7 raisons qui nous poussent à croire les mythes médicaux

Pourquoi les mythes sur certaines théories médicales sont-ils si répandus malgré qu’ils soient non-fondés? Voici sept raisons qui nous poussent à croire ces légendes.

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Des mythes populaires

Des mythes populaires

Récemment, des centaines de cas de rougeole ont éclaté dans plusieurs provinces canadiennes. On parle ici d’une maladie très contagieuse, qui peut causer des handicaps permanents ou même causer la mort. On peut toutefois prévenir ces maladies à l’aide d’un simple vaccin.

Pourtant, malgré des preuves scientifiques solides qui affirment que le vaccin contre la rougeole est efficace et sûr, 15% des parents canadiens d’aujourd’hui n’ont pas confiance en son efficacité. Pire encore, certains croient même qu’il cause l’autisme ou des problèmes de santé dévastateurs. 10% des parents ont dérogé à au moins une séance de vaccination de leurs enfants.

Conséquence de cela? Le Canada voit soudainement resurgir une épidémie de rougeole, maladie inconnue au Canada il y a à peine quelques décennies. Comment en sommes-nous arrivés à rejeter des faits scientifiques prouvés et à accepter des théories dont nous n’avons aucune preuve de leur véracité?

On ne parle pas ici de quelques personnes marginales. Selon un nouveau sondage publié dans le JAMA Internal Medicine, près de la moitié des Américains croiraient en au moins une théorie de la conspiration ayant rapport au domaine de la santé publique. Parmi ces théories, il y a celle qui prétend que les vaccins peuvent causer l’autisme; celle qui accuse les gouvernements de nous cacher les preuves d’un lien entre certains cancers et l’utilisation du téléphone cellulaire ou encore le mythe que l’eau potable serait fluorée pour permettre aux compagnies de déverser des produits chimiques dangereux dans le réseau d’aqueducs de nos villes.

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Dans le doute, on suppose le pire

Dans le doute, on suppose le pire

Notre instinct nous pousse à croire que quelque chose d’incertain est susceptible d’être mauvais pour nous. « C’est utile pour l’évolution » nous dit le Dr. Eric Oliver, professeur de science politique à l’Université de Chicago et co-auteur de l’article publié dans le JAMA. Si les humains de la préhistoire pensaient qu’un son dans les buissons était un animal dangereux, ils fuyaient. Nous pourrions donc être naturellement portés à nous méfier des percées dans le monde médical. « En science, il faut accepter une grande part d’incertitude », nous dit Oliver.

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La science peut être très complexe

La science peut être très complexe

Les éudes scientifiques ne sont pas accessibles à la grande majorité d’entre-nous.

Il est difficile pour la moyenne des gens hors du milieu scientifique de déchiffrer des termes comme « mesure de la probabilité » et « résultats de la variance ». « Il y a toutes sortes de façons complexes de comprendre des données scientifiques, et ce ne sont pas nécessairement des concepts très intuitifs. », nous dit Oliver.

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Une conspiration rend l'histoire meilleure

Une conspiration rend l’histoire meilleure

Une théorie de la conspiration est tout noir ou tout blanc.

Elle a des éléments de bon et de mauvais, avec elle comprend une intrigue très convaincante. Tout comme nous préférons lire un bon livre plutôt que l’annuaire téléphonique, nous avons tendance à être attirés par une théorie de la conspiration. « Nous préférons entendre une bonne histoire plutôt qu’un tas de faits difficiles à comprendre. »

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Le progrès nous rebute

Le progrès nous rebute

Plusieurs personnes sont préoccupées par l’augmentation de notre dépendance aux biens manufacturés plutôt qu’aux produits naturels. « En plus, il y a un véritable souci que les producteurs de médicaments soient davantage intéressés par leur profit que par notre santé et à notre bien-être. »

D’après Oliver, les gens qui achètent de la nourriture biologique et des suppléments naturels sont plus enclins à croire aux théories de la conspiration.

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Une célébrité l'a dit

Une célébrité l’a dit

Les personnalités publiquent participent également à la propagation de rumeurs et de mythes médicaux. « On entend tellement de choses dans les médias de masse » , nous dit Ian Culbert, directeur général de l’Association canadienne de santé publique.

« Il y a des personnes qui, dans les médias, sont vues comme étant importantes et respectables. Ces gens sont très bons pour vendre leurs idées, même si elles ne tiennent pas vraiment la route. »

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C'est incontrôlable

C’est incontrôlable

Nous sommes souvent inconfortables et même apeurés par ce que nous ne pouvons contrôler. Ceci inclut les injections de substances étrangères, les additifs dans notre eau potable ou les agents qui causeraient le cancer. Alors, rapidement, nous croyons aux allégations négatives reliées à ces choses.

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La propagation par Internet

La propagation par Internet

La Société canadienne de pédiatrie souligne la facilité avec laquelle les gens peuvent accéder à la désinformation sur Internet. « Malgré des sites web antivaccin remplis d’erreurs de raisonnement, de pensées magiques et de distorsion de la réalité, les histoires frappantes d’enfants qui auraient été blessés par les vaccins influencent les décisions des parents. », déclarait la Société l’année dernière. Tandis que des individus pouvaient autrefois se sentir seuls avec leurs croyances, il n’est pas difficile, maintenant, de trouver en ligne des groupes partageant les mêmes idées que nous. « Donc, même si vos doutes persistent, vous vous direz que si tout le monde le fait, ils ne peuvent pas tous être dans l’erreur, n’est-ce pas? » dit Culbert.

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Comment tester la vérité?

Comment tester la vérité?

Lorsque nous sommes incertains, comment séparer la science de la science-fiction? 

Sur un site web, vérifiez les onglets « À propos » et «  Nous rejoindre » pour avoir des indices sur la provenance des informations. S’il n’y a pas d’adresse physique, pas de conseil d’administration ni de mention d’une adhésion possible, ce sont des signes que quelque chose ne va pas. Il faut consulter un expert, un vrai, dit Culbert. «  La chose la plus importante que vous pouvez faire est d’en parler à votre médecin, quelqu’un en qui vous avez confiance, qui a une bonne formation dans le domaine. »

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