’assurances collectives. La partie n’est toutefois pas perdue: il existe une multitude de ressources au Québec qui permettent de consulter sans frais un intervenant en santé mentale.

Si vous avez besoin d’une aide psychologique, assurez-vous de suivre ces conseils pour réussir votre thérapie.

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Comment reconnaître que l’on a besoin de trouver un psychologue?
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Comment reconnaître que l’on a besoin d’aide?

Il peut parfois être complexe d’établir que l’on souffre de détresse psychologique. Certains symptômes peuvent sembler banals, mais c’est lorsqu’ils perdurent qu’il devient important d’aller consulter. Par exemple, ces signes prouvent que vous devez consulter un psychologue.

Le site de l’Ordre des Psychologues du Québec (OPQ) énumère des exemples de situations dans lesquelles il est nécessaire d’aller chercher de l’aide professionnelle. Plusieurs symptômes sont signe d’une détresse psychologique qui demande un suivi par un spécialiste, comme un changement dans votre appétit, une baisse d’intérêt marquée pour les activités qui normalement vous passionnent ou encore un bouleversement de votre sommeil.

«Un problème psychologique qui n’est pas pris en charge ou soigné peut causer des dommages assez importants. Si on a un problème d’anxiété ou encore de dépression et qu’on ne le traite pas, le problème ne va pas s’en aller. Il peut devenir de plus en plus sévère et sérieux avec le temps; c’est pourquoi il est important d’aller consulter.», explique le Dr Drouin.

Souvent, la prévention est plus efficace que la guérison: il ne faut donc pas attendre d’être au bout du rouleau avant d’entamer les démarches. «Le fait de consulter permet d’outiller; plus tôt on y va, plus tôt on peut avoir un rétablissement», précise la psychothérapeute Marie-Anne Bougie.

Bref, il existe une multitude de situations dans lesquelles il est nécessaire d’aller chercher de l’aide. Que ce soit par rapport à votre sphère familiale, professionnelle ou personnelle, toutes les raisons sont bonnes pour consulter!

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Évaluer ses besoins avant de trouver un psychologue.
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Évaluer ses besoins

La première étape du processus est d’évaluer vos besoins, et maintes ressources offrent un point de départ dans cette réflexion: «Sur le site de l’OPQ, il est possible de rentrer des critères; cela fait ressortir des choix selon nos besoins, notre groupe d’âge ou notre problématique qui peuvent aider à choisir», explique Mme Bougie.

Si vous ignorez par où commencer dans vos recherches, le plus facile est d’en parler à vos proches: «Consulter le réseau autour de soi est un bon point de départ: est-ce que quelqu’un de notre entourage consulte un psychologue? Souvent, on peut se faire référer par quelqu’un qu’on connaît», poursuit la psychothérapeute.

Soyez attentif à ces signes qui montrent que vous souffrez peut-être d’autosabotage.

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Où appeler pour des conseils avant de trouver un psychologue?
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Où appeler pour des conseils?

D’emblée, il n’y a pas que les psychologues qui offrent des services de consultation: «Les psychologues font de la psychothérapie, mais il y a aussi des médecins, des infirmières, des travailleurs sociaux, des ergothérapeutes, des conseillers en orientation, des criminologues et des sexologues», énumère le psychologue Marc-Simon Drouin.

Le secteur privé peut être une bonne solution si vous détenez des assurances et que vous souhaitez éviter les listes d’attente, mais cela s’avère souvent dispendieux. De plus, malgré ce que l’on pourrait penser, il y a tout de même de l’attente dans les cliniques privées en raison de la pandémie.

Cela dit, plusieurs ressources ont été mises en place au public afin de venir en aide aux personnes souffrant de détresse psychologique, et ce, peu importe l’urgence de la situation. L’Ordre des Psychologues du Québec possède un système de référence: vous pouvez donc les appeler pour être dirigé(e) vers un intervenant adapté à vos besoins. Il en est de même pour les CLSC locaux, qui peuvent aussi vous faire des recommandations en fonction de votre problématique.

Le site web du ministère de la Santé et des Services sociaux offre également une liste d’établissements de santé où services psychologiques sont offerts, et ce, peu importe votre région.

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Quoi faire avant de trouver un psychologue?
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Quoi faire en cas d’urgence?

Il est normal de vivre des moments plus éprouvants au courant de sa vie. Cependant, il est crucial de consulter si votre état de santé mentale représente un risque pour vous-même ou pour les autres.

Certains symptômes indiquent si une personne doit être prise en charge au plus vite: si celle-ci exprime des propos laissant paraître des idées noires («Je veux en finir, je ne veux pas continuer, ça ne vaut pas la peine de continuer», etc.), il est primordial de la diriger rapidement vers des professionnels de la santé.

Il en va de même si la personne semble anormalement triste, découragée, agressive ou incohérente et que la situation ne semble pas s’améliorer.

En situation d’urgence, il existe plusieurs ressources pour prendre en charge une personne en crise. «Il faut aller à l’urgence ou au CLSC le plus proche pour être vu au guichet d’accueil. […] La personne peut soit être vue par une équipe d’urgence, soit être recommandée à un centre d’urgence ou un centre de crise», soutient le Dr Drouin.

Si le déplacement n’est pas possible, la meilleure option est de composer l’Info-Social 811 afin de parler directement à un professionnel en intervention psychosociale. Celui-ci peut même envoyer une équipe d’intervention de crise sur les lieux afin de mieux gérer la situation.

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