Le pouvoir des plantes médicinales

Les plantes médicinales sont un cadeau de la nature. Les organes de plantes ou leurs dérivés ont un pouvoir de guérison.

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Le pouvoir des plantes médicinales

Le pouvoir des plantes médicinales

Plusieurs plantes du monde végétal ont des vertus médicinales reconnues par la communauté scientifique. Ces éléments de la nature, outils principaux de l’herboriste, sont des gages de réussite pour votre santé.

Plaisirs santé vous partage ici le profil de 13 plantes médicinales populaires et de quatre champignons médicinaux. Ces conseils santé vous informeront sur les fonctions de chaque plante et des mises en garde à noter lors du moment de leur consommation. À savoir que certaines plantes peuvent avoir aussi des effets toxiques sur le corps, dépendamment du dosage utilisé et d’autres facteurs. Vous trouverez un chapitre axé sur le sujet, vers la fin de l’article. 

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Échinacée

Échinacée

Connue aussi sous les noms de Echinacea angustifolia, E. pallida et  E. purpurea, l’échinacée, mise en cataplasme sur des coupures et des brûlures, peut hâter la guérison. 

Ces trois plantes d’Amérique du Nord étaient les plus utilisées chez les Indiens des Plaines. Aujourd’hui, on s’en sert dans le monde entier pour résister au rhume et à la grippe en stimulant les défenses naturelles du corps comme l’interféron et les lymphocytes T et NK. Comme les polysaccharides (molécules glucidiques) de l’échinacée aident les tissus à se refaire, elle accélère la cicatrisation des plaies. 

Découvertes. La recherche allemande a révélé que ces plantes ont des propriétés anti-infectieuses. Par exemple, 108 personnes sujettes aux infections des voies respiratoires supérieures ont pris soit un placebo, soit 4 ml de jus frais extrait des feuilles de E. purpurea deux fois par jour pendant huit semaines à titre préventif. Celles traitées à l’échinacée ont connu deux fois plus de jours sans infection que les autres et les symptômes des personnes infectées ont été moins graves et moins persistants. 

L’échinacée est surtout efficace contre le rhume et la grippe, comme l’ont prouvé trois études contrôlées par placebo. Dans l’une d’elles, on a demandé à 199 volontaires qui se comme la tuberculose ou un trouble auto-immun, ou si vous prenez des immunosuppresseurs. L’échinacée a peu d’effets sur les personnes allergiques dont le système immunitaire travaille à pleine capacité la plupart du temps. 

Phytothérapeutes et médecins utilisent ces plantes médicinales pour stimuler la réponse immunitaire disaient très vulnérables au rhume d’absorber, au premier signe d’un rhume et sans savoir ce qu’ils prenaient, soit une dose quotidienne de 240 mg d’extrait de E. purpurea en deux comprimés pendant huit jours, soit un placebo. Selon les médecins, l’échinacée a agi dans 68% des cas ; le placebo, dans 40%. 

L’échinacée aurait d’autres vertus. Selon la revue Immunopharmacology, en mesurant la fonction cellulaire des lymphocytes NK, on a vu que des extraits de E.purpurea stimulaient la réponse immunitaire des patients souffrant du syndrome de fatigue chronique et du sida. Mais l’innocuité de ces extraits pour les sidéens est toujours à l’étude. 

Posologie. Prenez 1 ou 2 c. à thé d’extrait normalisé de E. purpurea trois fois par jour au premier signe de maladie et cela pendant huit à dix jours. Comme immunostimulant général, les phytothérapeutes recommandent de suivre un cycle : prenez-en 300 mg par jour pendant dix jours, sautez une semaine et répétez. Prise sans interruption périodique, on croit que l’échinacée serait moins efficace.

Sécurité. Ne prenez pas d’échinacée si vous avez une maladie systémique comme la tuberculose ou un trouble auto-immun, ou si vous prenez des immunosuppresseurs. L’échinacée a peu d’effets sur les personnes allergiques dont le système immunitaire travaille à pleine capacité la plupart du temps. 

