Les fausses couches
Les fausses couches de Steph Rivard, éditions De Ta Mère Quelle famille est parfaite ? Bon, il y en a des pires que d’autres, certes, mais n’en demeure pas moins que chaque cellule familiale a son histoire, qu’elle soit splendide, désorganisée ou malsaine. Celle racontée dans Les fausses couches, premier roman de Steph Rivard, libraire à Montréal, est le fruit d’une étonnante imagination, parfois déstabilisante, souvent émouvante, jamais banale. Les personnages présentés par un certain Will, un narrateur de 12 ans, expriment la complexité des liens du sang, l’étrange capacité qu’ont les humains de se violenter mutuellement, même ceux qui viennent de la même lignée et qui s’aiment si mal. C’est aussi une tranche de vie d’un monde si près de nous, dans une langue tissée à même des références et des expressions québécoises révélées sans ambages par une nouvelle voix littéraire d’ici à surveiller.
Les fausses couches de Steph Rivard, éditions De Ta Mère
Je l’appelais cravate
L’habit ne fait pas le moine. Cette expression ne pourrait pas être plus juste que dans le cas du Salaryman, homme d’affaires malheureux imaginé par l’Allemande Milena Michiko Flasar. Celui qui le surnomme Cravate dans cette histoire est un jeune qui ne sort presque plus de sa chambre où il vit en reclus. Ces deux étrangers que tout sépare se rencontrent sur un banc public – qui devient un refuge – et s’installent alors entre eux confidences et amitié. Ces derniers nous invitent comme lecteurs à regarder ailleurs, vers la poésie, vers ces nuages à travers lesquels les éclaircies n’ont pas l’habitude de surgir. Un cadeau de rêve à offrir à une personne qu’on aime.
Je l’appelais cravate de Milena Michiko Flasar, éditions XYZ