38 choses sur l’arthrite, que les médecins veulent vous dire

L’arthrite est une douloureuse maladie articulaire qui regroupe plus de cent affections. Elle touche des gens de tous les âges et plus de 6 millions de Canadiens en sont atteints.

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L’arthrite frappe des personnes de tous les âges.
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Arthrite

Si le mot évoque pour vous des personnes âgées aux genoux qui craquent se soignant avec des flacons géants d’ibuprofène, vos connaissances ont besoin d’une mise à niveau.

Aujourd’hui, l’arthrite frappe un nombre d’adultes américains estimé à 91 millions, et 30% d’entre eux sont âgés de 18 à 64 ans. La forme la plus commune (et de loin) est l’ostéo-arthrite ou arthrose, qui frappe 30 millions d’Américains. Elle est suivie par la goutte (environ 8 millions d’individus), l’arthrite psoriasique (environ 7,5 millions), et l’arthrite rhumatoïde (environ 1,5 million), d’après la Arthritis Foundation. Apprenez-en plus sur l’arthrite rhumatoïde pour mener une vie active malgré la maladie.

Toutes ces formes sont incurables, mais grâce à plusieurs percées, la science comprend mieux comment traiter l’inflammation, soulager la douleur qu’elle provoque et arrêter la détérioration de l’articulation concernée. Première ligne de défense : l’information sur la maladie.

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Arthrite : les rayons X restent le meilleur outil de diagnostic.
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Les rayons X restent le meilleur outil de diagnostic

«On ne peut pas voir la détérioration du cartilage aux rayons X, mais on peut en discerner les effets sur les os. Ce qui est en général suffisant pour établir le diagnostic, dit la Dre Alexis Colvin, chirurgienne orthopédiste à l’Hôpital Mount Sinai de New York.

Une étude de l’Université de Washington a d’ailleurs noté que les rayons X permettent de diagnostiquer l’arthrose de manière aussi précise que l’imagerie à résonance magnétique (IRM) – avec plus de rapidité et pour un coût moins élevé.

Mais, précise la Dre Colvin, ce n’est pas parce que les rayons X ne révèlent rien que vous n’avez pas d’arthrose. Votre médecin doit les compléter par des tests sanguins et un examen physique pour déterminer si vous en souffrez ou non. Il est essentiel que la maladie soit diagnostiquée à un stade précoce : cela vous donnera le temps de rectifier votre mode de vie avant que les dommages à vos genoux (le siège le plus fréquent de la douleur) ou à d’autres articulations ne deviennent irréversibles. Pensez-vous avoir besoin d’un examen aux rayons X?

Voyez comment éviter les erreurs de diagnostic.

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L’ostéo-arthrite (arthrose) ne peut pas être guérie.
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L’ostéo-arthrite (arthrose) ne peut pas être guérie

Le traitement ordinaire pour l’arthrose est à base de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène. Ces médications n’ont pas d’effet réparateur sur les articulations atteintes, mais elles peuvent néanmoins les rendre moins raides et soulager la douleur.

Quoique les AINS soient efficaces pour passer à travers les activités quotidiennes, dit Kelli Allen, titulaire d’un doctorat, chercheuse au Centre Thurston de recherche sur l’arthrite, ils ne protègent pas les articulations contre la dégénérescence progressive et peuvent avoir de sérieux effets secondaires. Une canne ou une béquille peut permettre de se déplacer plus facilement, et sans aucun effet secondaire, note la Dre Colvin.

Méfiez-vous de ces aliments susceptibles de déclencher une crise d’arthrite.

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Soulagez l'arthrite avec des gels, gouttes ou timbres à base de AINS.
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De bonnes solutions de rechange : gels, gouttes ou timbres à base de AINS

«Un médicament à usage local est absorbé par la peau et doit pénétrer assez loin pour atteindre le cartilage», observe la Dre Colvin. «Il est donc possible que les médicaments topiques ne soient pas aussi efficaces que les AINS par voie orale. Cependant, ils conviennent aux personnes qui ne veulent pas prendre de pilules, et ils ont moins d’effets secondaires – les saignements gastro-intestinaux, par exemple. »

La recherche a montré que leur aide n’est pas négligeable : dans le cadre d’une étude, des patients souffrant d’arthrose ont utilisé des gels, gouttes ou timbres aux AINS, et la moitié d’entre eux ont constaté une diminution de la douleur de 50% ou plus pendant 12 semaines. D’autres moyens de diminuer la douleur articulaire? Suivez ces règles pour adopter une alimentation anti-inflammatoire.

