Actualité médicale: les nouvelles du monde de la médecine en 2023
Mis à jour: Juin. 02, 2023Nous rassemblons ici toutes les nouvelles du monde de la médecine parues dans le magazine Sélection, qui font l’actualité médicale en 2023.
Inverser l’apnée du sommeil
Environ un milliard de personnes souffrent d’apnée du sommeil obstructive. Ce trouble très répandu a de nombreuses conséquences qui vont de la fatigue diurne à l’irritabilité et peut parfois entraîner une maladie cardiaque.
L’appareil à pression positive continue (PPC) reste le traitement de référence. Ce dispositif maîtrise l’apnée du sommeil du patient en envoyant de l’air sous pression à travers un masque pendant son sommeil. Mais il ne s’attaque pas aux causes sous-jacentes, souvent relevant du mode de vie.
Pour le prouver, la moitié des patients recrutés pour une expérience en Espagne ont été encouragés par les chercheurs à mieux s’alimenter et à mieux dormir, à faire plus d’exercice et à réduire leur consommation de tabac et d’alcool. Six mois plus tard, l’apnée du sommeil s’était améliorée davantage, en moyenne, au sein de ce groupe, comparativement au groupe de contrôle. En réalité, un peu plus de 60 % des patients n’avaient plus besoin d’appareil PPC.
La chirurgie n’est pas toujours nécessaire pour le cancer du sein
Les patientes atteintes d’un cancer du sein qui répondent bien à la chimiothérapie pourraient désormais éviter la chirurgie. Les améliorations apportées aux médicaments les ont rendus si efficaces qu’ils éliminent parfois le cancer.
Dans un essai mené au Texas, 31 femmes sur les 50 atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce avec tumeurs HER2+ ou triple négatif n’avaient ainsi plus aucune trace de cancer après la chimiothérapie. Elles ont pu sauter l’étape de la salle d’opération et passer directement à la radiothérapie – aucune rechute n’a été observée après deux ans.
Tout modeste qu’il soit, cet essai semble suggérer que le recours au bistouri n’est pas aussi indispensable qu’on le croyait.
Allergique à votre téléphone?
Si l’on en croit une analyse récente parue dans Annals of Allergy, Asthma and Immunology, il n’y a pas que des données dans votre téléphone cellulaire…
C’est ce qui a sauté aux yeux des chercheurs du Massachusetts et de l’Iowa qui ont analysé le contenu des téléphones de 15 volontaires. En plus de pellicules de chien et de chat, ils ont trouvé des D-glucanes, marqueurs de moisissures, et des endotoxines, de puissants agents inflammatoires.
Pour éviter que votre téléphone ne déclenche des sifflements ou des éternuements, nettoyez-le souvent, surtout si vous souffrez d’allergies ou d’asthme. (Suivez les recommandations du manufacturier pour nettoyer votre appareil sans l’abîmer.)
Une prise de sang pour diagnostiquer l’alzheimer
Au patient qui présente des troubles cognitifs, le médecin peut suggérer une tomographie par émissions de positrons (TEP) ou une ponction lombaire pour vérifier s’il n’y aurait pas une accumulation de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau – un des signes de la maladie d’Alzheimer.
Une étude internationale publiée dans la revue Neurology confirme toutefois que l’efficacité d’une méthode plus récente qui mesure la quantité de bêta-amyloïdes dans le sang n’est que légèrement moins précise. Elle est en tout cas plus rapide, moins coûteuse et n’expose pas le patient à des radiations. Le test est désormais disponible aux États-Unis et en Europe. Il n’est pas encore couvert par tous les régimes de santé, mais cela pourrait venir.
Consommez plus de protéines pour apaiser la faim
Si vous avez encore faim après avoir mangé, vous manquez peut-être de protéines, qui devraient constituer de 15% à 25% des calories absorbées. Les aliments transformés et les plats cuisinés en contiennent généralement assez peu.
Dans une étude récente de l’université de Sydney, en Australie, les participants dont la source d’énergie représentait moins que la proportion recommandée de protéines au petit-déjeuner avaient mangé davantage durant la journée. On en a conclu que, privés des protéines dont ils avaient besoin, ces participants avaient éprouvé la faim malgré un important apport calorique.
Les aliments fermentés réduiraient le stress
Les billions de bactéries qui vivent dans nos intestins influent sur la communication entre l’appareil digestif et le cerveau. Nos régimes alimentaires auraient-ils une influence sur notre santé mentale?
