Trouver son bonheur professionnel auprès d’un conseiller en orientation

Bien plus qu’une personne qui accompagne les adolescents dans leur choix de carrière, un conseiller en orientation est là pour aider les gens – peu importe leur âge – à reprendre leur vie professionnelle en main. Entrevue avec Marylise Champagne, experte en «counseling» professionnel!

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Trouver son bonheur professionnel auprès d’un conseiller en orientation.
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De retour d’un congé parental, la collègue d’une amie était déchirée entre le désir d’être auprès de son bébé et le plaisir de s’épanouir au travail. Elle n’avait plus de satisfaction dans l’immédiat et le sentiment de culpabilité – de part et d’autre – s’installait. L’amie en question lui proposa de consulter un professionnel, car ces questions devaient trouver des réponses. Et si la lumière au bout du tunnel était justement cette rencontre avec un conseiller en orientation?

La plupart des individus seront, un jour ou l’autre confrontés à une remise en question professionnelle. Que ce soit au retour d’un congé parental, après un burn-out ou simplement à la suite d’une insatisfaction récurrente au travail ou à l’approche de la retraite. Mais vers quel professionnel se tourner? Psychologue, coach de carrière ou conseiller en orientation?

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Comment trouver le bon conseiller en orientation.
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Trouver le bon professionnel

Marylise Champagne s’occupe justement des gens qui souhaitent réorienter leur carrière.

Conseillère en orientation et membre de l’ordre des conseillers en orientation du Québec, c’est une jeune professionnelle qui n’a rien de la conseillère en orientation que vous avez peut-être consultée à la fin de vos études secondaires. Elle connaît bien les préoccupations des gens qui souhaitent apporter des changements à leur vie professionnelle: elle en a fait son métier!

On lui a demandé quelle était la différence entre son approche comme conseillère en orientation et l’approche d’un psychologue – «la principale nuance à apporter, c’est le fait d’avoir un objectif. La recherche personnelle doit être alignée sur une performance au travail plutôt qu’un problème de type plus personnel. Évidemment, durant les consultations on parle aussi des autres éléments parce que ça vient influencer tout le reste, mais c’est toujours des problématiques reliées au travail et à la satisfaction au travail.»

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Il est essentiel de prendre soin de soi quand la confiance a été trahie.
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Les raisons d’une remise en question professionnelle

La plupart des gens seront confrontés à des remises en question professionnelles au cours de leur vie, une réalité qui n’était pas aussi présente il y a peut-être vingt ans. Ce qui implique des changements majeurs, qui les bouleverseront au-delà du simple changement de travail. Bien qu’ils aient les notions en psychologie de l’individu, les conseillers en orientation focalisent sur ce qui peut être un obstacle à la prise de décision.

«Nous accompagnons l’individu à travers son processus décisionnel, ajoute Marylise. Chaque personne ne traverse pas les mêmes difficultés au même moment. Il y en a pour qui ce n’est pas évident de prendre une décision et à se mettre en action. Il y en a d’autres pour qui c’est d’avoir confiance en eux, qui n’est pas toujours aisé. Ils ont besoin de structurer leur démarche vers la confiance en soi pour se connaître davantage.»

Bref, tout le monde ne rencontre pas les mêmes obstacles et le travail de Marylise est de les aider à identifier l’objectif et de trouver les moyens – les outils – pour être ensuite en mesure d’atteindre cet objectif.

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Se servir de la crise pour se repositionner professionnellement en suivant les conseils d'un conseiller en orientation.
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Se servir de la crise pour se repositionner professionnellement

À cause de la situation générée par la COVID-19, de nombreux travailleurs ont malheureusement perdu leur travail. Vu la situation économique, ça peut être difficile de retrouver un travail facilement. Parfois il faut envisager de se repositionner professionnellement. Marylise a reçu dans son bureau plusieurs professionnels qui venaient chercher de l’aide, mais de façon confuse: ils avaient besoin d’un coup de main sans vraiment savoir vers quoi se tourner. La crise aura au moins le mérite d’avoir servi d’élément déclencheur.

«La personne traverse une période difficile qui l’amène à se demander si elle est toujours au bon endroit. Mon travail c’est de l’aider à déterminer cet objectif qui lui permettra ensuite de travailler pour atteindre son but», souligne la conseillère en orientation.

Ça peut aussi venir d’une idée longtemps mûrie, mais qu’on repoussait toujours. Attendant le moment propice. La pandémie ayant donné du temps pour soi, on constate que c’est l’occasion rêvée de passer à l’action. C’est-à-dire de s’occuper de l’insatisfaction qu’on trainait depuis un bon moment.

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Ces choses du quotidien qui peuvent déclencher l’anxiété.
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Le besoin de se sentir utile

Que ce soit avant ou pendant la pandémie, la quête de sens reste l’une des valeurs les plus importantes pour la majorité des travailleurs. C’est un point récurrent chez les personnes qui consultent un conseiller en orientation. «C’est un grand besoin que celui de se sentir utile et de donner un sens à sa vie, pour avoir envie de continuer professionnellement», ajoute Marylise.

Ainsi, la personne vit quotidiennement un conflit entre ce qui est important pour elle – ses valeurs – et ce qu’elle vit quotidiennement dans le milieu du travail. La première étape est donc de déterminer la nature de ce conflit intérieur.

Pour plusieurs, la motivation au travail est d’aider les gens, mais souvent la structure de l’organisme ne le permet pas. «C’est un problème fréquent chez les enseignants, par exemple. Ils ont une vocation, ils aiment ce qu’ils font, mais il y a beaucoup d’insatisfaction due à la structure même de l’organisme. Ils cherchent à déterminer ce qu’ils peuvent faire avec leurs aptitudes: est-ce qu’ils souhaitent vraiment continuer dans cette branche? Si la réponse est non, quelles sont les autres options?» précise Marylise.

Toutefois, il faut savoir que les remises en question provoquées par la pandémie sont plutôt rares: en général, c’est quelque chose qui mijotait depuis longtemps. Le besoin de se sentir utile, en sécurité et de se réaliser. Les raisons sont multiples, tout comme les solutions. Pour certains, ce n’est pas le besoin d’évoluer ou de changer, mais celui de se sentir bien dans son travail, en accord avec ses valeurs personnelles.

Imaginez être accompagné dans vos réflexions et votre cheminement professionnel, trouver des outils concrets pour avancer et, ultimement, mettre en place un plan d’action vers l’épanouissement professionnel et personnel.

Finalement, être heureux dans sa vie professionnelle, n’est-ce pas le rêve de tous?

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