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Arthrite : les opioïdes augmentent la douleur.
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Les opioïdes augmentent la douleur

«Je déconseillerais formellement, et dans tous les cas, la prise d’opioïdes pour combattre la douleur arthritique», dit la Dre Colvin. À l’appui de ce conseil sans ambiguïté : une étude publiée dans JAMA, portant sur 240 patients souffrant d’arthrose, a montré que ceux qui prenaient des opioïdes avaient légèrement plus de douleur que ceux qui prenaient des médicaments non opiacés. Les chercheurs n’expliquent pas encore totalement cet écart, mais étant donné la forte dépendance créée par les opioïdes, ils en déconseillent l’usage.

Posez ces questions à votre médecin avant de prendre des analgésiques.

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L’arthrite augmente vos risques de maladie cardiaque.
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L’arthrite augmente les risques de maladie cardiaque

L’arthrite endommage le cœur en contribuant à l’inflammation chronique, en réduisant l’activité physique et en accroissant la prise d’AINS – tous des facteurs de risque cardiovasculaire, souligne la Dre Colvin. Les chercheurs estiment que l’arthrose augmente vos risques de maladie cardiaque de 24%. (Le taux de risque est encore plus élevé pour l’arthrite rhumatoïde et psoriasique.)

Voyez ces autres facteurs qui augmentent vos risques de crise cardiaque.

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L'arthrite peut être soulagée par la phytothérapie et les suppléments alimentaires.
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On peut être soulagé par la phytothérapie et les suppléments alimentaires

La Dre Susan Blum, directrice-fondatrice du Centre Blum de la Santé, auteure de deux livres sur l’arthrite, conseille plusieurs suppléments à base de végétaux pour combattre l’arthrite. Au premier plan : le Boswella, qui peut soulager la douleur, et la curcumine, qui diminue l’inflammation.

«Pris ensemble, ils sont plus efficaces. Donc, cherchez un supplément qui combine les deux, avec aussi un acide gras tel que la phosphatidylcholine, qui favorise l’absorption», conseille la Dre Blum. Si la douleur perturbe votre sommeil, elle vous recommande de prendre le supplément avant de vous coucher.

Privilégiez ces aliments pour mieux vivre avec l’arthrite.

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Arthrite : les injections de cortisone ne soulagent pas à long terme
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Les injections de cortisone ne soulagent pas à long terme

«Une seule injection peut alléger la douleur», dit Le Dr Timothy McAlindon, titulaire d’une maîtrise en santé publique, chef du département de rhumatologie au Centre médical de Tufts. Mais en général, ce soulagement n’est que temporaire, et les injections ne sont pas une solution à long terme. Une étude récente a montré que des injections répétées de cortisone (un stéroïde) ne parviennent non seulement plus à soulager la douleur, mais finissent par aggraver la détérioration articulaire.

D’après la Dre Colvin, on devrait recevoir tout au plus trois injections de cortisone dans toute une vie. «Celles-ci peuvent être très utiles si une personne souffre d’arthrose et que rien d’autre ne la soulage, si elle n’est pas prête pour la chirurgie ou si son arthrose est à un stade trop précoce pour nécessiter une chirurgie», précise le Dr Colvin. Mais n’oubliez pas, ajoute-t-elle, «tout traitement autre que la chirurgie ne changera rien à la détérioration sous-jacente du cartilage».

Soulager la douleur articulaire, est-ce enfin possible?

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Des traitements de l'arthrite par injection sont encore à l’étude.
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D’autres traitements par injection sont encore à l’étude

Les injections d’acide hyaluronique ajoutent aux articulations des fluides qui absorbent les chocs, mais la recherche a des avis partagés sur leur efficacité. De même, de nouvelles substances injectables utilisant vos propres graisses, votre moelle osseuse, le plasma riche en plaquettes (PRP) ou les cellules souches laissent envisager un soulagement, mais d’après le Dr McAlindon, «la recherche est insuffisante pour démontrer clairement » qu’ils peuvent atténuer la douleur et reconstituer les articulations.