Dans le cadre d’une étude récente menée par des scientifiques irlandais, la moitié des 45 sujets a reçu simplement des conseils diététiques alors que l’autre moitié a suivi un régime riche en fibres, en céréales et en légumineuses, qui comportait deux ou trois portions quotidiennes d’aliments fermentés comme la choucroute ou le kéfir. Après quatre semaines, le second groupe se sentait moins stressé et présentait un taux plus bas de sécrétions intestinales ayant un lien démontré avec la santé mentale.
Un dangereux mélange médicamenteux
L’ibuprofène et la codéine sont des analgésiques largement utilisés, et on pourrait donc en conclure qu’il n’y a pas de mal à les conjuguer. Il y a même des médecins qui le recommandent contre les douleurs chroniques ou postopératoires.
L’Agence européenne des médicaments exige toutefois qu’une mise en garde figure sur l’emballage de tout produit contenant les deux molécules, qui peuvent en effet provoquer des troubles rénaux ou gastro-intestinaux quand on les prend ensemble à forte dose pendant longtemps.
En Europe, plusieurs intoxications rénales, gastro-intestinales ou encore métaboliques parfois mortelles se sont produites, pour la plupart dans des pays autorisant la vente sans ordonnance de cette association. Une supervision médicale réduit le risque.
Prévenir le délirium post-opératoire
Avant toute opération, l’équipe médicale évalue le risque de complications. La santé du cerveau n’est pas souvent considérée dans cette évaluation, mais à en croire un article paru en septembre 2022 dans le Journal of the American Geriatrics Society, elle devrait l’être si le patient a plus de 65 ans.
Pourquoi? Parce que les éventuels problèmes cognitifs préexistants aggravent fortement le risque de souffrir de délirium post-opératoire. Causé notamment par l’anesthésie, le cadre inhabituel de l’hôpital, la déshydratation et les analgésiques, cet état confusionnel subit peut non seulement désemparer le patient, mais aussi lui infliger une perte cognitive durable.
Si vous êtes à haut risque, votre médecin vous conseillera peut-être de renoncer à une chirurgie élective ou d’éviter certains médicaments avant l’intervention.
Savoir mesurer sa tension
De toutes les personnes de 50 à 80 ans souffrant d’hypertension ou d’une autre maladie nécessitant la stabilisation de la tension artérielle, moins de la moitié la mesurent entre deux visites chez le médecin.
Selon l’enquête nationale sur le vieillissement en bonne santé de l’université du Michigan, seulement 62% des personnes de 50 à 80 ans souffrant d’hypertension ou d’une autre maladie nécessitant la stabilisation de la tension ont été invitées à mesurer leur tension artérielle par leur médecin, entre deux visites.
Or, des recherches antérieures ont pourtant établi que la mesure à domicile de la tension artérielle facilite sa stabilisation et réduit le risque de crise cardiaque, d’AVC et de démence.
La forme et l’amitié
Les grands sportifs comme les marathoniens ont des loisirs bien différents de ceux des personnes sédentaires, et ces deux groupes n’ont guère d’influence l’un sur l’autre. Cela cesse d’être vrai pour les sédentaires et les gens qui s’entraînent de 150 à 300 minutes par semaine.
D’après un modèle mathématique utilisant des données de l’académie militaire des États-Unis, les relations entre amis appartenant à ces deux groupes peuvent rendre un sédentaire plus actif, mais aussi sédentariser quelqu’un qui s’entraîne modérément.
Pour que vos amitiés profitent à votre santé, essayez donc d’inclure des efforts modérés dans vos activités partagées: faites une partie de badminton, par exemple, ou encore marchez en bavardant.
Dialyse rénale et qualité de vie
Près de 100 millions d’Européens souffrent d’une maladie rénale chronique. En Amérique du Nord, plus d’un demi-million de patients atteints de défaillance rénale ont besoin d’être dialysés. Ce traitement peut prolonger la vie de bon nombre d’années, mais il n’est pas toujours facile.
Le patient doit être branché par un bras sur la machine qui filtre son sang pendant quatre heures de suite, trois fois par semaine. S’il opte pour l’autre forme courante de dialyse, il devra attacher un sac de fluide à un cathéter inséré dans le ventre quatre fois par jour.