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La racine d'astragale

La racine d’astragale

Tranchée et séchée, la racine d’astragale aide à combattre l’infection. On la sert avec d’autres plantes en soupe médicinale. Longtemps prescrite en médecine traditionnelle asiatique aux personnes sujettes aux infections, l’astragale renforce les effets de l’interféron, anti- virus naturel de l’organisme. On croit aussi qu’elle augmente l’activité des lymphocytes T. 

Découvertes. Les meilleures preuves sur ses effets immunostimulants nous viennent du centre médical de l’Université du Texas à Houston. À la suite de recherches en éprouvette, on a découvert que les polysaccharides (sorte de glucides) de l’astragale restauraient les cellules immunes des cancéreux.

Posologie. Faites infuser 3 c. à soupe d’astragale séchée et effilochée dans 3 tasses d’eau ou de bouillon pendant 30 minutes ; buvez-en une tasse, trois fois par jour. Suppléments : respectez les recommandations qui se trouvent sur l’étiquette. 

Sécurité. L’astragale n’est pas recommandée aux personnes qui souffrent de maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques. Elle peut entraver l’action des médicaments immunosuppresseurs. 

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Le Berbéris

Le Berbéris

Le Berbéris, aussi connu sous le nom de Berberis vulgaris (berbéris commun), et le B. aquifolium, aussi appelé Mahonia aquifolium (mahonia à feuilles de houx). Historiquement, le berbéris (épinevinette et espèces voisines) a servi à soigner des troubles de la peau et à purifier le sang de ses toxines. Il renferme de la berbérine, antimicrobien qui combat bactéries, levures, champignons et protozoaires, surtout ceux qui causent le choléra. 

Découvertes. Selon la recherche, la berbérine ralentirait la croissance anormale des cellules et réduirait l’inflammation. Quand 443 personnes souffrant de psoriasis ont utilisé un onguent de mahonia à feuilles de houx pendant 12 semaines, l’état de 74% d’entre eux s’est amélioré.

Posologie. Inflammation ou infection urinaire, gastro-intestinale, respiratoire ou pharingienne : faites infuser 10 minutes 2 à 4 g de racine séchée dans 1 tasse d’eau ; buvez-en chaque jour durant cinq à sept jours. Troubles de la peau : appliquez trois fois par jour une crème ou un onguent à 10 p. 100 d’extrait de berbéris. 

Sécurité. Femmes enceintes : n’en prenez pas par voie orale ; la plante peut déclencher des contractions. 

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La Bourrache

La Bourrache

La Bourrache est aussi connue sous le nom de Borago officinalis. Selon des recherches récentes, les graines de bourrache sont une source d’acide gamma linolénique (AGL), un acide gras qui produit la prostaglandine E1, élément chimique naturel contre l’inflammation. L’AGL retarde l’extension tumorale en inhibant la croissance des vaisseaux sanguins. 

Découvertes. Une petite étude britannique sur des femmes souffrant de cancer du sein a montré qu’un cocktail d’AGL (aussi présent dans l’huile d’onagre) associé à un anticancéreux, le tamoxifène, accélérait l’effet de la médication. De fortes doses d’AGL peuvent aider à soigner la polyarthrite rhumatoïde, surtout si on les associe à un traitement classique. 

Posologie. L’huile de graines de bourrache se vend en gélules. Respectez la posologie. 

Sécurité. On utilise seulement les graines ; les feuilles renferment des alcaloïdes qui peuvent endommager le foie. 

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Le Sureau

Le Sureau

Le Sureau est aussi connu sous le nom de Sambucus nigra. Comestibles, elles servent à faire de la confiture et du vin. Ses antioxydants lui donnent ses propriétés antivirales. Chez les personnes qui souffrent du rhume ou de la grippe, le sureau apaise le mal de gorge et favorise la fièvre – signe de réponse immunitaire. 

Découvertes. En éprouvette, un extrait normalisé de sureau a inhibé des virus de la grippe. Lorsque des chercheurs ont donné à 27 personnes souffrant de grippe soit un extrait de sureau, soit un placebo, 93 % du premier groupe ont pris du mieux après deux jours contre seulement 25 % chez les patients qui avaient pris un placebo.  

