Le jeûne intermittent est-il sans danger?

Le jeûne intermittent prévient-il vraiment la démence et d’autres maladies de la vieillesse? Voici les faits.

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Qu’est-ce que le jeûne intermittent?
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Qu’est-ce que le jeûne intermittent?

En 24 heures, votre corps alterne naturellement entre jeûne et satiété, tant en période de veille qu’en période de sommeil. Les adeptes de ce qu’on appelle le «jeûne intermittent» essaient d’allonger la phase de jeûne pour intensifier la régulation hormonale qui s’enclenche quand on ne mange pas. Ainsi, soutiennent-ils, on conserve un poids idéal et, donc, on conjure les risques qui accompagnent l’obésité, parmi lesquels le diabète de type 2 et la maladie cardiaque.

Il y a plusieurs formes de jeûne intermittent. La formule 16/8 suppose que tous les repas soient pris durant une période de huit heures, disons entre 10h et 18h. Une autre, plus sévère (qu’un médecin devrait autoriser au préalable surtout si vous êtes médicamenté), vous fait manger normalement cinq jours par semaine et jeûner les deux autres (vous boiriez alors beaucoup d’eau et pourriez absorber jusqu’à 500 calories). Voici quelle est la différence entre le jeûne intermittent et le jeûne alterné.

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Comment le corps réagit-il au jeûne intermittent?
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Comment le corps réagit-il au jeûne?

Quels en sont les avantages à part le maintien d’un poids déterminé?

Le principal avantage du jeûne, c’est son effet sur l’insuline, l’hormone qui régule la glycémie et qui est sécrétée lorsque nous mangeons. L’insuline permet aux cellules, y compris les cellules adipeuses, d’absorber le glucose sanguin. Son taux baisse entre les repas, et les cellules adipeuses libèrent alors l’énergie qu’elles avaient stockée. Si la glycémie baisse suffisamment pendant assez longtemps, nous perdons du poids.

Des recherches menées au cours des deux dernières décennies ont aussi révélé que le jeûne intermittent abaisse la tension artérielle, la cholestérolémie et les marqueurs inflammatoires. On ne sait pas bien pourquoi, mais une expérience sur des souris menée en 2015 laisse croire que le passage de la satiété au jeûne produit des changements à l’échelle cellulaire qui pourraient prolonger la vie, réduire les taux de cancer et rajeunir l’appareil immunitaire et les organes. On a également constaté que le jeûne intermittent stimule la production d’une protéine neuronale qui joue un rôle clé dans la mémorisation, l’apprentissage et la régénération neuronale, ce qui pourrait ralentir le déclin cognitif dû au vieillissement. Et il n’y a pas que ça: apprenez-en plus sur les avantages fiables du jeûne intermittent.

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Le jeûne intermittent c’est prometteur, mais y a-t-il des dangers?
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C’est prometteur, mais y a-t-il des dangers?

Les études faites jusqu’à présent ont duré au mieux quelques mois et les sujets étaient tous des adultes de moins de 60 ans ou des animaux de laboratoire. Certains craignent que, chez les sujets plus âgés, le jeûne intermittent – en réalité, n’importe quel régime amaigrissant – n’accélère la détérioration naturelle des muscles et des os. «Tout ce qui allonge la vie devrait aussi préserver la santé», dit Stuart Phillips, professeur au département de kinésiologie de l’université McMaster, à Hamilton, en Ontario. Il conseille à ceux qui essaient le jeûne intermittent de rester aussi actifs que possible, car la perte de tissu musculaire peut rendre la vie quotidienne beaucoup plus difficile avec l’âge.

Comme le jeûne intermittent réduit la quantité de nourriture ingérée, il n’est pas conseillé aux victimes de troubles alimentaires ni aux femmes enceintes ou allaitantes. Jeûner toute une journée peut produire des étourdissements ou des pertes d’équilibre chez les personnes hypotensives, et les diabétiques devront surveiller plus étroitement leur glycémie pour s’assurer qu’elle ne diminue pas au point de les mettre en danger.

Une chose est sûre, le jeûne intermittent fait partie des moyens de réguler son métabolisme.

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Si je veux essayer le jeûne intermittent, comment dois-je m’y prendre?
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Si je veux essayer, comment dois-je m’y prendre?

D’abord, demandez à votre médecin de famille si c’est sans risque pour vous. Si vous avez son accord, allez-y par étapes, en réduisant graduellement la période quotidienne d’alimentation.

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Contenu original Selection du Reader’s Digest

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