Asthme: désamorcer la crise

Dans le cadre de ses dernières recherches, le Conseil américain des sciences et de la santé a identifié les principaux déclencheurs de cette affection.  

Asthme: désamorcer la crise

Si on ne sait pas très bien encore quels sont les facteurs de risque de l’asthme, on en sait beaucoup sur les facteurs qui contribuent à en exacerber les symptômes chez les  asthmatiques. En connaissant ces déclencheurs, vous pourrez diminuer le nombre et l’intensité des crises d’asthme.

Allergènes

La plupart des asthmatiques sont allergiques à au moins un allergène, ce qui peut déclencher les symptômes de la maladie. Le problème est saisonnier, par exemple s’il s’agit du pollen de l’herbe à poux, ou apériodique, par exemple s’il s’agit d’acariens ou d’animaux de compagnie. On sait qu’on peut diminuer la fréquence des symptômes en prenant les mesures nécessaires pour éviter les allergènes : par exemple recouvrez vos matelas de housses afin de prévenir les réactions allergiques aux acariens, ou gardez les fenêtres fermées lorsque le taux de pollen en circulation dans l’air est élevé.

Infections

Chez les asthmatiques, les infections virales des voies respiratoires supérieures déclenchent fréquemment des crises d’asthme. Le rhinovirus, à l’origine du rhume commun, est le déclencheur le plus répandu. Comme le virus de la grippe est également un déclencheur reconnu, les médecins recommandent habituellement à leurs patients asthmatiques de se faire vacciner contre cette maladie tous les ans. Les chercheurs se demandent en outre si certaines infections bactériennes chroniques des poumons, fréquemment observées chez les asthmatiques, ne provoqueraient pas des crises. On sait en tout cas qu’il existe un lien entre l’aggravation des symptômes de l’asthme et la rhinite, inflammation des voies nasales causant de la congestion et un écoulement nasal, de même que la sinusite, infection ou inflammation des sinus.

Exercise

L’exercice peut également déclencher une crise d’asthme chez certains; les symptômes  apparaissent généralement quand la personne commence à en faire et disparaissent tout de suite après qu’elle se soit arrêtée. Par ailleurs, il vaut mieux éviter de faire de l’exercice à l’extérieur durant la saison des allergies, alors que les allergènes (par exemple le pollen de l’herbe à poux) sont présents en grandes quantités dans l’air. On évitera aussi d’en faire lorsqu’il fait froid ou humide, conditions propices au déclenchement d’une crise.

Reflux gastro-oesophagien

Le reflux gastro-oesophagien (RGO), problème qui se caractérise par le passage dans l’oesophage d’une partie du contenu de l’estomac, est plus répandu chez les asthmatiques que dans la population en général. On estime que 65 pour cent des asthmatiques en souffrent, quoiqu’ils soient très nombreux à n’éprouver aucun symptôme. On mène présentement des études pour déterminer s’il s’agit d’une simple cohabitation accidentelle des deux affections ou si le RGO ne contribuerait pas plutôt à aggraver les symptômes de l’asthme ; en effet, il se pourrait que, en irritant l’oesophage et la trachée, le contenu acide de l’estomac déclenche une constriction soudaine des petits muscles des voies respiratoires et, par suite, une crise d’asthme.

Aspirine et médicaments apparentés

Cinq à dix pour cent des asthmatiques sont sensibles à l’aspirine et aux médicaments qui lui sont apparentés, et souffrent de symptômes asthmatiques aigus et parfois graves peu de temps après en avoir pris. On recommande à ces personnes d’éviter tous les médicaments à base d’aspirine, y compris l’ibuprofène (Motrin, Advil) et le naproxène (Aleve). Par contre, l’acétaminophène (Tylenol) serait sans effet sur l’asthme.  

Enfin, inspectez votre maison avec soin et prenez les mesures d’hygiène nécessaires pour la débarrasser des polluants qui pourraient contribuer à déclencher les symptômes de l’asthme.