Les difficultés du traitement poussent certains patients à simplement le refuser. C’est pourquoi des chercheurs de la clinique de l’université néerlandaise de Leyde ont voulu mesurer la qualité de vie – psychique et physique – de personnes âgées avant et après la dialyse.
Ils ont demandé à 457 seniors de six pays européens d’évaluer leur état pendant l’année précédant le début de la dialyse et pendant l’année suivante. En moyenne, les sujets ont estimé que leur bien-être était resté stable ou s’était amélioré en dépit des inconvénients de la dialyse.
L’explication: la défaillance rénale peut entre autres causer de la douleur, une perte de vitalité et des infirmités. Or, la dialyse avait souvent mis fin à la dégradation rapide de l’état des sujets sous ces rapports.
Pollution de l’air: réduire encore
Même quand l’air semble propre, il est probable qu’il contienne des particules fines (PM2,5), c’est-à-dire des débris microscopiques émis par les pots d’échappement, les feux de forêt, la combustion de carburant et les centrales thermiques.
Ces débris microscopiques présentent un risque pour la santé, car elles sont assez petites pour pénétrer profondément dans les voies respiratoires, donc favoriser les troubles respiratoires et cardiovasculaires. En 2021, l’OMS a divisé par deux sa norme de 2005 sur la concentration annuelle de PM2,5 à l’extérieur.
Des chercheurs de l’université McGill, à Montréal, viennent toutefois de conclure que des concentrations de PM2,5 encore plus basses que le niveau recommandé par l’OMS causent plus d’un million de morts par an. Ce qui rend plus nécessaire qu’on ne le croyait le respect de la nouvelle directive de l’OMS.
Maladie inflammatoire de l’intestin et fibres ne font pas bon ménage
Les fibres sont essentielles à un régime sain, entre autres parce qu’elles facilitent la digestion. Pourtant, chez des personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin, elles aggravent parfois les symptômes.
Pourquoi? Une étude canadienne publiée dans Gastroenterology explique que le gros intestin a du mal à traiter un sous-ensemble de fibres appelées «fructanes» si certains microbes sont manquants ou dysfonctionnels, ce qui est souvent le cas chez ces malades.
Jusqu’à 40% des patients touchés pourraient s’épargner des crises en éliminant les aliments riches en fructanes comme l’artichaut, l’ail, l’asperge et la banane. Les auteurs de l’étude en sont à mettre au point un test fécal qui aidera le médecin à déterminer les patients qui iraient mieux en modifiant leur régime en ce sens.
Un traitement prometteur contre le lupus
Une technique qui produit une rémission de longue durée de cancers comme la leucémie et le lymphome donne de l’espoir aux victimes de lupus.
La thérapie cellulaire CAR-T prélève des lymphocytes T du patient, les modifie en laboratoire et les réinjecte dans le sang pour combattre le lupus.
L’an dernier, cinq patients allemands qui n’avaient pas bien répondu aux traitements habituels contre le lupus y ont eu recours. Les lymphocytes T modifiés ont réussi à détruire les cellules immunitaires «dévoyées» qui attaquaient leurs organes.
Tous les participants ont vécu sans aucun symptôme du lupus et sans médication pendant le suivi, qui a duré jusqu’à 12 mois. Si des essais plus longs et plus amples vont aussi bien, le traitement sera offert plus largement.
Infections urinaires et diabète: des risques de complications graves
Les infections urinaires fréquentes peuvent plus facilement mener à des complications graves chez les personnes diabétiques.
Heureusement, des chercheurs de l’institut suédois Karolinska croient avoir compris pourquoi. En analysant l’urine, le sang et le tissu vésical de patients, ils sont arrivés à la conclusion que l’hyperglycémie réduit la concentration de psoriasine, protéine produite par l’organisme pour prévenir et combattre les infections. Ils ont également établi que l’administration d’un œstrogène disponible en crème vaginale peut accroître le taux de psoriasine dans le tissu vésical infecté.
Des montres qui détectent la fibrillation auriculaire
Les montres intelligentes possèdent de plus en plus une application d’électrocardiographie (ECG) pour détecter les signes de fibrillation auriculaire.
Les montres comme la Fitbit et l’Apple Watch possèdent une application d’électrocardiographie (ECG) pour détecter les signes de fibrillation auriculaire, l’irrégularité cardiaque la plus fréquente.
