Cancer du sein: 10 symptômes et signaux à ne jamais ignorer

D’un pays à l’autre, près d’une femme sur 8 risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Trouver une masse peut être un indice d’un cancer du sein, mais plusieurs autres symptômes et signaux d’alarme demeurent encore trop souvent méconnus. Sachez déceler les symptômes du cancer du sein afin de pouvoir agir rapidement.

Un traitement n'est pas toujours nécessaire face à un cancer du sein.
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Symptômes du cancer du sein: présence d’une masse dans un sein

La présence d’une masse dans un sein est l’un des symptômes les plus répandus du cancer du sein. Parmi les caractéristiques de cette masse, mentionnons notamment:

  • Cette masse garde la même forme et dimension au cours du cycle menstruel et il semble impossible de la déplacer
  • Cette masse peut être sensible, mais elle est habituellement non douloureuse
  • Cette masse peut sembler dure, avec une forme différente du restant du tissu mammaire.

Qu’est-ce que le cancer du sein?

Le cancer débute lorsque des cellules anormales se développent et en viennent à former une petite bosse (ou tumeur) dans le sein. Dans environ 90% des cas, la tumeur se forme dans les canaux galactophores (carcinome canalaire) ou dans la glande mammaire (carcinome lobulaire). Lorsque les cellules cancéreuses restent sur la paroi canalaire sans l’infiltrer, on parle de carcinome canalaire in situ, ou CCIS. Il est très rare qu’une tumeur se développe dans les tissus conjonctifs ou la graisse dont est composé le reste du sein.

Lors du diagnostic, la tumeur du sein est classée selon son stade de développement, soit du 0 (stade le moins avancé) au IV (stade le plus avancé). Ces indications portent sur la grosseur de la tumeur et sur la prolifération ou non des cellules malignes ailleurs dans l’organisme.

Cancer du sein et symptômes: masse aux aisselles.
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La présence d’une masse aux aisselles

Si vous trouvez une ou plusieurs masses fermes qui ne bougent pas, ou si le tissu est vraiment dense par rapport à celui de votre autre aisselle, cela pourrait être un signe de cancer du sein. Ces masses sont souvent indolores, mais elles peuvent parfois être sensibles.

La présence de petites masses dures aux aisselles pourrait indiquer que le cancer du sein s’est propagé dans les ganglions lymphatiques.

Voici 29 choses que vous croyez cancérigènes, mais qui ne le sont pas!

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Changement de la taille ou de la forme du sein

Un changement au niveau de la taille ou de la forme des seins peut également constituer un symptôme du cancer du sein.

Arrêtez de croire à ces mythes sur le cancer qui ont la vie dure.

Parmi les symptômes du cancer du sein, la cellulite ou changements de peau des seins.
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Changements dans la texture de la peau des seins

Un capitonnage (peau d’orange), un épaississement ou un plissement de la peau des seins peut constituer un symptôme d’un cancer du sein.

Cancer du sein et symptômes: démangeaisons dans les seins.
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Démangeaisons et inflammations au niveau des seins

Un sein ou un mamelon qui démange peut constituer un symptôme d’un cancer inflammatoire du sein. La présence d’une rougeur, l’impression de chaleur ou la présence d’enflure peuvent également être signe d’un cancer inflammatoire du sein.

Assurez-vous de connaître ces symptômes de cancer chez les femmes à prendre au sérieux.

Symptômes du cancer du sein: changement au niveau des mamelons.
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Des changements au niveau du mamelon

Un mamelon tiré vers l’intérieur constitue un autre signe du cancer du sein.

Les massothérapeutes peuvent savoir si votre soutien-gorge est trop serré.
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Une douleur au haut du dos

Certaines femmes peuvent ressentir de la douleur au dos (haut du dos) avant qu’un cancer du sein ne soit détecté.

Méfiez-vous de ces choses surprenantes qui augmentent votre risque de cancer.

