Des séries dérivées à découvrir

Très populaire aux États-Unis, la série dérivée (spin-off en anglais) n’est pas courante à la télévision québécoise. Mais le concept fait jaser.

Le concept de série dérivée a fait parler de lui récemment.
Radio Canada

Le concept de série dérivée a fait parler de lui récemment, lorsqu’on a annoncé que la série Toute la vie se terminait après trois saisons (il est toutefois possible de la rattraper sur ICI TOU.TV). Également, que sa conceptrice Danielle Trottier avait décidé de faire revenir Christophe L’Allier (psychoéducateur incarné par Roy Dupuis) dans une nouvelle émission, À cœur battant. Celle-ci sera diffusée en 2022-2023 sur ICI Radio-Canada Télé.

Un personnage très aimé des téléspectateurs «survit» ainsi dans une autre histoire. C’est une catégorie de spin-off. Il y en a d’autres.

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And just like that fait partie des séries dérivées à voir.
Crave

And just like that…

Développée par Michael Patrick King. Sur Crave.

Ainsi, souvent à la demande de fans – et des réseaux – des auteurs imaginent la vie de personnages très aimés afin de les faire ressusciter à l’écran, des années après qu’ils en aient disparu. C’est ce qui est arrivé à Carrie (Sarah Jessica Parker), Miranda (Cynthia Nixon) et Charlotte (Kristin Davis) – mais malheureusement pas à Samantha (Kim Cattrall) – 17 ans après que le rideau soit tombé sur Sex and the City.

Les trois amies sont maintenant dans la cinquantaine et elles évoluent dans un monde qui a changé. Nouvelles amitiés, problèmes familiaux, deuils, valeurs contemporaines à apprivoiser: elles cherchent leurs marques. Un retour qui a fait parler, une série qui a été critiquée pour le meilleur et pour le pire. Mais le succès a été au rendez-vous puisqu’une deuxième saison est en chantier.

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Dexter: New blood fait partie des séries dérivées à voir.
Crave

Dexter: New blood

Développée par Clyde Phillips. Sur Crave.

Dans le dernier épisode de la 8e saison de Dexter, le personnage-titre de la série (incarné par Michael C. Hall), tenait la barre de son bateau et se dirigeait volontairement au cœur de la tempête qui allait frapper Miami. Dix ans après cette finale honnie (avec raison), on découvre que le tueur en série travaillant pour la police n’avait pas péri. Il s’est installé dans une petite ville de l’État de New York où il travaille dans une boutique de chasse et pêche.

Il s’est fait une nouvelle identité et une petite amie, qui est par ailleurs cheffe de la police locale. Il a réussi à dompter ses démons… jusqu’à ce que son fils, Harrison, maintenant adolescent tourmenté, retrouve sa trace et vienne le rejoindre. Le résultat est fascinant, mais se conclut avec une finale qui, encore une fois, a divisé les fans. À preuve: on se demande encore s’il y aura une deuxième saison. Certains disent que c’est impossible à cause des événements qui s’y produisent. Mais pour d’autres, une voie possible se dessine grâce à eux – reste à savoir s’ils ont envie de l’explorer.

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Better call Saul fait partie des séries dérivées à voir.
Netflix

Better call Saul

Développée par Vince Gilligan et Peter Gould. Sur Netflix.

Autre genre de série dérivée: un personnage secondaire, mais populaire obtient sa propre série. Pensons à la résurrection de Saul Goodman (Bob Odenkirk) dans Better Call Saul, une fois le destin de Walter White conclu dans Breaking Bad. Le voyage dans le temps se fait ici en sens inverse puisque cette excellente série dont la sixième et dernière saison est en cours de diffusion, se penche sur les années précédant la rencontre de l’avocat avec les trafiquants de drogue Walter White et Jesse Pinkman.

On le découvre alors qu’il s’appelle Jimmy McGill et que d’homme de loi sans envergure, il devient avocat véreux. Et prend le nom de Saul Goodman. La série mère est l’une des meilleures jamais produites à la télévision. Son dérivé est du même calibre.

Une lutte exemplaire fait partie des séries dérivées à voir.
Tou.tv

Une lutte exemplaire

Développée par Robert et Michelle King. Sur ICI TOU.TV.

Diane Lockhart (formidable Christine Baranski) était plus qu’un personnage secondaire dans Une femme exemplaire… mais le personnage central en était Alicia Florrick, épouse trompée du procureur de Chicago accusé de corruption. Dans le sillage du scandale, elle était retournée à ses premières amours, le droit. Et avait trouvé une place dans le cabinet où l’une des associées principales était ladite Diane Lockhart. Que l’on retrouve – en compagnie de quelques anciens personnages et beaucoup de nouveaux – un an après la fin de la série mère, au centre de la série dérivée dont une 6e saison sera diffusée cette année.

