Rhume: 5 pratiques à bannir pour guérir

Depuis le temps, on devrait savoir quoi faire’ Eh bien non! Il est même probable que nos bonnes vieilles habitudes contribuent à propager le virus à la vitesse de l’éclair, à prolonger vos symptômes, voire à préparer le terrain à la prochaine affection.Alors, la gorge pique et le nez coule? Voici ce qu’il ne faut pas faire.

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1. NON: Mettre la main devant sa bouche quand on éternue

1. NON: Mettre la main devant sa bouche quand on éternue

Oubliez la politesse! Les doigts souillés contamineront ensuite tout ce qu’ils touchent ! Certes, la toux et l’éternuement expulsent dans l’air des postillons chargés de virus que votre entourage risque d’inhaler. Mais ils se déposent et sèchent rapidement sur le sol. Dans le mucus expectoré au creux des mains – où ils sont au chaud -, ils peuvent survivre pendant trois heures. Les mains constituent donc le principal vecteur de propagation. Ainsi est-il moins risqué de rester à distance respectueuse au chevet d’un malade, que de lui rendre brièvement visite en touchant les objets qui l’entourent et qu’il aura lui-même manipulés. Atteinte du rhume ou de la grippe, prenez en compte les consignes suivantes pour reprendre vos forces et dimniuer les risques de propagation. 

OUI: La solution
• Éternuez et toussez dans votre coude ou dans un mouchoir en papier que vous jetterez sans tarder.
• Si vous toussez ou éternuez dans vos mains, lavez-les immédiatement.
• « Frottez-vous les yeux avec la jointure de vos doigts plutôt qu’avec le coussin de la première phalange, souvent plus contaminé », explique le Dr Charles Darmon, ORL à l’hôpital de Saint-Cloud. Mieux encore : évitez de vous toucher le visage sans vous être, au préalable, lavé les mains.

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2. Non Rester au chaud

2. Non Rester au chaud

Les rhumes et la grippe sont les grands classiques de l’hiver. Parce qu’il fait froid? Ce n’est pas sûr. Les volontaires d’une étude menée à Salisbury, en Angleterre, ont inhalé une généreuse dose de rhinovirus. Certains se sont ensuite emmitouflés, alors que les autres restaient dehors, les pieds dans une bassine d’eau glacée. Le taux d’infection a été sensiblement le même dans les deux groupes… Si les rhumes sont plus fréquents en automne et en hiver, c’est surtout parce que nous restons enfermés dans un air confiné. L’été, les enfants jouent au soleil. L’hiver, ils s’entassent dans des salles de classe et troquent allègrement leurs virus! Les systèmes de chauffage sans conduits d’évacuation vers l’extérieur et les moisissures qui se développent dans des pièces mal ventilées peuvent exacerber les problèmes respiratoires.

OUI: La solution

Aérez quotidiennement, l’air frais chasse les microbes.

Baissez le thermostat. L’air surchauffé dessèche les muqueuses nasales, oculaires et buccales, nos premiers remparts contre les virus.

Chassez les moisissures, qui favorisent les maladies respiratoires.

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3. NON: Courir chez le médecin

3. NON: Courir chez le médecin

Malgré les campagnes régulières de l’Assurance maladie qui, depuis 2002, rappellent que les antibiotiques sont inefficaces contre le rhume, ceux-ci demeurent pourtant un traitement trop souvent prescrit. Ils détruisent les bactéries – y compris les bactéries « amies », indispensables au bon fonctionnement du système immunitaire -, et non les virus. Ils ne peuvent donc rien contre le rhume. Par ailleurs, les microbes sont toujours plus résistants. Et si votre mucus reste épais et jaunâtre au bout d’une semaine, soit vous souffrez d’une infection nécessitant une visite chez le médecin (ce peut être le symptôme d’un début de sinusite), soit c’est le signe que votre organisme se débarrasse de ses cellules mortes.

OUI: La solution

Le lavage nasal à l’eau de mer (Physiomer, Stérimar, Sinomarin) ou au sérum physiologique pour nettoyer en douceur la muqueuse. En cas de surinfection, optez pour des pulvérisations de soufre ou d’eau thermale soufrée (Actisoufre, Rhinotherm Spray…).

Les inhalations : les huiles essentielles utilisées pour ces fumigations sont bénéfiques. En outre, la chaleur seule pourrait être capable de décimer les rhinovirus. Sur la base des travaux du Pr André Lwoff, prix Nobel de médecine, a été créé un petit appareil, le Rhinotherm Netzer. Il propulse de l’air à 43 °C et semble apporter un réel soulagement.

Attention à ne pas abuser des décongestionnants. Pour soigner la fièvre et les maux de tête, pensez au paracétamol. Il existe des comprimés spécifiquement adaptés au rhume qui agissent contre la douleur (antalgique), la fièvre (antipyrétique) et l’écoulement nasal (antihistaminique). Ils peuvent aussi contenir de la vitamine C.

Cela fait une semaine que vous souffrez, et vous soupçonnez qu’une infection s’est logée dans vos bronches, vos sinus ou votre oreille moyenne ? Dans ce cas, consultez votre médecin.

Si vous devez prendre des antibiotiques, associez-les à des probiotiques (ultralevure) et consommez des yaourts. Cela stimulera les bactéries bénéfiques pour vos intestins et vous aidera.

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4. NON: Jeûner

4. NON: Jeûner

L’idée qu’il faudrait ne pas trop manger quand on est malade pour éviter de sursolliciter son organisme est fort répandue. Erreur ! L’organisme a besoin de nutriments pour se défendre, confirment les chercheurs de l’EUFIC (Conseil européen pour l’information sur l’alimentation) : « Le mieux est de suivre votre appétit. » Qui plus est, avec la fièvre et les expectorations, le corps perd des liquides, il faut donc penser à se réhydrater.

OUI: La solution

Mangez selon votre appétit et buvez beaucoup d’eau, de bouillons de légumes ou de viande.

Consommez des légumes et des fruits frais de saison. Toute l’année, la nature nous fournit les nutriments dont notre corps a le plus besoin.

Privilégiez des aliments riches en antioxydants, tels que le bêta-carotène et les vitamines C et E. Fruits et légumes en regorgent…

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5. NON: Jouer les surfemmes

5. NON: Jouer les surfemmes

Les rayons des pharmacies débordent de produits « dopants » censés nous aider à assumer nos tâches quotidiennes, même si nous sommes malades. Mais cette obstination est-elle bien raisonnable ? Par ailleurs, de nombreuses recherches confirment que le stress et le manque de sommeil dérèglent le système immunitaire. Moralité : reposez-vous.

OUI: La solution

Si votre rhume est très actif, restez chez vous les trois premiers jours. Pour les rhumes modérés, contentez-vous de réduire votre rythme de travail et veillez à appliquer toutes les règles de prophylaxie destinées à ne pas contaminer vos collègues !

Reposez-vous mais ne restez pas au lit pour autant ! L’activité physique stimule le système immunitaire.

Prenez soin de vous : pas d’alcool, pas de tabac, une alimentation saine…

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