Posologie. Suivez la posologie si vous en prenez en sirop. Ou faites infuser 2 c. à thé de fleurs séchées dans 250 ml d’eau pendant 10 minutes; buvez-en plusieurs fois par jour. Trempées dans l’eau chaude, les fleurs sont un remède contre l’acné.

Sécurité. Les produits à base de feuilles ou d’écorce de sureau s’utilisent en usage externe seulement. 

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Le Ginseng

Le Ginseng

Le Ginseng est aussi connu sous le nom de Panax ginseng. Le ginseng est connu pour aider l’organisme à s’adapter à tous les stress. Il a également le pouvoir de l’aider à se remettre de la maladie, d’augmenter son énergie physique et mentale et de combattre la fatigue. Ses principaux éléments actifs, les ginsénosides, seraient capables de passer d’un effet stimulant à un effet calmant, selon les besoins du moment. Une espèce apparentée, le ginseng américain (P. quinquefolius) a une structure chimique semblable, mais il a fait l’objet de moins de recherche.

Découvertes. En 1996, une étude à double insu (chercheurs et sujets ne savaient pas qui prenait du ginseng et qui un placebo) sur 501 volontaires, a révélé une augmentation significative de la qualité de vie (à partir de facteurs négatifs touchant dépression, estime de soi, énergie, libido et sommeil) chez ceux qui avaient pris 40 mg d’extrait de ginseng et une multivitamine chaque jour, par rapport à ceux qui ne prenaient qu’une multivitamine. À l’hôpital universitaire de Copenhague, au Danemark, des expériences sur des animaux ont révélé que le ginseng incitait les globules blancs à mieux lut- ter contre des infections bactériennes tout en réduisant les dommages aux cellules. Selon d’autres données, le ginseng agirait contre le cancer, surtout celui de l’estomac. 

Posologie. En guise de tonique, faites infuser 1 c. à thé de racine hachée fin dans 1 tasse d’eau chaude 10 à 15 minutes. Ou prenez deux fois par jour des gélules de 100 à 200 mg d’extrait normalisé contenant 4 à 7 % de ginsénosides. Faire des cures de trois mois, entre- coupées de deux semaines d’arrêt.

Sécurité. La Commission E, en Allemagne, une autorité en matière de plantes médicinales, ne signale aucun effet nocif. 

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Le Hydrastis

Le Hydrastis

Le Hydrastis, aussi connu sous le nom d’Hydrastis canadensis, est connu depuis longtemps pour lutter contre le rhume et la grippe. Les racines de l’hydrastis (plante indigène d’Amérique du Nord), très vendues au Canada, s’emploient contre les rhumes, les infections des voies urinaires, l’inflammation des gencives et sur les plaies. 

Découvertes. L’hydrastis combat les microbes, mais on ne connaît pas clairement l’étendue de ses effets en médication interne. On lui accorde la vertu de guérir les verrues d’origine virale. En application externe, il soulage les hémorroïdes. 

Posologie. Rhume ou grippe : au tout début, 250 à 500 mg trois fois par jour ou 10 à 15 gouttes de teinture trois ou quatre fois par jour pendant cinq jours. Verrues : les badigeonner de teinture.

Sécurité. À éviter si vous souffrez de maladie cardiaque ou d’hypertension. 

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Le Mélisse officinale

Le Mélisse officinale

Le Mélisse officinale est aussi connu sous le nome de Melissa officinalis. Depuis la Rome antique, la mélisse officinale – au délicat parfum de citron – est populaire contre l’insomnie, le rhume et les troubles circulatoires. On a démontré que ses composés chimiques paralysent les virus, réduisent l’inflammation et diminuent les problèmes gastro-intestinaux. 

Découvertes. La recherche a révélé que les composés actifs de la mélisse inhibent le virus de l’herpès de type 1, ou herpès labial, et de l’herpès de type 2, ou herpès génital. Des études ont montré qu’en application topique, la mélisse accélère la cicatrisation des lésions herpétiques et allonge les périodes de rémission. 