Symptômes du cancer du sein: présence de croûtes sur les mamelons.
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Présence de croûtes ou de peau qui pèle sur le mamelon

La formation de croûtes ou d’ulcères, de même que la présence de peau qui pèle au niveau du mamelon peuvent être des signes de certains types rares de cancer du sein.

Parmi les symptômes du cancer du sein, un écoulement des seins.
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Un écoulement des seins

En particulier, l’écoulement qui provient d’un seul mamelon peut constituer un symptôme du cancer du sein. Cela est d’autant plus vrai si cet écoulement survient alors qu’il n’y ait pas eu de pression exercée sur le mamelon.

Les symptômes tardifs du cancer du sein.
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Symptômes tardifs du cancer du sein

Lorsque la masse cancéreuse prend de l’expansion ou se propage vers d’autres partie du corps, des signes et symptômes tardifs peuvent apparaître.

Parmi ces symptômes tardifs, on compte des maux de tête, une vision trouble, un sentiment de faiblesse musculaire, des douleurs osseuses. Mentionnons également les nausées, la perte d’appétit ou perte de poids, la jaunisse, l’essoufflement, de même que la toux.

Jetez un coup d’œil à ces 9 symptômes (autres que les bosses) qu’il faut connaître du cancer du sein.

Des aliments.
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Comment mieux prévenir et se protéger du cancer du sein

Selon la Dre Judith Hugh, médecin et pathologiste à l’Université de l’Alberta, la plupart des cancers du sein sont liés à des facteurs de risque modifiables. Le Dr Sandhya Pruthi, rédacteur en chef de Best Health Women’s Health Encyclopedia, «l’exercice régulier et le maintien d’un poids santé, même après la ménopause, réduit le risque de cancer du sein chez les femmes qui portent le gène du cancer du sein.»

Connaître les facteurs de risque que vous pouvez changer et ceux que vous ne pouvez pas changer est important. Parlez de vos facteurs de risque et consultez régulièrement votre médecin afin de disposer d’un plan de détection précoce.

Adoptez ces habitudes toutes simples pour mieux prévenir le cancer.

Faites attention aux gras

Certaines catégories de matières grasses semblent avoir pour effet d’élever le taux d’oestrogènes, augmentant le risque de souffrir du cancer du sein. Les résultats d’une étude récente menée en Suède indiquent que les gras mono-insaturés pourraient contribuer à diminuer le risque tandis que les gras polyinsaturés l’augmenteraient. Les huiles d’olive et de canola, toutes deux mono-insaturées, et les acides gras oméga-3 présents dans le saumon, la sardine et le hareng constituent de bons choix.

Évitez les gras trans, présents dans la margarine en bâtonnet, de même que les produits de boulangerie et de pâtisserie et les collations préparées (lisez l’étiquette pour savoir si le produit contient des huiles partiellement hydrogénées) et les huiles de maïs, de tournesol et de carthame, riches en gras polyinsaturés.

Consommez des aliments riches en fibres

Ces substances se lient à l’oestrogène en surplus et l’évacuent par le tractus intestinal. Les légumineuses, le riz entier, le pain et les céréales de grains entiers, de même que de nombreux fruits et légumes en sont riches.

Consommez des fruits et des légumes

Assurez-vous notamment de prendre de bonnes quantités de légumes crucifères, dont le brocoli, le chou et le chou-fleur qui stimulent la production d’enzymes anticancéreuses.

Évitez les additifs et privilégiez les aliments bruts

Autant que possible, consommez de la viande et des produits laitiers provenant d’animaux et de volaille élevés sans hormones. Lavez vos fruits et légumes et pelez-les pour éliminer les résidus de pesticides.