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L’arthrite peut entraîner l'insomnie.
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L’insomnie est un effet secondaire négligé de l’arthrite

«Quand vous dormez mal, vos niveaux de cortisol grimpent», souligne la Dre Blum. En d’autres termes, votre stress augmente, ainsi que l’inflammation liée à l’arthrite. Un manque de sommeil peut aussi intensifier la sensibilité à la douleur, un problème bien connu des patients arthritiques, note-t-elle.

Une solution : la thérapie cognitive comportementale, qui aide les personnes à modifier les pensées dysfonctionnelles pouvant faire empirer les niveaux de douleur. D’après la recherche, cette pratique a augmenté le temps de sommeil des personnes qui souffrent d’arthrite – diminuant sans doute aussi leur douleur.

Ne manquez pas ces autres maladies graves qui causent l’insomnie.

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Arthrite : de nouveaux appareils peuvent soulager la douleur.
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De nouveaux appareils à la rescousse

L’appareil Coolief fonctionne avec des électrodes spéciales qui envoient des ondes radio, rafraîchies à l’eau froide, dans les tissus qui entourent le genou, ce qui désactive temporairement les nerfs.

En comparaison des injections de cortisone, les patients ont constaté que Coolief apportait un soulagement de la douleur supérieur et plus prolongé (jusqu’à 12 mois)

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Arthrite : les cellules souches pourraient sauver les articulations.
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Les cellules souches pourraient sauver les articulations – dans un futur proche

Des scientifiques ont programmé des cellules souches pour qu’elles fabriquent du cartilage neuf sur une matrice en 3-D en forme de tête sphérique d’une articulation de la hanche. À l’aide de la thérapie génétique, ils ont aussi activé le nouveau cartilage afin qu’il produise des molécules anti-inflammatoires empêchant le retour de l’arthrose.

Mais la thérapie par les cellules souches, offerte au Canada dans un certain nombre de cliniques pour le traitement (entre autres) de l’ostéo-arthrite du genou, n’a pas encore suffisamment fait ses preuves.

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L'arthrite peut être déclenchée par un manque de vitamine D.
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Vous manquez sans doute de vitamine D

Les personnes avec des niveaux faibles en vitamine D ont des risques plus élevés d’avoir des maladies auto-immunes, bien que, note la Dre Blum, une carence en vitamine D ne soit pas le seul facteur à déclencher l’arthrite. C’est cependant une des pièces du casse-tête pouvant aider à expliquer pourquoi les chercheurs ont découvert que les personnes aux faibles taux de vitamine D, un stimulateur du système immunitaire, font face à des risques plus élevés d’arthrite rhumatoïde (AR). Une excellente source gratuite de vitamine D : le soleil.

Vous pensez avoir une carence en vitamine D? Vérifiez si vous présentez ces symptômes.

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Arthrite : le traitement précoce de l’AR peut déboucher sur une rémission.
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Le traitement précoce de l’AR peut déboucher sur une rémission

Quoiqu’il n’y ait aucun moyen d’inverser la dégénérescence des articulations, amorcer un traitement aussitôt après l’apparition de la douleur et de la raideur peut limiter les symptômes et prévenir d’autres lésions. «Plus on traite tôt la maladie, mieux c’est», dit la Dre Paula Marchetta, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de New York.

Malheureusement, une enquête nationale effectuée en 2016 a montré qu’il faut aux personnes atteintes d’AR environ quatre ans et des visites à trois médecins différents (au minimum) pour obtenir un diagnostic approprié.

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L’arthrite rhumatoïde peut être stoppée par une injection.
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L’AR peut être stoppée par une injection

Les résultats préliminaires d’une étude indiquent que, pour des patients aux douleurs articulaires modérées accompagnées de taux élevés d’inflammation, une injection de rituximab diminue de moitié le risque de développer l’arthrite rhumatoïde.

