L’escadron suicide: (sou)rire du début à la fin

L’escadron suicide est un long métrage jouissif et déjanté, que l’on reçoit avec plaisir et un sourire qui dure jusqu’au générique…

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L’escadron suicide: (sou)rire du début à la fin.
Warner

On efface (presque) tout et on recommence

L’adage s’applique parfaitement à The Suicide Squad (L’escadron suicide: la mission) et, d’une autre façon, à son réalisateur, James Gunn. À la clé: un long métrage jouissif et déjanté, que l’on reçoit avec un sourire qui ne s’éteint qu’après le générique… et encore – impossible de se décoller de ce moment de bonheur béat tout de suite après l’avoir consommé.

Du tout bon, quoi, pour le DCEU (DC Extended Universe, où évoluent les Wonder Woman, Batman, Superman et autres Aquaman) produit par le studio Warner, qui avance avec des hauts et des bas depuis ses débuts tandis que le Marvel Cinematic Universe (celui de Captain America, Iron Man, Thor et autres Captain Marvel) fend des eaux beaucoup moins tumultueuses en termes de réceptions critique et publique. (Pour une expérience ultime, voici comment regarder les films de Marvel dans le bon ordre.)

Impossible de ne pas mentionner ici la rivalité entre les deux écuries, d’autant que James Gunn s’est abreuvé aux deux aunes. En effet, le réalisateur est entré dans le MCU par une grande porte où se sont engouffré Les Gardiens de la galaxie menés pas Star-Lord (Chris Pratt). Il a remis ça pour le volume 2 de la franchise… avant de se planter sous l’œil scrupuleux de Disney: des tweets publiés en 2009 et 2010 ont refait surface, il y traitait avec une désinvolture et un humour déplacé de questions comme la pédophilie et le viol. D’où son renvoi alors qu’il était en train de préparer le 3e Gardiens de la galaxie.

Ne faisant ni un ni deux, Warner l’a engagé pour prendre les rênes du reboot du désastreux Suicide Squad (sans le The) de David Ayer. En version doublée, The Suicide Squad (avec le The) devient L’escadron suicide: la mission et on peut dire que James Gunn a réussi la sienne, de mission.

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Margot Robbie dans le film «L’escadron suicide: la mission».
Warner

Garder les atouts, jeter les mauvaises cartes

C’est ce que James Gunn a su faire. Dans ce long métrage qu’il a écrit et réalisé, où des psychopathes détenus à la prison de Belle Rêve sont recrutés (de force) pour former un commando (suicide, mais ça, ils l’ignorent) et sont expédiés sur l’île de Corto Maltese où… disons, une «arme» toute-puissante est en train d’être mise au point. L’humanité (celle qui vit entre les frontières américaines) est en péril. On se tourne vers des prisonniers pour sauver le monde (soi-disant) libre.

Pour porter un film explosif qui carbure à l’action «bédéesque» et à l’humour sous toutes ses formes; et qui défile au rythme d’une bande sonore d’enfer, James Gunn, tout en faisant table rase des événements survenus dans Suicide Squad, a gardé les rares éléments positifs du film de David Goyer: Viola Davis en mystérieuse et fanatiquement patriotique Amanda Waller, qui forme l’escadron; Joel Kinnaman en colonel Rick Flag, qui accompagne l’escouade en mission; et, bien sûr, la formidable Margot Robbie dans la peau de la seule, l’unique, la «fantabuleuse» Harley Quinn. D’ailleurs, Harley Quinn fait partie des méchants qu’on adore dans les films!

Elle DEVAIT être de retour: elle est ce que l’on a retenu de positif de Suicide Squad et elle a littéralement fait exploser le bonheur ceux qui l’ont rejointe dans le survitaminé Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn) de Cathy Yan, auquel se compare L’escadron suicide: la mission.

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L’escadron suicide: la mission.
Warner

Libérer de nouveaux fous furieux

La petite troupe formée… à la vie à la mort (aucun personnage n’est à l’abri d’être trucidé, faut être prévenu) compte en effet quelques exemples tout neufs d’instabilité et de folie. Pour les incarner, un grand acteur (Idris Elba en Bloodsport), un athlète recyclé en acteur (John Sena en Peacemaker), la voix d’un acteur pour toujours associée à un certain boxeur (Sylvester Stallone en King Shark), et plusieurs autres.

À partir de là, sur l’écran, on ouvre le feu, on serre les poings, on court vite et on réfléchit… heu, un peu moins vite. Dans la salle, on s’esclaffe devant cette bande dessinée qui prend vie. Et qu’on regarde jusqu’à la fin du générique, pour la maintenant traditionnelle scène supplémentaire.

À l’arrivée, l’aventure se termine bien pour plusieurs de ces vilains (en tout cas, pour le moment)… et pour James Gunn: il a finalement réintégré les rangs de Marvel/Disney et il signera finalement Guardians of the Galaxy Vol. 3.

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