Le principe est le même: on y suit la vie professionnelle et personnage de femmes de loi de haut vol, sur fond de cas juridiques absolument fascinants dont les verdicts étonnent souvent; et de critique féroce du pouvoir tel que pratiqué aux États-Unis.

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Star Trek: Picard fait partie des séries dérivées à voir.
Crave

Star Trek: Picard

Développée par Alex Kurtzman. Sur Crave.

Il arrive aussi que l’univers de départ, souvent devenu culte, soit repris par d’autres équipes qui y plantent de nouveaux personnages. L’exemple type est le futur imaginé par Gene Roddenberry dans Star Trek. La série originale a vu le jour dans la seconde partie des années 60 et elle est ressuscitée en 1987 alors qu’un nouvel équipage s’installait à bord de l’Enterprise dans la série The Next Generation. Aux commandes, le capitaine Jean-Luc Picard (extraordinaire Patrick Stewart) qui boucle la boucle ces temps-ci avec la trilogie qui lui est consacrée, Star Trek: Picard.

La deuxième saison, présentement diffusée, lève entre autres le voile sur l’enfance dramatique d’un des personnages les plus aimés d’une franchise parmi les plus touffues. En effet, The Next Generation a été suivie de Deep Space Nine, de Voyager, d’Enterprise, de Discovery; et Strange New Worlds suivra Picard. À ces séries en prise de vue réelle, il faut en ajouter 4 en animation et 13 longs métrages. Des spin-offs, des prequels (antiépisode), des sequels, Star Trek est une galaxie à elle seule.

Moon Knight et Obi-Wan Kenobi font partie des séries dérivées à voir.
Disney

Moon Knight et Obi-Wan Kenobi

Moon Knight: développée par Jeremy Slater. Obi-Wan Kenobi: développée par Joby Harold, dès le 27 mai. Sur Disney +

À noter que l’empire Disney utilise toutes les déclinaisons du spin-off, des suites et des préquelles à très grande échelle dans ses deux mégas-franchises que sont l’Univers cinématographique Marvel (MCU) et la saga Star Wars. Depuis l’arrivée de la plateforme, 6 séries ancrées dans la première et 3 dans la seconde ont vu le jour. Dans un cas comme dans l’autre, dès qu’une se termine, une autre prend le relais.

Chez les superhéros, la plus récente série est Moon Knight qui met en vedette Oscar Isaac: il est Steven Grant, un employé de musée possédé par l’esprit de Marc Spector, un mercenaire qui est aussi l’avatar humain d’un dieu égyptien. Ça, c’est au civil. Sous l’uniforme, il devient Moon Knight ou Mr. Knight. Ça fait du monde dans une seule tête! D’ailleurs, Grant/Spector/etc. ne souffrirait-il pas «simplement» de trouble dissociatif de l’identité? Le résultat est fascinant.

Dans la galaxie lointaine, très lointaine, on assistera bientôt à la résurrection très attendue d’Obi-Wan Kenobi dans six épisodes qui se dérouleront 10 ans après La revanche de Siths et 9 ans avant Un nouvel espoir, le film par lequel la planète a découvert l’univers imaginé par George Lucas. D’ailleurs Darth Vader fait partie de nos méchants préférés au cinéma! Ewan McGregor et Hayden Christensen redeviennent respectivement Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker – rôles qu’ils ont tenus dans les épisodes I, II et III de la saga. Les attentes sont immenses et l’impatience, à l’avenant.

House of the Dragon et The lord of the rings: the rings of power font partie des séries dérivées à voir.
Crave et Amazon

House of the Dragon – Crave et The lord of the rings: the rings of power

House of the Dragon: développée par George R.R. Martin et Ryan Condal. Sur Crave dès le 21 août – The lord of the rings: the rings of power: développée par J.D. Payne et Patrick McKay. Sur Amazon Prime Video dès le 2 septembre.

Parmi les séries dérivées se déroulant dans des univers culte, les deux plus attendues ces jours-ci sont House of the Dragon et The Rings of Power.

La première atterrira sur HBO/Crave le 21 août et elle se déroule 200 ans avant les événements relatés dans Game of Thrones. On y suivra la guerre civile qui va mener à la disparition des dragons et à la chute de la Maison Targaryen.

Beaucoup de poids sur les épaules de ces 10 épisodes, après les critiques virulentes qui ont accablé (avec raison) la 8e saison de la série mère.

C’est le 2 septembre que The Rings of Power sera pour sa part déposée sur Amazon Prime Video. Et le saut dans le temps, vers le passé, est énorme: on se retrouve dans la Terre du Milieu imaginée par J.R.R. Tolkien, mais des milliers d’années avant les grandes quêtes relatées dans The Hobbit et The Lord of The Rings. Voici les messages cachés qui vous ont peut-être échappé dans le Seigneur des anneaux!

Ce ne serait que la première de cinq saisons qui, au total, vont coûter un milliard. Hâte? Le mot est faible. Hobbits, Elfes, Nains et… Humains trépignent d’impatience.

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