Ce médicament, qui appartient à la classe des anticorps monoclonaux, bloque la production des composés qui déclenchent l’inflammation. «Le rituximab peut aider à faire entrer l’AR en rémission et à prévenir la détérioration articulaire, et la plupart des patients y réagissent bien», commente la Dre Marchetta.

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Arthrite rhumatoïde : des solutions existent.
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D’autres solutions pour l’AR

Les anticorps monoclonaux ne sont pas les seuls médicaments contre l’AR, souligne la Dre Marchetta. Les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) diminuent l’inflammation et ralentissent l’évolution de l’AR.

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Arthrite : un médicament peut arrêter de faire effet après plusieurs années.
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Des effets à géométrie variable

«Un médicament peut arrêter de faire effet après plusieurs années. Certaines  personnes doivent en essayer plusieurs pour trouver celui qui marche le mieux», dit le Dr David Daikh, titulaire d’un doctorat, directeur du programme de bourses en rhumatologie à l’Université de Californie à San Francisco. «On ignore pourquoi certaines médications arrêtent de fonctionner», dit la Dre Marchetta. «Il y a juste une variation individuelle de la réaction.»

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Remède à l'arthrite : les médicaments fabriqués à base de gènes humains.
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Une autre option: les médicaments fabriqués à base de gènes humains

Des remèdes de la classe des médicaments biologiques, tels que l’étanercept (Enbrel), le golimumab (Simponi) et l’adalimumab (Humira) sont fabriqués à partir de gènes humains et constituent, en général, une solution de rechange si vous n’avez pas réagi aux ARMM. Ils fonctionnent en ciblant des parties spécifiques du processus inflammatoire plutôt qu’en inhibant l’ensemble du système immunitaire (comme les ARMM des générations précédentes), et ils ont donc moins d’effets secondaires.

Une des cibles inflammatoires qu’ils neutralisent est le TNF ou facteur de nécrose tumorale, une substance chimique fabriquée par l’organisme qui déclenche le processus inflammatoire de l’AR, souligne la Dre Marchetta. Malheureusement, ces médicaments biologiques sont plus chers que les médications traditionnelles.

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Arthrite : essayez plusieurs inhibiteurs.
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Essayez plusieurs inhibiteurs

Le facteur de nécrose tumorale (TNF) est une protéine inflammatoire responsable de la douleur et de la dégénérescence du cartilage dans l’AR que les médicaments appelés inhibiteurs de TNF peuvent parfois bloquer.

Et si un inhibiteur de TNF – tel que l’étanercept (Enbrel) ou l’adalimumab (Humira) – ne marche pas sur vous, essayez-en un autre. D’après une étude récente, 43% des patients qui ne réagissaient pas à un type d’inhibiteur de TNF réagissaient positivement à un autre.

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Arthrite : combinez plusieurs inhibiteurs.
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Ou combinez-les

«L’état de presque tous les patients s’améliore avec une combinaison d’inhibiteur biologique de TNF et d’un médicament appelé méthotrexate», dit la Dre Marchetta. Le méthotrexate est l’un des médicaments les plus efficaces pour traiter l’AR et le premier que la plupart des médecins prescrivent après avoir diagnostiqué la maladie.

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Arthrite : un diagnostic posé à temps peut prévenir des lésions articulaires permanentes.
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Un diagnostic posé à temps peut prévenir des lésions articulaires permanentes

«Dans l’arthrite psoriasique, les changements érosifs des articulations peuvent se produire dans les six mois suivant l’apparition des symptômes», dit le Dr Sergio Schwartzman, rhumatologue. «Mais pour beaucoup de gens, cinq ans peuvent s’écouler avant qu’ils reçoivent un diagnostic.» Un nombre croissant de cliniques mixtes de dermatologie/rhumatologie pourrait aider à renverser la tendance.

Suivez ces conseils santé pour prendre soin de vos articulations.

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Arthrite : l’établissement d’un profil génétique pourrait améliorer le traitement.
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L’établissement d’un profil génétique pourrait améliorer le traitement

«Il y a beaucoup de travaux passionnants en cours dans le domaine de la médecine personnalisée», dit la Dre Marchetta. Leur objectif : «Déterminer si une personne réagit mieux à un médicament A qu’à un médicament B». Dans une nouvelle étude multi-site publiée dans le bulletin Arthritis & Rheumatology, les chercheurs ont analysé les tissus articulaires de 41 patients atteints d’arthrite rhumatoïde pour établir les variations de gènes spécifiques à chaque individu et leurs réactions à chaque type de médicament.