Posologie. Insomnie : versez 250 ml d’eau chaude sur 1 à 3 c. à thé de feuilles de mélisse. Laissez infuser 10 minutes, passez et buvez-en une tasse trois fois par jour. Lésions herpétiques : appliquez une crème de mélisse à concentration normalisée de 70 pour 1 (70:1), quatre fois par jour jusqu’à cicatrisation. 

Sécurité. La mélisse peut causer une fatigue intense, surtout si elle est associée à un sédatif. N’en prenez pas par voie orale si vous souffrez de troubles de la thyroïde. 

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La Réglisse

La Réglisse

La Réglisse est aussi connue sous le nom de Glycyrrhiza glabra. La glycyrrhizine, élément actif de la réglisse, augmente les taux d’interféron, inhibe certains virus, réduit l’inflammation et agit comme antitussif.

Découvertes. La glycyrrhizine inhiberait la formation de « cellules géantes, » signe chez les séropositifs que l’infection se mue en sida actif. Elle peut aussi arrêter la grippe ; des souris à qui on a injecté des doses mortelles du virus de la grippe ont survécu grâce à la glycyrrhizine. 

Posologie. Faites mijoter 2 c. à thé de racine en poudre dans 250 ml d’eau, passez ; prenez-en trois fois par jour. Utilisez la racine de réglisse ; les bonbons à la réglisse vendus au Canada n’ont souvent aucun ingrédient actif.

Sécurité. En cas d’affection rénale ou hépatique ou d’hypertension, il ne faut pas utiliser la réglisse. 

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Le Chardon-Marie

Le Chardon-Marie

Le Chardon-Marie est connu aussi sous le nom de Silybum marianum. Les graines du chardon-Marie sont utilisées depuis des siècles comme tonique du foie. Leur principal élément actif, la silymarine, permet, dit-on, de lutter avec succès contre les effets de l’alcool, des métaux lourds, des drogues, des solvants, des pesticides et autres toxines en stabilisant la membrane externe des cellules du foie. En Europe, les urgentologues donnent un dérivé du chardon-marie aux gens qui ont accidentellement mangé de l’amanite phalloïde, un champignon mortel. 

Le Chardon-Marie renforce la fonction hépatique, ce qui diminue les risques de plusieurs maladies. 

Découvertes. Des essais cliniques montrent que la silymarine stimule la réponse immunitaire. Elle protège aussi le foie contre les dangereux sous- produits de la détoxification en aidant les cellules hépatiques à se régénérer après avoir été attaquées. 

Posologie. Dose de protection pour personnes en bonne santé : 200 mg par jour d’extrait normalisé renfermant de 70 à 80 % de silymarine. 

Sécurité. Le chardon-Marie peut parfois avoir un effet légèrement laxatif. 

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Le Millepertuis

Le Millepertuis

Le Millepertuis commun est aussi connu sous le nom de Hypericum perforatum. Utilisé comme plante médicinale depuis des millénaires, le millepertuis est aujourd’hui prescrit en Allemagne comme antidépresseur 20 fois plus souvent que le Prozac. Comme il a des effets antimicrobiens, les médecins conseillent d’en appliquer topiquement sur les plaies et meurtrissures superficielles. Ses vertus antiseptiques sont attribuées à deux de ses composantes : l’hypéricine et la pseudo-hypéricine. 

Découvertes. Grâce à ses propriétés antidépressives, bien connues au Canada, le millepertuis est de plus en plus populaire auprès des médecins comme antidépresseur. La recherche est moins concluante sur ses effets antimicrobiens ; selon un rapport, des brûlures du premier, du deuxième et du troisième degré, soignées au millepertuis, ont cicatrisé trois fois plus vite que des brûlures semblables traitées de façon classique – et ont laissé moins de cicatrices. 

Posologie. Trois fois par jour, prenez 300 mg d’un extrait normalisé contenant 0,3% d’hypéricine ou 5% d’hyperforine.