C’est précieux car, non traitée, la fibrillation peut induire un AVC. Mais ces montres sont-elles aussi fiables qu’un vrai électrocardiogramme?
Selon une étude chinoise récente, à laquelle ont pris part 2,8 millions de sujets, elles sont assez fiables s’agissant de la fibrillation auriculaire, mais le sont moins si le trouble cardiaque est différent ou multiple. Bref, la montre connectée est certes un outil valable pour un premier dépistage, mais mieux vaut le faire suivre d’un véritable ECG.
Manger ses repas en famille pour atténuer son stress
Se sentir débordé de temps à autre, c’est normal mais, à la longue, l’excès de stress aggrave le risque de crise cardiaque et d’AVC.
Selon une enquête récente de l’association américaine pour le cœur (AHA), se retrouver à table est une bonne façon de se détendre: 91% des parents ont constaté que les membres de leur famille étaient moins tendus quand ils mangeaient ensemble. Il n’est pas toujours possible de se réunir, admet l’AHA, mais savourer ne serait-ce qu’un repas par semaine avec des parents, des amis ou des collègues, peut adoucir la vie et atténuer son stress.
Combattre la «dépendance informationnelle»
Tout comme on peut devenir dépendant à l’alcool ou au jeu, on peut s’intoxiquer aux nouvelles et souffrir de «dépendance informationnelle», soutient un rapport de la revue Health Communication.
La «dépendance informationnelle» n’est pas un diagnostic reconnu, mais des chercheurs de l’université Texas Tech ont découvert que les sujets qui se disaient fortement d’accord avec des énoncés tels que «j’ai du mal à cesser de lire ou de regarder les nouvelles» ou «j’ai tendance à penser souvent à l’actualité» étaient en moins bonne condition physique et mentale en raison de problèmes comme la fatigue, les douleurs ou les troubles gastro-intestinaux.
Non seulement les mauvaises nouvelles se sont multipliées depuis quelques années, mais la pression économique a poussé beaucoup de médias d’information à privilégier les grands titres alarmistes pour attirer l’attention, au détriment d’articles qui pourraient mieux contribuer à comprendre le monde et à s’y retrouver.
Des 1100 adultes sondés, 16,5% présentaient des signes de dépendance informationnelle, ce dont se ressentaient, par exemple, leur concentration au travail et leur sommeil.
Si vous croyez manifester ce genre de symptôme, ne décrochez pas complètement, conseillent les chercheurs. L’information contribue à vous garder en bonne santé, à garantir votre sécurité et à faire de vous un citoyen avisé. Visez plutôt à établir un rapport plus sain avec l’actualité, par exemple en diminuant le temps que vous lui consacrez et en choisissant plus soigneusement les articles et médias que vous consultez.
Accélérer l’action des médicaments en se couchant?
Pour accélérer l’action des médicaments sous forme de comprimé, allongez-vous sur le côté droit!
À partir d’une simulation informatique de l’estomac, des chercheurs de l’université Johns Hopkins, à Baltimore, au Maryland, ont établi que les comprimés se dissolvent plus de deux fois plus vite dans cette position que si on est debout ou couché sur le dos. Ce qui s’explique par la gravité et la forme asymétrique de l’estomac: l’ouverture menant au petit intestin, là où se fait l’absorption des médicaments, se trouve sur le côté droit. Quand on est allongé du côté gauche, la dissolution est plus lente qu’en position debout.
Est-ce vraiment utile de faire de l’exercice uniquement la fin de semaine?
Faire de l’exercice seulement la fin de semaine semble être aussi profitable que répartir les séances sur toute la semaine.
Une récente analyse dirigée depuis le Brésil démontre que faire de l’exercice seulement la fin de semaine semble être aussi profitable que répartir les séances sur toute la semaine.
Le secret pour abaisser de façon significative le risque de décès, c’est de faire 150 minutes par semaine d’activité modérée (comme marcher d’un bon pas) ou 75 minutes d’activité vigoureuse (comme courir).
COVID-19: Les peaux foncées faussent la mesure
Certains appareils de mesure largement employés au cours de la récente pandémie de COVID-19 ne sont pas adaptés aux peaux foncées.
Plusieurs chercheurs nord-américains affirment que deux appareils de mesure qui ont largement été employés au cours de la récente pandémie de Covid-19 ne sont pas adaptés aux peaux foncées.