Ils espèrent prédire ensuite quels patients réagiront le mieux à quels médicaments, en se basant sur leurs signatures génétiques, épargnant ainsi du temps et de l’argent.

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Les cliniques de l’arthrite précoce ont un grand potentiel.
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Les cliniques de l’arthrite précoce ont un grand potentiel

Centrées sur le traitement des patients souffrant d’AR récemment diagnostiqués, ces cliniques ont été ouvertes au Centre médical de l’Université de Rochester, à l’Université des sciences et de la santé de l’Oregon et dans de nombreux établissements privés.

Selon une étude, 89% des patients atteints d’AR traités dans une clinique de l’arthrite précoce peuvent se faire prescrire des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) au bout de trois mois, contre 50% seulement pour les patients traités ailleurs. Par conséquent, les patients de ces cliniques ont des taux de rémission plus élevés.

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Les symptômes de l'arthrite peuvent être aggravés par la ménopause.
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La ménopause aggrave les symptômes de l’AR

Une étude récente portant sur un échantillon de 8189 femmes, publiée dans le bulletin Rheumatology, confirme un fait éprouvé depuis longtemps par les patientes atteintes d’AR : la dégénérescence des articulations s’accélère après la ménopause. Une ménopause précoce peut aussi déclencher la maladie.

Lisez ces choses à savoir sur la ménopause pour mieux aborder les changements qui l’accompagnent.

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L’arthrite rhumatoïde peut élever votre risque de cancer.
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L’arthrite rhumatoïde peut élever votre risque de cancer

Le cancer du poumon, le lymphome et le myélome multiple sont plus fréquents chez les personnes atteintes d’AR, à la fois à cause de l’inflammation et de l’effet immunosuppresseur des médicaments contre l’AR.

La nature causale du lien pourrait aussi être moindre, nuance la Dre Marchetta. On sait que la cigarette augmente tant le risque d’AR que celui de certaines formes de lymphomes.

Vous serez surpris par ces 10 choses qui augmentent votre risque de cancer.

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Arthrite : la stimulation des nerfs pourrait réduire la détérioration des articulations.
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La stimulation des nerfs pourrait réduire la détérioration des articulations

Selon une étude restreinte, quand les patients souffrant d’arthrite rhumatoïde sont traités avec un courant électrique léger traversant le nerf vague (qui va du cou à l’abdomen), cette charge réduit leurs niveaux de TNF, cette protéine inflammatoire ciblée également par les inhibiteurs de TNF. Certains patients ont aussi une réduction de l’enflure et de la sensibilité. «La recherche en est encore à des stades cliniques préliminaires, mais ces résultats sont très encourageants», dit la Dre Marchetta.

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L’arthrite psoriasique est différente de l'arthrite rhumatoïde.
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Arthrite psoriasique (APs) et AR : à ne pas confondre

L’arthrite psoriasique est une forme d’arthrite inflammatoire souvent diagnostiquée à tort comme de l’arthrite rhumatoïde, alors que leurs causes et de nombreux traitements diffèrent. «La principale distinction, c’est que seuls les patients qui ont du psoriasis peuvent développer de l’arthrite psoriasique», remarque la Dre Marchetta. De plus, les symptômes de l’AR ont tendance à être symétriques – la douleur touche la même articulation des deux côtés du corps – alors que pour l’arthrite psoriasique, ils peuvent être asymétriques.

Jusqu’en 2013, les médications approuvées par la FDA aux États-Unis pour traiter l’arthrite psoriasique étaient les mêmes que pour l’AR. Depuis, plusieurs traitements spécifiquement destinés aux patients atteints d’arthrite psoriasique ont été mis sur le marché.