Sécurité. Le millepertuis peut interagir avec plusieurs médicaments. Consulter un médecin au besoin. Il peut aussi causer de la photosensibilité chez les gens à la peau claire ; faites attention au soleil et protégez-vous les yeux quand vous en prenez. 

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L'Achillée

L’Achillée

L’Achillée millefeuille, connue aussi sous le nom d’Achillea millefolium, est dotée de fleurs et de feuilles qui renferment plus de 100 composés biologiquement actifs. L’achillée millefeuille est traditionnellement utilisée pour arrêter les saignements et favoriser la cicatrisation, mais aussi pour soulager le rhume et le mal de gorge. 

Découvertes. On a identifié deux puissants anti-inflammatoires dans l’achillée millefeuille, ainsi qu’un autre
élément chimique, l’achillétine, qui arrête les saignements chez les animaux. Enfin, des chercheurs japonais ont isolé trois substances antitumorales; après des tests sur les animaux, ces substances pourraient mener à de nouveaux médicaments contre la leucémie.

Posologie. Infusion : faites infuser de 1 à 2 c. à thé d’achillée séchée dans 250 ml d’eau bouillante pendant 10 minutes ; buvez-en jusqu’à trois tasses par jour. L’infusion peut être appliquée sur coupures, égratignures, meurtrissures, écorchures et éruptions. 

Sécurité. N’en mettez pas sur des plaies importantes, profondes ou infectées : un usage étendu peut rendre la peau sensible au soleil. Les personnes allergiques à l’herbe à poux, peuvent l’être aussi à l’achillée millefeuille. 

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La Griffe de chat

La Griffe de chat

La Griffe de chat, aussi connue sous le nom de Uncaria tomentosa et U. guianensism est un anti-inflammatoire qui peut être utile aux arthritiques. 

Selon des Indiens du Pérou, un chasseur affamé rencontra, il y a environ 2 000 ans, un jaguar qui, ayant griffé une plante grimpante, en but l’eau avant de tuer une proie. Le chasseur décida de boire de cette eau. Le lendemain, il se réveilla plein d’une force nouvelle et tua, lui aussi, une proie. 

Depuis lors, les Indiens ont cherché dans cette plante de quoi ranimer leur force et leur vitalité, soigner inflammations et infections et guérir la maladie. Ces propriétés de la plante n’ont été connues qu’à la fin des années 1960 quand un enseignant européen, Arturo Brell, et un professeur américain, Eugene Whitworth, ont étudié des échantillons de la griffe de chat et y ont trouvé plusieurs composants actifs. Mais d’autres ont commercialisé leur découverte. Aujourd’hui, on se sert de la plante comme immunostimulant. En dépit de son nom, il n’y a aucune griffe de chat dans ce produit ! 

Découvertes. Selon des études du Albany Medical College de New York sur les animaux, la griffe de chat préviendrait les problèmes gastriques associés à certains anti-inflammatoires, comme l’ibuprofène, qui peuvent ouvrir la voie aux infections. Les mêmes chercheurs ont exposé des cellules humaines au peroxynitrite, oxydant qui tue les cellules ; celles déjà exposées à la griffe de chat ne furent pas touchées. 

Posologie. Faites bouillir 2 c. à soupe d’écorce dans un litre d’eau pendant 10 minutes ; laissez infuser 5 minutes, passez et buvez-en durant la journée. Ou prenez une gélule de 20 à 60 mg d’extrait normalisé à 4% d’alcaloïdes par jour. 

Sécurité. Rien à signaler. 

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Les préparations de l'herboristerie

Les préparations de l’herboristerie

On peut présenter en salade ou comme légumes les feuilles et les racines de plantes médicinales ; mais quand on recherche leurs effets curatifs, elles sont généralement utilisées sous d’autres formes. En plus des comprimés et des gélules, voici les préparations courantes. 