Les oxymètres de pouls et les thermomètres sans contact utilisent de la lumière visible ou infrarouge. Or, la pigmentation de la peau peut modifier la réflexion ou l’absorption de cette lumière.
Maladie auto-immune et maladie cardiovasculaire vont-elles de pair?
Les personnes atteintes d’une maladie auto-immune courent plus de risques de souffrir d’une maladie cardiovasculaire.
Environ 10% des Européens et des Américains ont au moins une maladie auto-immune, par exemple la polyarthrite rhumatoïde ou le psoriasis. L’appareil immunitaire attaque alors, par erreur, des organes ou des tissus sains, causant souvent de l’inflammation.
Des recherches récentes de l’université néerlandophone catholique de Louvain, en Belgique, ont montré que les victimes d’une maladie auto-immune couraient au moins 1,4 fois plus de risques de maladie cardiovasculaire. Et ce risque est doublé chez les sujets souffrant de deux troubles de cette nature.
Ces résultats inciteront sans doute patients et médecins à élaborer des stratégies de prévention comme le font déjà les généralistes pour leurs patients ayant des problèmes de santé dont on sait qu’ils aggravent substantiellement le risque d’accident cardiovasculaire.
Notre générosité dépend-elle de notre sommeil?
Croyez-le ou non, la qualité de notre sommeil a une influence sur notre générosité.
Aider ou non autrui dépend, aussi, de si on est bien reposé ou non, conclut un rapport de l’université de la Californie à Berkeley, à partir de l’analyse des images du cerveau de 24 volontaires après huit heures de sommeil et après une nuit blanche. Les chercheurs ont découvert que les régions du cerveau où se fait l’analyse des sentiments et des besoins d’autrui sont moins actives quand on est fatigué, influant ainsi sur notre générosité.
Dans une autre étude figurant dans ce rapport, les participants se sentaient plus disposés à faire une bonne action, par exemple, aider un inconnu blessé ou faire du bénévolat, après une bonne nuit de sommeil.
Une troisième étude, sur l’ampleur des dons de charité aux États-Unis, a constaté que la générosité des gens diminuait temporairement de quelque 10% au printemps, mais seulement là où les habitants perdaient une heure de sommeil la nuit parce qu’ils passaient à l’heure avancée.
Tout cela donne à penser que le manque de sommeil nous rend moins compatissants et serviables. Dans les pays industrialisés, plus de la moitié des adultes ne dorment pas assez pendant la semaine de travail. Nous devrions tous reconnaître la valeur d’un bon sommeil au lieu d’y voir quelque chose de facultatif ou d’improductif, plaident les auteurs. Après tout, tous ceux qui nous entourent en profitent.
Si vous êtes diabétique, mieux vaut souper tôt
Souper plus tôt afin de répartir ses repas sur un intervalle de 10 heures serait bénéfique pour les diabétiques de type 2.
Il n’est pas rare que l’on répartisse ses repas sur au moins 14 heures – du petit-déjeuner à 7 h du matin au souper de 21 h, par exemple. Souper plus tôt afin de ramener cet intervalle à 10 heures serait bénéfique pour les diabétiques de type 2, soutient une étude néerlandaise menée à la clinique de l’université de Maastricht.
En effet, le corps se retrouve alors à jeûner pendant la nuit, ce qui abaisse la glycémie. Ces conclusions concordent avec les résultats de recherches antérieures selon lesquelles des intervalles encore plus courts – seulement huit heures, par exemple – permettent à des sujets obèses de brûler plus de graisse et d’améliorer leur sensibilité à l’insuline.
Le groupe sanguin A prédisposerait à un AVC précoce
L’appartenance au groupe sanguin A accroît le risque d’AVC précoce, alors que l’appartenance au groupe O le réduit.
La plupart des AVC touchent des seniors, mais on en voit de plus en plus chez les moins de 60 ans. D’après une vaste méta-analyse internationale publiée dans la revue Neurology, l’appartenance au groupe sanguin A accroît de 16% le risque d’AVC précoce (l’appartenance au groupe O le réduit de 12%).
Le sang du groupe A coagule peut-être plus facilement, supposent les auteurs. Cela dit, le groupe sanguin n’est qu’un élément du profil de risque. D’autres facteurs relèvent de la décision de chacun: tabagisme, alimentation, surveillance de la tension artérielle, par exemple.
La réflexion nuit aux plaisirs à long terme
La réflexion nuit aux plaisirs à long terme en nous faisant préférer les plaisirs immédiats à des avantages ultérieurs.
