5 mythes à propos de l’ostéoporose

Deux millions de Canadiens souffrent de cette maladie débilitante. Découvrez quels en sont les facteurs de risques et ce que vous pouvez faire pour garder vos os en santé.

5 mythes à propos de l'ostéoporose

1.L’ostéoporose n’est pas une maladie grave; c’est normal d’en faire quand on vieillit.

Il est normal que la masse osseuse s’amoindrisse en vieillissant, mais chez, de nombreuses personnes, la perte est importante et se produit dans l’espace de quelques années. Ce problème peut mener à l’ostéoporose, affection consistant en une fragilisation des os, qui deviennent cassants. Les conséquences peuvent être graves : douleur, invalidité, perte d’autonomie, même décès. Des activités quotidiennes aussi simples que de passer l’aspirateur, de sortir le sac d’ordures ou de prendre un enfant dans ses bras  risquent d’entraîner des fractures. Celles de la colonne sont particulièrement douloureuses et entraînent une diminution de la taille, une perte partielle de la mobilité et une posture voûtée. Celles de la hanche peuvent causer le décès ou une invalidité nécessitant de vivre en centre d’hébergement.

2. L’ostéoporose ne touche que les femmes

Bien qu’elle soit beaucoup plus fréquente chez les femmes, l’ostéoporose peut aussi toucher les hommes. Au moins 1 sur 50 en souffre. Selon les résultats d’une étude menée au Canada auprès d’hommes et de femme en santé, à compter de 50 ans, le nombre de fractures de la colonne est le même chez les deux sexes. Dans les deux cas, elles semblent être causées par l’ostéoporose. Quant aux fractures de la hanche, elles touchent les hommes dans 30% des cas et ces derniers courent plus de risques d’en mourir que les femmes. Enfin, pour les deux sexes, les fractures sont lourdes de conséquences, tant sur le plan physique qu’émotionnel.

3. Comme je suis jeune, je ne risque pas de souffrir d’ostéoporose

On présente parfois l’ostéoporose comme une maladie pédiatrique avec des conséquences gériatriques. C’est durant l’enfance et l’adolescence que s’élabore le tissu osseux qu’on aura tout au long de l’existence. En réalité, ce processus atteint un sommet à 16 ans chez la femme et à 20 ans chez l’homme. Il se pourrait donc que la meilleure manière de diminuer son risque d’ostéoporose et de fractures ostéoporotiques à la vieillesse consiste à se faire des os forts et denses quand on est jeune.

4. Je mange bien et fais de l’exercice; je ne suis pas à risque.

Bien qu’une alimentation équilibrée et riche en calcium et en vitamine D, ainsi que de l’exercice régulier soient des stratégies essentielles pour diminuer le risque de faire de l’ostéoporose, il y a d’autres facteurs à considérer, dont :

  • Antécédents familiaux de fracture ostéoporotique (particulièrement si votre mère a subi une fracture de la hanche)
  • Emploi à long terme (plus de 3 mois en continu) de glucocorticoïdes, comme le perednisone, souvent utilisés pour traites des maladies telles que l’arthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la colite et le syndrome obstructif pulmonaire.
  • Affections (comme la maladie cœliaque et la maladie de Crohn) inhibant l’absorption des nutriments.
  • Hypogonadisme (faible taux de testostérone chez les hommes, absence de règles chez les jeunes femmes)
  • Ménopause précoce (avant 45 ans)
  • Consommation excessive de boissons caféinées ou alcooliques, et usage du tabac.

5. Il est trop tard pour me protéger contre l’ostéoporose

Il n’est jamais trop tard pour prendre les mesures permettant de freiner ou prévenir une perte osseuse subséquente. En apportant des changements à votre mode de vie, par exemple en augmentant votre apport de vitamine D et de calcium, en devenant physiquement plus active, en diminuant votre consommation de sel, en arrêtant de fumer et en prenant, au besoin, les médicaments contre l’ostéoporose que vous prescrira votre médecin, vous pourrez préserver, voire accroître votre densité osseuse tout au long du troisième âge.