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Les patients atteints d’arthrite psoriasique sont plus susceptibles d’avoir le syndrome du côlon irritable.
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Les patients atteints d’APs sont plus susceptibles d’avoir le syndrome du côlon irritable

Les personnes souffrant d’arthrite psoriasique ont six fois plus de risques d’avoir la maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), connue sous le nom de maladie de Crohn, selon une étude portant sur plus de 174 000 femmes. L’inflammation chronique est présente à la fois dans l’APs et dans la maladie de Crohn, et certaines médications utilisées pour combattre l’arthrite peuvent faire apparaître des symptômes de MICI ou les exacerber. (Cependant, d’autres médicaments traitant l’APs peuvent atténuer les symptômes de MICI).

Les personnes atteintes d’APs présentent aussi des risques plus élevés de diabète, d’ostéoporose, de maladie rénale, d’autres maladies auto-immunes et de bon nombre d’autres conditions.

Vous souffrez de la maladie de Crohn? Essayez ces approches nutritionnelles pour éviter les carences.

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Arthrite : la goutte est de plus en plus répandue.
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Attention à la goutte

Le nombre de personnes ayant reçu un diagnostic de goutte a doublé entre 1960 et 1990, et depuis, les taux ont grimpé de 25%. L’utilisation de certains médicaments contre l’hypertension – notamment les diurétiques de l’anse et les diurétiques thiazidiques – comptent parmi les principales raisons de cette hausse. «La goutte a aussi une composante génétique», précise la Dre Marchetta. Autre point intéressant, ajoute-t-elle : le problème n’est pas dû à une surproduction d’acide urique (le composé qui se dépose en cristaux dans les articulations, causant de la douleur) chez ces sujets, mais au fait que leurs reins l’éliminent mal. Et certaines habitudes alimentaires peuvent contribuer à élever le taux d’acide urique dans le sang, au point où les reins ne parviennent plus à l’excréter.

Les aliments et les boissons riches en composants appelés purines (par exemple, le bacon et les bonbons) contribuent aussi à la formation des cristaux d’acide urique, de même que le surpoids et la sédentarité.

Les boissons alcoolisées, surtout la bière, sont aussi riches en purines. «La bière peut doubler la probabilité d’une attaque de goutte», avertit la Dr Marchetta.

À l’inverse, favorisez ces aliments si vous souffrez de la goutte.

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Arthrite : les médicaments contre la goutte peuvent avoir des effets indésirables.
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Bien qu’efficaces, les médicaments contre la goutte peuvent avoir aussi des effets indésirables

Dans une étude récente portant sur plus de 6000 personnes atteintes de la goutte, celles qui prenaient du fébuxostat avaient 34% plus de risques de mourir d’une maladie cardiaque que celles qui prenaient de l’allopurinol, un autre médicament contre la goutte couramment prescrit.

Par contre, l’allopurinol peut causer des problèmes hépatiques, alors qu’un autre médicament plus ancien contre la goutte, la colchicine, peut causer de la diarrhée sévère. «Tout médicament a des effets secondaires. Il est donc important de discuter avec votre médecin de celui qui vous conviendra le mieux», conseille la Dre Marchetta.

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L'arthrite peut être déclenchée par les tomates.
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Les tomates peuvent être un aliment déclencheur

Les tomates, qui peuvent élever les taux d’acide urique, risquent de déclencher la goutte chez certaines personnes, a conclu une étude datant de 2015. Elles se classaient au quatrième rang des aliments déclencheurs, après les fruits de mer, l’alcool et la viande rouge.

Autre théorie expliquant l’effet irritant des tomates : «Elles sont riches en lectines, des composés qui augmentent l’inflammation dans les intestins», dit la Dre Blum.

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L'arthrite peut être déclenchée par le gluten, les produits laitiers, le soja et le maïs.
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Gluten, produits laitiers, soja et maïs peuvent aussi déclencher l’inflammation

La Dre Blum note que chez certaines personnes, ces aliments peuvent irriter et même endommager les intestins, entraînant une inflammation généralisée de l’organisme. «Les intestins des personnes qui souffrent d’arthrite peuvent être endommagés, donc manger des aliments durs à digérer pourrait faire empirer leur état», dit-elle.

Son conseil : les supprimer complètement pendant trois à quatre semaines, puis les réintroduire progressivement pour voir si vos symptômes s’aggravent quand vous en mangez.