Après plusieurs heures de réflexion, une certaine molécule, le glutamate, s’accumule dans le cortex préfrontal. Il est alors normal de se sentir éreinté. Toutefois, passé un certain niveau, le glutamate peut perturber la fonction cérébrale, provoquant de la fatigue et une «paresse intellectuelle». Celles-ci font alors préférer les plaisirs immédiats à des avantages ultérieurs.
Des scientifiques parisiens l’ont démontré en demandant à des volontaires de travailler plus de six heures consécutives. Certains volontaires ont dû compléter une tâche intellectuellement exigeante qui demandait un minimum de réflexion et d’autres, une tâche relativement facile.
Une spectroscopie du cerveau a ensuite révélé que les personnes du premier groupe avaient accumulé plus de glutamate. Ils ont également été plus nombreux à préférer une petite récompense en argent sur-le-champ plutôt qu’une récompense plus importante versée quelques mois plus tard.
Tout compte fait, le repos est le seul remède connu pour cet état.
L’amitié au-delà d’un diagnostic de démence
Un diagnostic de démence peut parfois faire peur. Mais ce n’est pas une raison pour mettre fin à une amitié.
Selon une récente étude parue dans le Canadian Journal on Aging, les personnes qui recoivent un diagnostic de démence perdent parfois leurs amis. Pourtant, elles en ont toujours besoin… sinon plus!
Les chercheurs ont interrogé des malades ayant reçu un diagnostic de démence et leurs proches pour savoir comment ils gardaient contact. Parmi les diverses formes que cela peut prendre, parler franchement de la situation, accepter les changements de comportement et de rapport ainsi que se concentrer sur ce qui reste accessible (comme l’amour de la musique et les souvenirs communs) ne sont que des exemples. L’amitié passe aussi par le soutien pratique (rappeler les sorties prévues) ou le simple fait de se donner des nouvelles de temps à autre.
Cerveau et malbouffe: un duo nocif
Le langage et les fonctions exécutives du cerveau seraient-elles affectées par la consommation de malbouffe et de produits ultra-transformés?
Dans une récente étude, des chercheurs australiens ont découvert que les aînés ayant l’habitude de consommer des produits ultra-transformés obtenaient des résultats inférieurs lors d’un test de langage et de fonction exécutive. La consommation prolongée de malbouffe a donc un impact sur le cerveau.
Les aliments «ultratransformés» – dont on a grandement modifié l’état d’origine – comprennent par exemple les croquettes de poulet, la soupe instantanée et la crème glacée.
Cesser de fumer pour se débarrasser du psoriasis
Cesser de fumer est la toute première étape pour se débarrasser de cette affection cutanée puisque fumer stimule les poussées de psoriasis.
Fumer peut stimuler les poussées de psoriasis, selon une analyse de données chinoise menée sur plus d’un million de personnes.
Bonne nouvelle: cesser de fumer semble augmenter les chances de voir cette maladie courante mais pénible s’atténuer.
De nouveaux symptômes de la COVID longue
Pour environ 10% des victimes de la COVID-19, les symptômes persistent après 12 semaines, un signe de covid longue.
Pour offrir les meilleurs soins possibles à ces patients, il serait utile de savoir quelles souffrances et symptômes sont dus à la COVID longue et lesquels sont causés par autre chose. Pour ce faire, des chercheurs britanniques ont passé en revue les dossiers médicaux d’environ 486000 personnes atteintes trois mois plus tôt, et les ont comparés à ceux de sujets témoins possédant les mêmes caractéristiques démographiques, antécédents médicaux et mode de vie, mais n’ayant jamais contracté le virus. La démarche a permis d’identifier des affections courantes chez les personnes infectées.
Parmi les troubles ainsi révélés, certains avaient déjà été associés à la COVID longue, comme la fatigue, l’essoufflement et une altération du sens de l’odorat. Toutefois, l’étude a également dégagé des symptômes moins connus, comme la chute de cheveux, une réduction de la libido, l’incontinence intestinale et l’enflure des membres.
La plupart des sujets ne souffraient bien sûr que de certains de ces troubles. L’étude confirme cependant le ressenti des patients qui affirment que la COVID longue s’accompagne d’un large éventail de symptômes que n’expliquent pas les habitudes de vie ou d’autres pathologies.