Restez active

Les résultats d’études indiquent que le risque de souffrir du cancer du sein est de 37% moins élevé chez les femmes qui font de l’exercice au moins quatre heures par semaine, comparativement à celles qui n’en font pas. L’étude des bienfaits de l’exercice pour prévenir le cancer du sein demande à être approfondie pour mieux en comprendre tous les mécanismes, mais la recherche révèle qu’une femme qui fait au moins deux heures et demie de marche rapide par semaine voit le risque d’en être atteinte se réduire d’environ 18%, comparativement à celle qui mène une vie sédentaire.

Limitez votre consommation d’alcool

Selon l’American Society of Cancer, les femmes qui consomment un verre par jour augmentent de peu leurs risques de cancer du sein. Toutefois, on a établi un lien entre une forte consommation d’alcool et une augmentation du risque de souffrir du cancer du sein. Toutes les études épidémiologiques le démontrent: le risque d’avoir un cancer du sein augmente avec une forte consommation d’alcool. «Le lien est aujourd’hui clairement établi, mais on y accorde peu d’attention», déplore Kevin O’Hagan, porte-parole de la Irish Cancer Society.

Si plus de recherches scientifiques sont nécessaires pour mieux comprendre tous les mécanismes, une explication possible: l’alcool élève le niveau d’oestrogène, ce qui favorise l’apparition de certains cancers, tout en réduisant des nutriments essentiels comme les folates et la vitamine A, qui protègent contre la dégradation cellulaire.

Faites de la prévention

La mammographie peut détecter un cancer du sein deux à cinq ans avant que vous ne sentiez une protubérance au toucher. Si vous êtes âgée de 50 à 69 ans, passez une mammographie et faites-vous examiner les seins par le médecin tous les deux ans. Les femmes à risque élevé pourraient nécessiter une mammographie plus souvent. En outre, faites un auto-examen de vos seins tous les mois, sept à dix jours avant vos règles si vous êtes encore fertile, le même jour tous les mois si vous êtes ménopausée.

Une docteure parle avec sa patiente.
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Comment choisir les traitements du cancer du sein

En règle générale, les facteurs qui déterminent le traitement du cancer du sein sont la grosseur de la tumeur, son degré de malignité et son point d’attaque. Plus on la dépiste tôt et plus est elle petite, plus on a de chances que l’intervention chirurgicale en vienne à bout.

Il existe aussi des traitements pour les stades plus avancés, c’est-à-dire lorsque les cellules cancéreuses se sont propagées ailleurs dans l’organisme. En outre, pour décider du traitement, le médecin tiendra compte de votre âge, de votre état de santé général et de la taille de vos seins; il voudra également savoir si vous êtes ménopausée ou non. Le traitement qu’on vous proposera consistera probablement en une combinaison d’intervention chirurgicale, de chimiothérapie ou d’hormonothérapie, et de radiothérapie.

La supériorité d’un traitement sur un autre est parfois négligeable. Le programme le plus exigeant n’est pas nécessairement le meilleur: certaines interventions complexes et difficiles n’augmentent les chances de réussite que de 1%. En revanche, à moins que votre cancer soit à un stade avancé, vous bénéficierez de quelques semaines au moins pour vous renseigner sur les divers traitements possibles avant d’en entreprendre un.

Consultez votre médecin afin qu’il confirme le diagnostic que vous avez reçu et discute avec vous des divers traitements proposés. Si vous obtenez deux opinions différentes, consultez un troisième, voire un quatrième médecin.

Si possible, consultez différents experts avec qui vous pourrez parler sans gêne de vos craintes: celles d’être anesthésiée, de perdre un élément important de votre féminité, de voir le cancer se développer dans une autre partie de votre corps, etc.

Les bons médecins sont familiers avec ce genre de préoccupations et peuvent vous conseiller sur la manière d’y faire face. En plus de consulter des experts, tenez un journal et confiez-vous à des amis ou à des membres de votre famille; tous ces gestes et échanges permettent à de nombreuses femmes d’arriver à une prendre décision de façon plus sereine et éclairée.

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