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Arthrite : les cerises peuvent faire baisser vos risques de goutte.
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Les cerises peuvent faire baisser vos risques de goutte

«La cerise acidulée (griotte) contient des phyto-nutriments qui font baisser les taux d’acide urique et peuvent donc protéger contre la goutte et en minimiser les attaques», dit la Dre Blum. Dans une étude datant de 2012, les chercheurs ont suivi pendant un an des personnes souffrant de la goutte, concluant que celles qui avaient consommé régulièrement des cerises fraîches ou de l’extrait de cerise avaient fait baisser de 37% leurs risques d’avoir des attaques de goutte récurrentes.

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Le risque d'arthrite diminue avec la perte de poids.
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Perte de poids

Perdre de la graisse, en particulier sur le ventre, est l’un des meilleurs moyens de réduire les symptômes d’arthrite, selon la Dre Blum. «La graisse abdominale est particulièrement dangereuse, car elle libère dans l’organisme des substances chimiques qui peuvent favoriser l’OA (arthrose)», souligne-t-elle.

Et bien sûr, la perte de poids allège la charge supportée par les articulations. Ce qui a un impact important : dans une étude portant sur 640 personnes en surpoids et obèses, celles qui ont perdu seulement 5% de leur poids corporel en deux ans ont eu des taux de dégénérescence du cartilage plus bas que les participants au poids stable.

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Arthrite : consommez des fibres pour réduire l'inflammation.
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Consommez des fibres

Vous pensez peut-être que pour l’arthrite, tout se passe dans les articulations, mais comme dans beaucoup d’autres affections, elle est fortement liée à vos intestins et aux milliards de bactéries qui y vivent. «Quand le micro-biome intestinal est déséquilibré, cela peut entraîner de l’inflammation», dit la Dre Blum. C’est pourquoi les fibres sont vos alliées. Ce sont des pré-biotiques qui nourrissent les bonnes bactéries intestinales tout en éliminant de l’intestin les toxines inflammatoires, souligne la Dre Blum.

Besoin d’autres preuves? D’après une étude récente, les personnes qui mangent de 22 à 28 g de fibres par jour ont des risques abaissés de 30 à 61% d’avoir de la douleur reliée à l’arthrose du genou.

Vérifiez si vous mangez assez de fibres au quotidien.

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Arthrite : prenez de l'huile de poisson pour réduire l'inflammation.
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Prenez de l’huile de poisson

Votre cible quotidienne: 3 g d’omégas 3 (AEP et ADH), avec de 400 à 500 mg d’oméga 6 (AGL). Ces acides gras sont de puissants anti-inflammatoires dont l’efficacité pour réduire la douleur due à l’AR et améliorer la condition physique a été démontrée, note la Dre Blum. Soulignant que le poisson doit faire partie d’une alimentation saine, elle recommande cependant la prise de suppléments. «Si vous comptez uniquement sur votre consommation de poisson pour avoir des doses suffisantes de ces nutriments, le taux de mercure pourrait devenir un problème. »

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Arthrite : l'exercice peut aider à stabiliser les articulations.
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Bougez!

L’exercice peut aider à stabiliser les articulations et faire baisser les taux de cortisol, dit le Dr Blum. Seulement 45 minutes par semaine de marche ou d’un autre exercice léger aide les personnes atteintes d’arthrose à réduire la douleur et améliore de 80% la fonction articulaire des genoux, hanches et chevilles. «Si c’est trop pénible, commencez par faire de la physiothérapie», conseille la Dre Blum.

Essayez ces exercices pour mieux prévenir l’arthrite.

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Arthrite : essayez les thérapies du toucher et de la méditation.
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Thérapies du toucher et de la méditation

Méditation, pleine conscience et leurs dérivés peuvent aider à faire baisser le stress (qui, rappelons-le, influence le micro-biome et l’inflammation intestinaux), tout en contribuant à stabiliser la raideur articulaire, note la Dre Blum. Un examen de 21 thérapies complémentaires a conclu que l’acupuncture, le massage, le yoga et le tai chi sont les plus efficaces pour soulager la douleur due à l’OA et à l’AR.

Vous ne croyez pas aux vertus de la méditation? Voyez ses effets sur votre cerveau.

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