La même recherche a aussi identifié des facteurs de risque de la COVID longue, parmi lesquels la cigarette, l’obésité et le fait d’être une femme.
La peur des vaccins et ses effets
La peur des vaccins peut parfois causer un dérèglement du système nerveux et perturber le flux sanguin au cerveau, ce qui explique vos étourdissements.
Selon une étude de l’université de l’État de l’Ohio, la peur des vaccins, quelle qu’en soit la raison, contribue à la sensation d’étourdissement qui accompagne l’injection. Une explication possible? La peur peut parfois causer un dérèglement du système nerveux et perturber le flux sanguin au cerveau.
Si vous éprouvez ce problème, croisez les jambes, puis contractez les muscles des cuisses, de l’abdomen et des fesses pendant cinq secondes; relâchez ensuite cinq secondes et répétez l’exercice depuis le moment où vous vous préparez à recevoir votre dose jusqu’à celui où vous vous levez de votre chaise. L’objectif est d’augmenter temporairement la tension artérielle, ce qui permettrait d’éviter les étourdissements en faisant circuler plus de sang dans le cerveau.
Les bienfaits de… simplement penser et réfléchir
Imaginez être seul avec vos pensées, sans distraction. Cela vous paraît ennuyeux? Vous avez tort.
Des chercheurs de l’université de Kyoto, au Japon, ont demandé à des participants de s’asseoir et de laisser leur esprit divaguer 20 minutes. Avant l’exercice, les sujets de l’étude devaient évaluer ce qui les attendait. Après, ils devaient noter ce qu’il en avait vraiment été. En moyenne, ils ont jugé l’activité plus agréable et intéressante qu’ils ne le craignaient.
Des études antérieures avaient déjà conclu que ce type d’exercice peut stimuler la créativité, aider à résoudre des problèmes et même à trouver plus de sens à sa vie.
Plus fort le cannabis, plus grande la dépendance
La consommation de produits élevés en THC est reliée à une plus grande probabilité d’avoir une dépendance au cannabis, selon les dernières études.
Au cours de la dernière décennie, le nombre de personnes qui consultent pour une dépendance au cannabis a augmenté de 76%, selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Pendant ce temps, la puissance moyenne des produits augmente partout dans le monde.
Un compte rendu publié dans The Lancet Psychiatry établit un lien entre une concentration élevée de THC – le principal ingrédient psychoactif de ces produits – et une plus grande probabilité d’un trouble de l’usage du cannabis. Si vous voulez consommer ce type de substance, mais souhaitez en minimiser les risques, optez pour les produits moins puissants.
Pour en finir avec les calculs rénaux
Si vous avez déjà souffert de calculs rénaux, les probabilités de récidive dans les 5 années suivantes sont de 30%. Mais certains aliments pourraient réduire ce risque!
En demandant à des patients ayant souffert une première fois de calculs rénaux quelles étaient leurs habitudes alimentaires et en surveillant lesquels d’entre eux formaient par la suite de nouveaux calculs, des chercheurs de la clinique Mayo ont conclu que consommer 1200 milligrammes de calcium par jour pouvait éviter les rechutes.
Ils recommandent aussi de consommer plus de potassium, présent dans de nombreux fruits et légumes (bananes, oranges, champignons, par exemple). Quant à ceux qui n’ont jamais eu de calculs rénaux et qui voudraient les prévenir, il leur est conseillé de boire beaucoup d’eau.
Café et achats compulsifs
En faisant vos emplettes, attention à ce que vous boirez en chemin. Le café pourrait vous inciter à faire des achats compulsifs!
Café et achats compulsifs
En faisant vos emplettes, attention à ce que vous boirez en chemin. Le café pourrait vous inciter à faire des achats compulsifs!
Pour leur expérience, des scientifiques ont distribué des boissons devant de grands magasins en France et en Espagne. Ils ont offert un café normal à 150 passants, et du café décaféiné ou de l’eau à 150 autres. En moyenne, les clients qui avaient consommé de la caféine dépensaient 50% plus. Ils achetaient un nombre comparable de produits utiles (des ustensiles, par exemple), mais cédaient davantage aux objets divertissants, comme des bougies parfumées.
La caféine crée généralement un état d’«excitation énergique» qui augmente l’attrait des biens non essentiels, expliquent les chercheurs. Ne l’oubliez pas si l’idée de dépasser votre budget vous angoisse.
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