4 manières de voir un jardin

Le jardin fournit nourriture et fleurs et apporte du bonheur à ceux qui le cultivent ou s’y promènent. I nous permet également de communier avec la nature d’une manière qui nous est toute personnelle. En voici quatre, conçus par des jardiniers de New York, Berkeley, Paris et Kyoto; chacun joue un rôle particulier et permet à ceux qui le visitent de vivre une expérience unique. 

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Un jardin est un ami que l’on peut visiter en tout temps.

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Comme art vivant....

Comme art vivant….

Ce jardin sans sol s’élève contre un mur sur une structure de métal et de feutre. L’artiste jardinier et botaniste d’origine française Patrick Blanc a créé son premier jardin vertical à l’âge de 12 ans. Depuis, on trouve ses murs végétaux hydroponiques dans les musées, les hôtels et les édifices à bureaux en divers endroits de la planète. Selon lui, si ses créations botaniques ont autant de succès auprès des architectes, c’est que les murs végétaux sont encore plus énergisants dans un milieu foncièrement urbain que dans un jardin. Le mur extérieur du musée du quai Branly (http://www.quaibranly.fr/fr/accueil/index.html) accueille l’une de ses plus célèbres réalisations. Elle comprend quelque 15 000 plantes appartenant à 150 espèces provenant de l’Europe centrale, de la Chine, du Japon et des États-Unis.

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Comme lieu de culte ...

Comme lieu de culte …

Dans ce jardin situé à l’extérieur du temple zen Taizoin de Kyoto (Japon), le gravier passé au râteau simule le mouvement des vagues et des courants des mers et rivières. Selon les spécialistes de la question, ce jardin de cailloux et de pierres représente l’univers à échelle réduite, un concept clé de la philosophie zen qui y voit aussi le lieu idéal pour atteindre un état de profonde méditation. Créé il y a plus de 400 ans par Kano Motonobu, peintre et maître zen, le jardin accueille 50 000 visiteurs chaque année.

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Comme salle de classe ...

Comme salle de classe …

En 1994, la célèbre chef Alice Waters mettait sur pied la Edible Schoolyard (littéralement «cour d’école comestible» à Berkeley (Californie) dans le but de faire connaître aux enfants le plaisir de consommer des produits frais et biologiques qu’ils avaient cultivés eux-mêmes. On a repris son idée, notamment à la Nouvelle-Orléans et à Ann Arbor. Plus récemment, avec la School Lunch Initiative, Alice Waters s’est donnée comme mission de combattre l’obésité et le diabète chez les enfants, espérant convaincre les principaux des écoles publiques à travers le pays de remplacer les dîners cuits au micro-ondes et les repas minute par des plats à la fois sains et appétissants. «Nous devrions apprendre aux enfants que la nourriture n’est pas un simple carburant et qu’on peut éprouver beaucoup de plaisir à bien manger, explique-t-elle. En effet, quoi de plus appétissant qu’une fraise fraîche et mûre en plein été? »

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Comme laboratoire scientifique ...

Comme laboratoire scientifique …

Les humains et les hydrangées ont-ils quelque chose en commun? C’est l’un des nombreux mystères que Charles Darwin cherchait à percer en observant attentivement ce qui se passait dans son arrière-cour dans le Kent (Angleterre). Ses massifs de primeroses, de lin et de roses trémières étaient certes stupéfiants, mais derrière cette beauté, se trouvaient les fondements de ses théories les plus célèbres. Ses expériences de pollinisation croisée l’ont amené à formuler ses hypothèses sur la sélection naturelle et l’évolution dans son ouvrage révolutionnaire, L’origine des espèces, publié en 1859. Le jardin du naturaliste a été fidèlement reproduit le printemps dernier par le New York Botanical Garden en prévision du 200e anniversaire de sa naissance, en 2009.

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