INFUSION ET DÉCOCTION 
Infusion : couvrir d’eau bouillante les feuilles, fleurs ou tiges, fraîches ou séchées, d’une seule plante ou d’un mélange de plantes et les laisser infuser au plus 10 minutes dans un pot couvert. On parle généralement de 30 g de plantes séchées par litre d’eau. Décoction : mettre la plante dans l’eau froide, l’amener à ébullition et laisser mijoter 10 à 20 minutes. La décoction est plus concentrée que l’infusion. 

TEINTURE 
Pour avoir une teinture, on fait tremper les plantes fraîches ou séchées pendant plusieurs semaines pour en extraire et en concentrer les éléments actifs. Le trempage se fait généralement dans l’alcool (comme de la vodka) parce qu’il protège les substances actives, mais on peut obtenir des teintures non alcoolisées avec du vinaigre ou de la glycérine. À volume égal, les teintures étant plus concentrées que les infusions ou les décoction, les doses sont plus petites. 

SIROP 
Les plantes médicinales ont souvent mauvais goût, surtout pour les enfants. Pour masquer leur saveur, teintures, infusions et décoctions sont parfois mélangées à des extraits de fruit, de la mélasse, du sucre de canne ou du miel. (Attention : ne jamais donner de miel à des enfants de moins de deux ans : il y a risque de botulisme.) Les sirops soulagent la toux et le mal de gorge parce qu’ils tapissent les muqueuses irritées. 

ONGUENT 
L’onguent ne pénètre pas dans les tissus comme une crème, mais il les protège et apporte les ingrédients actifs des plantes aux zones douloureuses ou enflées. Faire fondre au bain-marie 60 g de cire d’abeille, de vaseline ou de lanoline végétale. Quand cette base est liquide, ajouter un peu de plantes fraîches finement hachées, une huile essentielle ou une teinture. (On peut mettre jusqu’à 60 g de plantes fraîches ou 80 à 120 gouttes d’huile ou de teinture.) Faire mijoter 20 minutes, passer, verser dans un bocal de verre et laisser raffermir. 

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Après les plantes...les champignons médicinaux

Après les plantes…les champignons médicinaux

Réputés en Asie comme immunostimulants depuis des siècles, certains champignons sont dans la mire des chercheurs. Leurs atouts sont connus en théorie, mais des études préliminaires laissent croire que quelques-uns d’entre eux auraient de réelles vertus médicinales. 

CORDYCEPS (Cordyceps sinensis)
Le cordyceps en extraits semble tuer les cellules de la leucémie en éprouvette. Selon d’autres recherches, le cordyceps stimule les cellules immunes des patients sous dialyse. Pourquoi ce champignon et d’autres ont-ils de telles propriétés antimicrobiennes ? Pour survivre en milieu sombre et humide, ils ont besoin d’armes chimiques pour se protéger contre les virus et les bactéries. 

MAITAKE (Grifola frondosa)
Des cliniciens japonais utilisent depuis longtemps le maitake pour stimuler la fonction immunitaire et combattre certains cancers. Des études se sont penchées sur un composant antitumoral, fraction-D – aussi appelé grifolane, un polysaccharide bêta-glucane ou chaîne de molécules de sucre. Selon des chercheurs, il stabiliserait les taux sanguins de glucose, ce qui préviendrait ou atténuerait les effets du diabète, hypertension et hypercholestérolémie incluses. 

REICHI (Ganoderma lucidum) Selon des études de laboratoire et des études cliniques, le reichi renferme un grand nombre d’éléments phytochimiques complexes à effets antiallergiques, anti-inflammatoires, antiviraux, antibactériens et antioxydants. Des cancéreux disent moins souffrir et mieux manger après en avoir pris. En outre, une protéine isolée du reichi – Ling Zhi-8 – semble diminuer les rejets d’organe, indice possible d’une action directe sur le système immunitaire. Il serait aussi euphorisant.  

CORIOLUS (Coriolus versicolor)
La recherche indique que le PSK, extrait de ce champignon, renferme des substances naturelles anticancéreuses. Selon des études japonaises, il stimule l’immunité chez des souris malades. Dans un essai, la moitié des patients soumis à une radiothérapie pour cancers du poumon, du côlon et du sein ont pris du PSK, l’autre moitié prenant un placebo. Le taux de survie a été de 20% supérieur dans le groupe traité au PSK à raison d’environ 3 g d’extrait par jour, divisés en cinq doses. 

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Les effets parfois toxiques des plantes

Les effets parfois toxiques des plantes

Les plantes médicinales sont un cadeau de la nature. Les organes de plantes ou leurs dérivés ont un pouvoir de guérison. Mais attention : ils peuvent aussi être toxiques. 

Le même ingrédient peut avoir les bons effets qu’on attend de lui, mais aussi, dans certaines conditions, des effets insoupçonnés dont on ne parle pas dans les reportages à sensation qui se publient sur les pouvoirs curatifs d’une plante médicinale. Il n’est pas facile de distinguer entre science et fiction car l’hyperbole règne encore dans les médias. On ne sait pas clairement si la plus grande partie de la recherche a été faite dans des éprouvettes ou sur des animaux, et non sur des êtres humains. Il faut y regarder de près pour savoir si les bienfaits potentiels s’appliquent à vous. 

Pour éclairer votre lanterne, ce chapitre offre une information facile à comprendre sur les plantes médicinales qui auraient un pouvoir immunostimulant. Le temps a montré qu’elles sont en général sans danger – si vous suivez les instructions sur l’étiquette et gardez en mémoire les conseils ci-dessous. 

Obtenez un diagnostic. N’utilisez jamais des plantes pour traiter des symptômes sans être certain de ce qui les cause. Consultez d’abord le médecin si vous avez une maladie chronique, ou encore si vous êtes enceinte ou si vous allaitez. Consultez un pédiatre avant d’en donner à un enfant, surtout s’il a moins de cinq ans. 

Soyez sur vos gardes. Renseignez-vous sur la formation du phytothérapeute que vous consultez et sur l’expérience qu’il a de vos problèmes. Ne vous fiez pas à celui qui veut interrompre votre médication ou qui refuse de communiquer avec votre médecin. 

Suivez l’étiquette à la lettre. La concentration varie d’un fabricant à l’autre. Respectez la posologie sur l’étiquette, même si elle diffère de ce que vous avez lu ailleurs. 

Gare aux doublets. Ne prenez pas de plantes et de remèdes qui ont le même effet, par exemple, contre la dépression : millepertuis et Prozac. 

Consultez le pharmacien. Certaines plantes interagissent avec des médicaments, surtout avec les anticoagulants, les sédatifs et les antidépresseurs. Les pharmaciens ont des programmes informatiques qui les renseignent sur les interactions dangereuses. Au Québec, on peut trouver des plantes médicinales dans les pharmacies, les épiceries à grande surface et les magasins de produits naturels. 

Écoutez votre corps. Vous pouvez avoir une réaction allergique aux plantes médicinales. Devant des symptômes inhabituels, arrêtez d’en prendre et consultez le médecin. Si vous avez du mal à respirer après en avoir pris, composez le 911. 

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Avant de consommer des suppléments de plantes

Avant de consommer des suppléments de plantes

Remarquez l’organe de la plante imprimé sur le conditionnement. Choisissez de préférence des extraits normalisés. La normalisation garantit dans chaque dose le même pourcentage d’éléments actifs. (La quantité et la puissance des composés actifs peuvent varier d’une plante à l’autre dans la même espèce. Seule la normalisation vous garantit que la quantité est correcte.) Autrement, choisissez un produit étiqueté « plante entière » : elle renferme tous les composés de la plante dans les quantités établies par la nature. 

Vérifiez la date de péremption. Jetez le produit si cette date est dépassée. Pour être sûr que la plante vous convient, lisez mises en garde et contre-indications. Ne vous attendez pas à trouver sur l’étiquette des bienfaits thérapeutiques spécifiques. Comme les plantes médicinales sont classées parmi les suppléments alimentaires et non les médicaments, la loi interdit aux fabricants de dire quels problèmes leur produit peut prévenir ou guérir. 

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